musique cubaine

Publié le 6 Février 2019

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Le mambo est un genre musical cubain et un style de danse populaire inventé dans les années 1930 par le musicien et compositeur cubain Arsenio Rodríguez,  développé à La Havane par Cachao et popularisé par Dámaso Pérez Prado et Benny Moré. Cette danse est une fusion de deux rythmes : la rumba et le swing des musiciens de jazz. Le mambo n'a pas de cadence déterminée. Aux instruments traditionnels de la rumba, s'ajoutent ceux de la batterie de jazz1.

Lorsque le Mambo fait son apparition à la fin des années 1940, le monde se remet à peine du second conflit mondial, et le style musical se popularise, depuis Cuba, jusqu'à New York, Los Angeles, en passant par Mexico et bientôt la Mambomania s'empare des pistes de danse du monde entier2..

Le cha-cha-chá a remplacé le mambo dans les années 19503.

Historique

Le mot mambo est d'origine bantoue, il signifie « voix en chœur ». Au Congo, il désigne des berceuses ou des chants sacrés4.

En 1937, Oreste López Valdes, joueur de violoncelle cubain du conjunto de danzón « Antonio Arcaño y sus Maravillas » avec à la contrebasse son petit frère Israel « Cachao », compose un morceau nommé Mambo à partir du Nuevo ritmo du danzón5.

Influencés par le jazz de Stan Kenton et Dizzy Gillespie, les frères López vont transformer leur « conjunto » en orchestre incorporant 4 saxophones, 4 trompettes, piano, basse, maracas, congas, timbales. Dámaso Pérez Prado, pianiste de l'Orquesta Casíno de la Playa est alors emballé par ce rythme mais, ne rencontrant pas le succès à Cuba, il part au Mexique où il rencontre Benny Moré, surnommé « el rey del mambo » (le roi du mambo), ainsi que Carlos Colorado, le fondateur du groupe Sonora Santanera.

C'est avec Francisco « Machito » Grillo et Pérez Prado que la danse Mambo (dérivée de la rumba) naît dans les night-clubs « Los Angeles Dance » de Mexico et « La Tropicana » de la Havane en 1943, avant de conquérir New York en 1949, au « Park Plaza Hotel Ballroom » de Harlem d'abord, puis dans les clubs Palladium, China Doll, Havana Madrid et Birdland. Le Palladium était une immense salle de bal pouvant accueillir mille couples6 située à l'angle de Broadway et de la 53e rue.

Le mambo a été programmé d'abord le dimanche matin, puis les mercredis soir et enfin tous les jours, avec les orchestres de Tito Puente, Tito Rodriguez et Jose Curbelo.

Le mambo et la samba furent introduits pour la première fois en Europe par José Gandimbas7 et son orchestre « Jo and the Latin boys »8 aux « ambassadeurs » de Paris en 1945 avec « Che mambo che »9. En 1947, Jose Gandimbas10 introduira aussi en Europe le Boléro Mambo à Deauville, France.

En 1954, le Mambo connaît une grande popularité aux États-Unis grâce aux succès de Perry Como (Papa Loves Mambo) et Rosemary Clooney (Mambo Italiano). En France, ces morceaux seront repris par Dario Moreno.

La mode du mambo (mambomania ou mambo craze en anglais) va durer jusqu'à l'arrivée du cha-cha-cha en 1954.

À la suite du succès de Lou Bega en 1999 qui avait repris Mambo No. 5 de Perez Prado façon dance11, d'autres groupes ont mélangé le mambo avec la dance : Shaft Mucho Mambo (Sway), reprise de Quien sera (Sway) et Mambo Italiano

Origines du mambo

Le Mambo est originaire de l'île de Cuba. Son plus proche parent est le danzón, lui-même dérivé de la charanga ou de la tumba francesa qui fut introduite à Cuba par des Haïtiens fuyant la révolution (on s’accorde à dire que ce genre musical est devenu danzón dans les années 1920). En 1938, Oreste López Valdes composa un danzón intitulé Mambo qui se terminait par une improvisation sur un rythme rapide (section musicale jusque-là inconnue dans le danzón)12. Arcaño (leader du groupe dont Orestes Lopez faisait partie) modifia aussi quelque peu la composition instrumentale habituelle des groupes jouant du danzón (pour l’essentiel, il remplaça la basse usuelle par une basse de son), créant ainsi ce qui devait rapidement être connu sous le nom danzón-mambo. Mambo se référait alors à la section rapide placée à la fin du morceau, tandis que danzón se référait aux deux sections traditionnelles de la musique du même nom. Le mambo devait naître en tant que genre musical à part entière, lorsque furent enregistrés des morceaux ne jouant que la section finale. Enfin précisons que cette musique, telle qu’on la connaît aujourd’hui, est le fruit de nombreux raffinements qui ont eu lieu notamment en Amérique du Nord, à qui l’on doit l’introduction d’instruments provenant du jazz.

Danse

Danse d'origine cubaine dont la salsa est l'héritière, le mambo est particulièrement apprécié sur le continent américain.

Le mambo se danse sur un rythme musical 4/4. Un pas de base se fait sur 8 temps, correspondant à 12 mouvements. 1 et 2, 3 et 4, 5 et 6, 7 et 8. Il y a un petit arrêt dans les mouvements sur les comptes pairs.

Les danseurs se font face car leurs pas de bases sont réalisés en miroir l'un par rapport à l'autre.

Les partenaires sont en position fermée (type latine). Certains danseurs de mambo enserrent la taille de leur partenaire dans leur bras droit et posent donc leur main droite sur la hanche gauche de la danseuse : les deux partenaires sont alors collés l'un à l'autre.

Films thématiques

Notes et références

  1.  Encyclopædia Universalis‎, « MAMBO, danse » [archive], sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  2.  « Les origines » [archive], sur France Musique (consulté le )
  3.  (en) « mambo | dance | Britannica » [archive], sur www.britannica.com(consulté le )
  4.  « Mambo », sur musicmot.com [archive], 2019 (consulté le 13 septembre 2019).
  5.  (es) « Orestes López Valdés » [archive], sur Cubanos Famosos (consulté le )
  6.  Le Palladium [archive]
  7.  José Gandimbas [archive]
  8.  orchestre « Jo and the Latin boys » [archive]
  9.  « Che mambo che » [archive]
  10.  Deauville [archive]
  11.  Last Night in Orient- LNO ©, « Lou Bega - Mambo No. 5 (A Little Bit of...) » [archive], sur Last Night in Orient (consulté le )
  12.  « Orestes López Valdés - EcuRed » [archive], sur www.ecured.cu (consulté le )

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Rédigé par don barbaro

Publié dans #Mambo, #Musique cubaine, #Perez Prado y su orquesta, #Mambo n°5

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Publié le 3 Décembre 2018

Valoriser la parole comme antidote à tout ce qui menace la dignité humaine et pour sauvegarder la langue, la connaissance, la beauté et la pensée.

Rodríguez, musicalement et politiquement, est un symbole de la gauche latino-américaine . Ses paroles sont particulièrement introspectives, alors que ses chansons combinent romantisme, érotisme, existentialisme, politique révolutionnaire et idéalisme. En tant qu'humaniste, ses chansons traduisent souvent une vision du monde laïque, où l'humanité doit tirer le meilleur de ce monde. Il a été qualifié de " John Lennon de Cuba ".

Silvio Rodríguez Domínguez, né le 29 novembre 1946 à San Antonio de los Baños, est un musicien, poète et compositeur cubain. Il fait partie du mouvement musical dit de « la nueva trova ». Rodríguez, musicalement et politiquement, est un symbole de la gauche latino-américaine. Ses paroles sont particulièrement introspectives, alors que ses chansons combinent romantisme, érotisme, existentialisme, politique révolutionnaire et idéalisme. En tant qu'humaniste, ses chansons traduisent souvent une vision du monde laïque, où l'humanité doit tirer le meilleur de ce monde. Il a été qualifié de " John Lennon de Cuba "1. Beaucoup de ses chansons sont devenues des classiques de la musique latino-américaine , comme "Ojalá", "Playa Girón", "Unicornio", "Sueño con Serpientes", "Vamos a andar" et "La maza". Parmi ses autres chansons bien connues figurent des hymnes politiques comme « Fusil contra fusil » et « Canción del Elegido », et des mélodies poétiques comme « A donde van » et « Noche sin fin y mar ». Il a sorti plus de 20 albums.

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Publié le 24 Avril 2018

Lágrimas Negras(en espagnol : larmes noires) est un boléro-son écrit et composé par le cubain Miguel Matamoros en 1929, et qui est devenu un standard de la musique cubaine.

Miguel Matamoros parti en voyage à Saint-Domingue (dans l'île voisine de la République dominicaine) résidait alors dans la pension de Luz Sardaña. Il entend des pleurs d'une femme dans une chambre voisine et pense que celle-ci a perdu quelqu'un de sa famille mais il apprend qu'elle pleure parce que son mari l'a quitté la veille pour une autre femme. Cette histoire va lui inspirer le thème de la chanson qui fait preuve d'ironie puisque l'homme appelle la femme qui l'a quitté "mi santa" (ma sainte). Dans les versions où chante une femme (la version de Celia Cruz par exemple), ces paroles sont remplacées par "mi negro" (mon (homme) noir). On trouve aussi d'autres termes à la place comme "gitana" (gitane dans des versions flamenco, en particulier celle de Diego El Cigala), ou encore "mulata" (mulâtresse), "mi negra", etc.

Bebo Valdés Description de cette image, également commentée ci-après Bebo Valdés en octobre 2008 Informations générales Naissance 9 octobre 1918 Quivicán, province de Mayabeque Décès 22 mars 2013 (à 94 ans) Stockholm Activité principale Musicien, compositeur Genre musical Latin jazz Instruments Piano modifierConsultez la documentation du modèle Bebo Valdés, né 'Dionisio Ramón Emilio Valdés Amaro', est un pianiste de jazz et compositeur cubain né à Quivicán dans la province de Mayabeque le 9 octobre 1918 et mort à Stockholm le 22 mars 2013. Petit-fils d'esclave, n'oubliant pas ses racines africaines (et espagnoles par sa mère), Bebo Valdés est né à Quivicán, à Cuba le 9 octobre 1918. «Mon grand-père, esclave, s’était enfui avec un ami en emportant seulement une machette pour se défendre des chiens lancés aux trousses des "nègres marrons" . Je sais tout cela par ma grand-mère, morte à 109 ans », confie-t-il à un journaliste en 2005. iego Ramón Jiménez Salazar, surnommé El Cigala, est un chanteur de flamenco espagnol né en 1968. Un de ses grands albums est Lágrimas negras qu'il a réalisé en collaboration avec le pianiste cubain Bebo Valdés pour lequel il reçoit, en 2004 le Latin Grammy Award du meilleur album musique tropicale traditionnelle. En 2006, il est à nouveau récompensé par le Latin Grammy Award du meilleur album flamenco pour l'album Picasso en mis ojos.

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