musique mexicaine

Publié le 6 Novembre 2008

Le huapango apellé encore le "huapango fandango" est le nom d'un style musical mexicain accompagné de la danse très animée qui a pris ses sources en Espagne au 17ème Siècle par l'adaptation de l'instrumentation d'origine européenne aux traditions musicales indigènes, auxquelles auraient été ajoutés la rythmique 6/8, le chant (en voix de fausset), et le zapateado (roulements de talon sur le plancher ) qui rapprochent nettement le huapango du flamenco.

Pango désigne le fleuve Pánuco et Huastecs, la population autochtone qui y vivait.

 

Un classique du genre est le Huapango composé par José Pablo Moncayo. Ce genre est populaire dans les terres le long du Golfe du Mexique.

La structure rythmique est assez complexe mélangeant les métriques binaires et triples qui reflètent les étapes complexes de la danse. Le huapango est dansé par les hommes et des femmes comme couples ; les hommes chantent, les femmes non.

L'ensemble huapanguero traditionnel, appelé "trio huastèque", voit associer au zapateado ( roulements de talons ) et au chant à deux voix de fausset.

  • le violon, qui assure la ligne mélodique du morceau,
  • deux autres instruments à cordes qui soutiennent le rythme et l'harmonie . Ce sont : la quinta huapanguera ( une guitare à 5 ou 8 cordes , dont la caisse est plus grosse que celle des guitares usuelles ) - et la jarana huastèque ( un cordophone à 5 cordes qui ressemble à une petite guitare ). la gamme est en mi majeur , et l'accord doit être en harmonie avec le timbre sec de la jarana, et doit s'unir au rythme imposé par la quinta.

Le chant est assuré par deux voix en duo. Parfois les deux chanteurs alternent , selon deux possibilités:

  • soit une voix chante les deux premiers vers d'un couplet , et l'autre les répète,
  • soit la deuxième voix répond à la premiére , en chantant les deux vers suivants du couplet .

Pendant le chant , le violon arrête de jouer , et le zapateado se fait plus léger.

Le huapango a été incorporé dans le répertoire des mariachis, depuis le 20ème Siècle.

Un exemple : le huapango du film "Les orgueilleux" de Yves Allégret (1953).

Dans un bar d'Alvarado (province de Vera-Cruz, Mexique ), Georges , une épave humaine ( jouée par Gérard Philippe ), danse jusqu'à l'épuisement pour obtenir une bouteille de téquila. Le thème musical repetitif et lancinant sur lequel l'acteur se démène est joué par un violon, deux guitares et une harpe (alors que le quintette jouant le huapango comprend habituellement aussi une jarana, sorte de grosse guitare archaïque ...).

Influences, diffusion, festivals
De nos jours, le genre huapango, aprés avoir subi l'influence de la musique du Nord du Mexique mais aussi de la musique tropicale des Caraïbes, reprend de la vigueur et de l'authenticité. Par ailleurs depuis les années 90, les habitants de la région Huastèque cherchent à rendre l'originalité et la pureté du style à leur huapango. Il est diffusé par des stations de radio locales et par les webradios qui favorisent la diffusion de morceaux originaux exécutés par des groupes régionaux. Des trios classiques éditent des disques et effectuent des tournées afin de faire connaître cette musique.

Des festivals de Huapango sont organisés : le premier fut celui de Querétaro, et le plus connu (aprés celui de la Guelaguetza) qui se tient habituellement à San Joaquin.

 
 
Sources

 

Voir les commentaires

Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Musiques latines, #Musique mexicaine, #huapango

Repost0

Publié le 3 Novembre 2008

La musique Norteña appelée également corridos est un genre musical originaire du Nord du Mexique qui fait jouer des instruments de musique traditionnels tels que l'accordéon, le bajo sexto, (une grande guitare à six cordes), le taloche, la contrebasse dont on claque les cordes comme une percussion...Dans certains cas, on dit que cette musique est explosive quand elle parle de narco-trafiquants et de corruption !

Né dans le territoire mexicain du Texas et ramené par les migrants tchèques et allemands au Mexique. L'accordéon est devenu l'âme de la musique tejana inventée avant l'annexion de l'Etat par les américains par les descendants des Mexicains installés dans le sud des USA. Tout comme le tex-mex, le style norteño est la musique par excellence des musique des descendants des habitants qui ont occuppé le Mexique au 19ème siècle.
 
Il constitue donc un genre musical relativement récent dans le contexte de la musique populaire d'Amérique latine.

La musique norteña  présente différents rythmes à la fois, décris comme riche, hilarant, tonique et très rythmé qui fait penser à la polka (à deux temps, de tempo assez rapide, aux rythmes bien articulés), de cumbia, et instrumenté à la manière d'un orchestre mariachi et dans la modernité ce genre musical emprunte le style du rock.

Le bajo sexto (une guitare massive qui le fait souvent confondre avec le guitarron pourtant plus gros et qui est de fabrication exclusivement artisanale) constitue l'instrument à corde le plus  typique du conjunto.

Le première représentants illustres sont Narciso Martinez, Bruno Villareal, qui enregistre un disque du genre en 1928, et des musiciens tels que Jesus Casiano, José Rodriguez, Lolo Cavazos, Patricio Jiménez, et son fils Santiago Jiménez qui grave quelques disques dès le début des années 1930, popularisant ainsi cette musique.  

Parmis les  musiciens les plus représentatifs on retrouve des groupes tels Los Tigres del Norte, Ramón Ayala y sus Bravos del Norte, Esteban Jordan, Los Gavilanes, Carlos y Jose, Los Alegres de Terán, Los Huracanes del Norte, et Los Tucanes De Tijuana.

 

Voir les commentaires

Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Musique norteña, #Musique mexicaine

Repost0

Publié le 9 Février 2008

son-jarochoinstr.jpg

Le sonido jarocho ou son jarocho est un style musical proche du style mariachi, originaire d'une région du Mexique située non loin de Veracruz.

Il s'agit d'un son et d'un tempo musical d'origine rurale très répandu. D'influence de rythme importé par les espagnols et influencé par la musique afro-cubaine du 18e et 19e siècles. En effet, les arpèges pincés rappellent les sons de la lointaine Andalousie, sa musique et ses rythmes africains saccadés à coup de guitarrón, de jarana voire de harpe la rappelant.

Il commence à devenir un genre défini dans la musique populaire mexicaine depuis les années 1750, dans la zone d'influence commerciale directe du port de Veracruz.

Les arpèges pincés rappellent les sons de la lointaine Andalousie et africaines où ces rythmes sont saccadés à coup de jarana. La leona (basse) et le requinto, (instruments à 4 cordes) soutiennent ou jouent la mélodie. On retrouve aussi la harpe (plus petite que les harpes classiques) , et le marimbol (aussi appelé Rumba Box pour le jeu de basse). Enfin aux percussions, pandeiros (octogonaux et non circulaires) et quijadas (mâchoires d'âne ou de cheval) soutiennent la mélodie et le zapateado. La danse s'effectue sur une tarima, planche de bois rehaussée.

Le répertoire compte une petite centaine d'airs différents dont la racine, aussi bien pour la musique que pour les vers et la danse, montre une forte influence andalouse et une orchestration des cordes du XVIe siècle espagnol. D'autres influences musicales proviennent d'Afrique occidentale (percussions, mélodies et certains usages de la "guitare de son" et de la harpe), zone d'origine de la plupart des esclaves amenés dans la région, ainsi que du Maghreb et d'Orient, certainement à cause de la présence arabe en Andalousie.

La brujita (danse de la sorcière) nous fait découvrir le vagabondage des sorcières dans la nuit dont la mélodie a pour nom le son Jarocho. Cette danse de femmes et sa musique fait allusion aux dommages que peut causer une sorcière. Elle est typique de la ville de Veracruz, au Mexique. Les danseuses portent une bougie en équilibre sur la tête, afin d'éloigner les esprits malfaisants, ce qui demande beaucoup de concentration, une grande technique de l'équilibre et de l'habileté pour que la bougie ne tombe pas.

San Antonio de las Minas - Ensenada (auteur Emmanuel Guzman)



Veracruz es la región
que a México le ha otorgado
un gran progreso adornado
de Carnaval, danza y son.
Tierra de gran tradición
que en su folclore distinguido
ha cantado, ha reído,
ha declarado con rango:
quien no conoce un fandango
¡no es jarocho bien nacido!

 

Expériences musicales

Abderrahim Amrani Marrakchi tentera quelques expériences musicales fructueuses avec cette sonorité avec le guitariste mexicain Camilo Nu.

l.jpg

 

Voir les commentaires

Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Son jarocho, #sonido jarocho, #Musique mexicaine, #quijada

Repost0