musiques libanaises

Publié le 18 Novembre 2016

 
 

Le 11 décembre, la chanteuse Abeer Nehme interprétera des classiques du répertoire libanais, arrangés pour l’occasion pour l’orchestre symphonique. Née en 1980, cette chanteuse libanaise jouit d’une très vaste expérience musicale. Elle a étudié la musicologie et le chant arabe traditionnel et joue également du qanun,un tympanon oriental. Alors qu’elle s’était initialement spécialisée dans les chansons sacrées de la tradition maronite, sa maîtrise de différentes sortes de musique vocale lui a vite fait connaître le succès au Liban.

Pour cette soirée, Abeer Nehme chantera des chansons de Fairuz, Wadih El Safi et Zaki Nassif parmi d’autres. Ces chanteurs-compositeurs étaient de véritables stars dans les années 1960, l’âge d’or de la chanson libanaise. Depuis, ils ont tous trois acquis un statut de légende, non seulement au pays du cèdre, mais aussi dans l’ensemble du monde arabe. La très populaire Fairuz, aussi connue comme « la perle libanaise » est l’une des plus grandes divas arabes. Les chansons des frères Rahbani, deux compositeurs tout aussi légendaires, occupent une place centrale dans son répertoire éclectique.  Wadih El Safi, surnommé « la voix du Liban », était connu pour ses cabrioles et improvisations vocales. Zaki Nassif a suivi un parcours quelque peu différent de celui des deux autres chanteurs précités, car il est plus proche de la musique populaire libanaise traditionnelle. Ses chansons souvent patriotiques continuent de faire partie du patrimoine commun à tous les Libanais. En plus de chansons de ces trois célébrités, Abeer Nehme interprètera également ses propres compositions et une chanson en araméen. Pour l’occasion, l’ONB recevra le soutien de 4 musiciens libanais : Georges Kassis (piano), Jihad Assaad (quanun), Nader Morcos(percussions) et Afif Merhej (oud).

Abeer Nehme n’en est pas à son coup d’essai avec ce concert à la frontière entre deux traditions. Sa diversité transparaît déjà dans le fait qu’elle chante dans plus de 25 langues, de l’arabe à l’araméen et à l’arménien, en passant par l’hindi, le hongrois, l’italien, le persan, le roumain et le suédois. Elle est aussi à l’aise avec le tarabarabe traditionnel qu’avec les chansons populaires du Moyen-Orient, les mélodies arabo-andalouses, les chants araméens et byzantins, l’opéra et la musique occidentale.

Lors de la saison 2015, le Palais des Beaux-Arts avait accueilli une première collaboration entre l’ONB et des musiciens libanais avec un concert de l’oudiste Marcel Khalifé. Pour cette saison, BOZAR, Moussem et l’ONB continuent sur cette voie avec ce concert qui présente la musique comme un pont entre les peuples et les cultures. Le Liban, creuset de cultures et carrefour entre les mondes chrétien et islamique, est un symbole particulièrement pertinent de cette diversité. La collaboration avec Abeer Nehme et l’orchestre symphonique sera l’occasion de présenter un message de respect de l’identité de chacun.

 
 
Abeer Nehme © GR-DR - Orchestre National de Belgique © Wim Van Eesbeek

Abeer Nehme © GR-DR - Orchestre National de Belgique © Wim Van Eesbeek

 

INFORMATIONS PRATIQUES

Dimanche 11 décembre 2016 – 15:00

Lieu
Salle Henry Le Bœuf
Rue Ravenstein 23, 1000 Bruxelles

Tarifs
Tarif normal : € 46 – 38 – 26 – 12

Coproduction : Orchestre National de Belgique
Sponsor : Moussem Nomadisch Kunstencentrum

 

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Rédigé par Last Night in Orient

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Publié le 1 Novembre 2016

"3ala babi" avec son fameux WawawaWa

Le chanteur et compositeur libanais Melhem Baraket s’est éteint vendredi à l’Hôtel Dieu un des hôpitaux de Beyrouth-Est à l’âge de 71 ans de suites d’une longue maladie. Melhem Baraket (ملحم بركات) est une grande star libanaise de la chanson arabe né en 1944. Il a chanté au niveau international, en Australie, en Amérique du Sud, Canada et aux États-Unis.

En associant les instruments de musique arabe aux instrument occidentaux, ce chanteur est parvenu à produire de la bonne musique. Il est entré sous les feux des projecteurs après avoir fait équipe avec les frères Rahbani et Fairouz.  Il était connu pour ses compositions mélodieuses pour plusieurs chanteurs, à l’instar de ses compatriotes Mejda El Roumi, Najwa Karam, Ghassan Saliba et la tunisienne Amina Fakhet. Il avait collaboré avec les frères Rahabani et était apparu dans plusieurs de leurs opérettes. Parmi ses œuvres, “Amarine”, “Abouha Radi”, “Farah Ennass” et “Habibi Inta”. Avec son répertoire romantique et sa voix naturellement passionnée,  il est un digne héritier de la lignée de musiciens comme Wadih El Safi ou les frères Rahabani. Ce qui caractérise le mieux l’atmosphère sonore du chanteur demeure sa capacité à marier instruments orientaux et occidentaux. Apportant un soin particulier à ses prestations sur scène, et au  tarab.

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Publié le 30 Août 2016

Dabké avec la troupe Dabket Loubnane à l'Institut du Monde Arabe le 1er octobre 2016

La dabkeh (en arabe دبکة, « coup de pied ») est une danse traditionnelle très populaire du Liban, qui s'est répandue dans tout le Proche-Orient (Syrie, Jordanie, Palestine, et même jusqu'en Irak). le terme désigne à la fois un genre musical et la danse qui l'accompagne. L'organologie met en action le hautbois oriental (zamr, mizmar, ou zurna) et la grosse caisse orientale (tabl, tabul).

Main dans la main, la troupe Dabket Loubnane célèbre par la danse dite dabké, présente également dans les patrimoines palestinien, syrien, jordanien et irakien,  l’amour du Liban. Elle est le fruit de longues années de travail du grand danseur et chorégraphe Mohamad Lakkis qui, après de nombreuses années de formation au sein de Caracalla et Fahd el Abdallah, deux des formations les plus connues à travers le monde dans cette discipline, a donné un nouvel élan à sa vie artistique avec la troupe qui porte son nom.

Au-delà de la pure tradition de la danse folklorique libanaise, Dabket Loubnane a su développer son caractère propre, grâce à l’originalité et la diversité de ses chorégraphies, et à un mélange étonnant de folklore oriental, de technique moderne et de danse slave.

Des costumes magnifiques, une mise en scène recherchée, une projection originale et des musiques minutieusement choisies octroient à sa dernière création une incroyable aura de « folie » visuelle et sonore, symbole d’un Liban uni, riche et ouvert. Yallah !

 

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Rédigé par Last Night in Orient

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