nueva cancion

Publié le 22 Novembre 2021

canción de protesta

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Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #Y En Eso Llegò Fidel, #Diego Moreno, #Marcelo Sanjurjo, #canción de protesta, #Carlos Puebla, #Nueva canción

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Publié le 30 Octobre 2021

Carlos Manuel Puebla, né le  à Manzanillo (à l'ouest de Santiago de Cuba) et mort le  à La Havane, est un compositeur et cantautor cubain. Il est considéré comme un des pionniers et l'un des inspirateurs du courant de la Nueva canción, particulièrement dans son versant canción social et canción de protesta. Il a également été inspiré par la vie et l’œuvre d’importantes personnalités de l’histoire de Cuba, comme Camilo Cienfuegos et Ernesto Che Guevara. Puebla met en musique les idéaux sur lesquels la Révolution cherchait à construire un nouveau Cuba1.

Biographie

Né le 11 septembre 1917 à Manzanillo, Carlos Puebla grandit dans un milieu modeste mais politisé, puisque son père compte parmi les vétérans de la guerre d'Indépendance de Cuba2. Il exerce durant sa jeunesse différents métiers manuels, principalement mécanicien dans une fabrique de sucre3 mais s'intéresse rapidement à la musique et plus précisément à la guitare. Il apprend à jouer de l'instrument en autodidacte, bien qu'il ait poursuivi ses études au Séminaire de musique populaire de l'époque, dirigé par le pianiste et musicologue Odilio Urfé4,5.

Il commence à composer durant les années 1930 et connaît alors une certaine notoriété dans sa ville natale. Il enregistre ses premières chansons dans les années 1950 avec son groupe Los Tradicionales, formé en 1953 avec un deuxième guitariste, un joueur de maraca et un de marimbula3. Carlos Puebla chante la révolution à la Bodeguita del Medio à la vieille Havane du temps de Batista et de son administration corrompue63. Il s'engage politiquement aux côtés de Fidel Castro lors de la révolution de 19597,8.

En 1961, il part en tournée dans plusieurs pays du monde avec ses musiciens. Sa musique, ainsi que son engagement politique, font de ses concerts un succès. On l'appelle alors « le chanteur de la révolution cubaine » et bien d'autres tournées mondiales suivent9.

Le , il meurt des suites d'une longue maladie à La Havane10. Ses cendres sont transférées dans la nécropole de sa ville natale cinq ans plus tard. Une plaque y indique : « yo soy ésto que soy, un simple trovador que canta » (Je suis ce que je suis, un simple troubadour qui chante).

Œuvre

Puebla commence avec des chansons d'amours, tels Quiero hablar contigo, Qué sé yo, Te vieron con él, qui deviennent par la suite des succès ou bien Cuenta conmigo, Quién se lo iba a imaginar ou encore Hay que decir adiós, popularisés par le duo Claro et Mario.

Dès le début des années 1950, il chante les difficiles conditions de vie de son peuple et conteste la dictature de Batista avec des chansons telles que Plan de machete, Este es mi pueblo ou Pobre de mi Cuba. Ses paroles sont sérieuses et directes.

La révolution de 1959 lui inspire de nouvelles chansons comme Y en eso llegó Fidel, La Reforma Agraria, Duro con él, Ya ganamos la pelea ou Son de la alfabetización.

Son plus célèbre chant, Hasta siempre, commandante, écrit et composé à l'occasion du départ d'Ernesto Che Guevara de Cuba (pour porter la guérilla révolutionnaire de par le monde, au Congo puis en Bolivie)11, et qui semble prémonitoire de sa mort violente et tragique, a été repris et traduit par des dizaines d'artistes dans le monde entier et notamment en France, par Los Machucambos, Los Calchakis, Manu Chao, Zebda et Nathalie Cardone12.

Son œuvre compte plus de 1 000 compositions.

Références

  1.  Juan Rodríguez-Cepero, « Carlos Puebla and the People's History of the Cuban Revolution (1956-1980) », LSU Master's Theses,‎  (lire en ligne [archive], consulté le )
  2.  « Carlos Puebla, le «cantador» invisible qui a donné son chant au Che », Le Temps,‎  (ISSN 1423-3967, lire en ligne [archive], consulté le)
  3.  Revenir plus haut en :a b et c cuba - Carlos Puebla - Soy del Pueblo - Egrem, La Habana, Cuba, 1978 Verlag "pläne", Dortmund
  4.  (es) Carlos Manuel Puebla ConchaMúsicoNombreCarlos Manuel Puebla ConchaNacimiento11 de septiembre de 1917Manzanillo et CubaFallecimiento12 de julio de 1989La Habana, « Carlos Puebla - EcuRed » [archive], sur www.ecured.cu (consulté le )
  5.  (es) « El legado de Carlos Puebla a través de algunas de sus canciones » [archive], sur www.telesurtv.net (consulté le )
  6.  Juan Rodríguez-Cepero, « Carlos Puebla and the People's History of the Cuban Revolution (1956-1980) », LSU Master's Theses,‎  (lire en ligne [archive], consulté le )
  7.  Last Night in Orient- LNO ©, « El Bodeguero · Carlos Puebla · Richard Egües » [archive], sur Last Night in Orient (consulté le )
  8.  « Carlos Puebla, le «cantador» invisible qui a donné son chant au Che », Le Temps,‎  (ISSN 1423-3967, lire en ligne [archive], consulté le)
  9.  (es) « El legado de Carlos Puebla a través de algunas de sus canciones » [archive], sur www.telesurtv.net (consulté le )
  10.  « Carlos Puebla et l’histoire de la chanson [...] » [archive], sur Association Cuba Coopération France (consulté le )
  11.  Last Night in Orient- LNO ©, « Hasta Siempre Comandante · Carlos Puebla » [archive], sur Last Night in Orient (consulté le )
  12.  « Carlos Puebla et l’histoire de la chanson [...] » [archive], sur Association Cuba Coopération France (consulté le )

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Publié le 8 Mars 2018

De la mer nous les virent arriver
mes frères emplumés
c'étaient les hommes barbus
de la prophétie attendue

« La malédiction de Malinche » est l'une des chansons les plus représentatives du mouvement de la nouvelle chanson. Il a été écrit par le chanteur mexicain Gabino Palomares en 1975. La Malinche, de noblesse nahualt, fut vendue comme esclave et devint la maîtresse de Cortés qu'elle aida à conquérir la région occupée par le Mexique actuel. Figure forte de l'histoire mexicaine, elle est aussi appelée Malintzin (en nahuatl), Doña Marina, ou la Chingada selon qu'on la considère mère de la patrie ou traîtresse.

"La malédiction de Malinche", dénonce l'exploitation européenne et nord-américaine des peuples autochtones latino-américains. Mais par-dessus tout, cela met en évidence le racisme et le classisme dont souffrent les populations autochtones dans leur propre pays. C'est une forte critique du malinchisme latino-américain, c'est-à-dire de la préférence pour les cultures européennes ou nord-américaines au détriment de la culture nationale.

De nos jours, le mot « malinchista » est utilisé au Mexique pour identifier les compatriotes qui ont trahi leurs origines et leur pays : ceux qui mélangèrent leur sang et leur culture avec les Européens et les autres influences étrangères. 

Pour reprendre les mots de Jan musicologue Fairley, « La Malédiction de Malinche » est « l'une des chansons les plus importantes de l'Amérique latine. » A été interprété, entre autres, par Amparo Ochoa et le groupe Los Folkloristas et traduit en plusieurs langues.

De nos jours et dans différents genres, elle est comparée à la figure de la Vierge Marie, de La Llorona (figure folklorique de la femme en pleurs) et avec les soldaderas mexicaines (des femmes qui combattirent au côté des hommes pendant la Révolution mexicaine) pour sa valeur

Del mar los vieron llegar 
mis hermanos emplumados
Eran los hombres barbados 
de la profecía esperada.
Se oyó la voz del monarca 
de que el dios había llegado.
Y les abrimos la puerta 
por temor a lo ignorado.

Iban montados en bestias 
como demonios del mal
Iban con fuego en las manos 
y cubiertos de metal.

Sólo el valor de unos cuantos 
les opuso resistencia
Y al mirar correr la sangre 
se llenaron de vergüenza.

Porque los dioses ni comen 
ni gozan con lo robado
Y cuando nos dimos cuenta 
ya todo estaba acabado.

Y en ese error entregamos 
la grandeza del pasado
Y en ese error nos quedamos 
trescientos años esclavos.

Se nos quedó el maleficio 
de brindar al extranjero
Nuestra fe, nuestra cultura, 
nuestro pan, nuestro dinero.

Y les seguimos cambiando 
oro por cuentas de vidrio
Y damos nuestras riquezas 
por sus espejos con brillo.

Hoy, en pleno siglo veinte 
nos siguen llegando rubios
Y les abrimos la casa 
y los llamamos amigos.

Pero si llega cansado 
un indio de andar la sierra
Lo humillamos y lo vemos 
como extraño por su tierra.

Tú, hipócrita que te muestras 
humilde ante el extranjero
Pero te vuelves soberbio 
con tus hermanos del pueblo.

Oh, maldición de Malinche, 
enfermedad del presente
¿Cuándo dejarás mi tierra..?
¿cuándo harás libre a mi gente?

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