religion

Publié le 18 Mai 2009

Il existe des créatures surgies de l’imaginaire comme le dragon, emprunté à la Chine, le phénix et la harpie, hérités de la mythologie grecque, le griffon… Sans oublier Al-Burak, la monture à tête de femme que chevauche le Prophète Sidna Mohamed lors de son Voyage nocturne vers le Septième ciel. 

Cette poésie du Maroc appelée Qasida Bourakia est très connue.

« El Bourakia » est la poésie la plus célèbre du Cheikh Benmeki originaire de Azemour. Ce texte est connu et diffusé largement au sein des Aïssaouas et dans le malhoun. Quant à la chute, il s'agit de El Hadra Jilalia (l'acte de se mettre en transe, de balancer d'avant en arrière). C'est une qasida très connue dans le Malhoun, elle parle du prophète, qui monte le cheval ailé (un Pégase) depuis la mosquée de Jérusalem. Appelé en arabe El BURRAK, le cheval ailé dans l'Islam transporta le prophète Mohamed lors de son voyage de la Mecque vers Jérusalem (rl issraa). Al-Burak est selon beaucoup d'intellectuels le premier quadrupède que Dieu ressuscitera au dernier jour : les anges poseront sur elle une selle de rubis éblouissants. Ils lui mettront en bouche un mors d'émeraudes très pures et la conduiront au tombeau du Prophète. Dieu ressuscitera alors Mahomet qui, ayant conversé avec les anges, montera Al-Burak et s'élèvera jusque dans les cieux.

Nulle part dans le Coran, il n'est fait mention que El bouraq, ce cheval ailé. il est simplement dis que c'est une monture. On retrouve cet épisode aussi bien dans le coran qui en parle brièvement :

Sourate Al-'Isra' / 1]: II est exempt de toute imperfection, Celui Qui fit voyager de nuit Son esclave, de la Mosquée sacrée à la Mosquée Al-Aqsa dont Nous avons béni les alentours, afin de lui montrer certains de Nos signes évidents. Il est Celui Qui entend et Qui voit

Que dans les hadiths si l'on souhaite avoir plus d'informations à ce sujet.

Les miracles d'Al-Isrâ' et Al-Mi'râj

Il s'agit ici d'une collection de miracles que beaucoup de musulmans citeraient spontanément si l'on venait à leur demander un exemple de miracles du Prophète Mohammad - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui. C'est d'autant plus vrai qu'il y a une sourate (i.e. un chapitre) du Coran qui y est dédiée. Il s'agit de la sourate intutilée Al-Isrâ' et dont les quelques premiers versets font référence à cet évènement miraculeux. Le mot isrâ' signifie "voyage nocturne" et mi'râj signifie "ascension".

Le voyage nocturne en question, c'est le voyage que le Prophète Mohammad a fait entre La Mecque et Jérusalem en une nuit ! Et, l'ascension désigne son ascension de Jérusalem au ciel. Tout le long de ce voyage, le Prophète était accompagné par l'Archange Gabriel qui lui servait de guide et lui montrait de nombreux spectacles de l'Enfer et du Paradis. Gabriel avait mis à la disposition du Prophète une monture appelée al-bourâq (son nom est de la même racine que l'éclair) qui faisait des bonds gigantesques : elle posait ses pattes aussi loin que la vue portait ! Arrivé au plus haut des Cieux, le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - put s'entretenir avec Dieu et c'est à cette occasion même que Dieu prescrivit les prières quotidiennes que les musulmans font (D'abord cinquante, puis sur les conseils répétés de Moïse - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui, le Prophète obtint une réduction à cinq prières quotidiennes).

Nous n'allons pas nous étendre sur les choses mystérieuses que le Prophète a vu en cours de route et qu'il a relatées par la suite car cela sort du cadre de notre étude sur les miracles concrets/spectaculaires. Nous allons plutôt nous attacher à ce que les Mecquois ont vu de cette affaire et ce dont il ont témoigné. Le lendemain matin, de retour de son périple céleste, le Prophète décida d'annoncer publiquement ce qui lui est arrivé pendant la nuit.

D'après Abû Huraïrah - que Dieu l'agrée, le Prophète dit : "J'étais à Al-Hijr [1] et Qoraïsh m'interrogeait sur mon passage à Jérusalem. Ils m'interrogèrent sur certains détails du Temple Sacré (bayt al-maqdis) auxquels je n'avais pas prêté attention. Je sentis un énorme malaise comme je n'en avais jamais senti auparavant. Alors Dieu dévoila le Temple Sacré à mon regard et je répondis à toutes leurs interrogations."

Il convient de souligner que le Prophète ne connaissait pas Jérusalem avant ce voyage miraculeux et c'est ce qui justifie les questions que son peuple lui posa à propos de la ville car ils savaient pertinemment que Mohammad n'en avait pas une connaissance préalable.

Un autre récit donne un autre éclairage sur cet interrogatoire : Omm Hâni' - que Dieu l'agrée - dit : "Le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - dormait chez nous la nuit où le miracle d'al-Isrâ' eut lieu. Je constatai son absence cette nuit là et je ne pus fermer l'œil de peur qu'un malheur ne lui soit arrivé. [A son retour], le Prophète m'expliqua : "Gabriel - que la paix soit sur lui - vint me voir, il me prit par la main et nous sortîmes de la maison. Devant la porte, je trouvai une monture entre la mule et l'âne. Il me fit monter dessus et nous partîmes.

Arrivés au Temple de Jérusalem, il me montra Abraham qui était de la même constitution que moi. Il me montra Moïse : il était basané et grand de taille avec des cheveux blancs, il ressemblait aux gens de Azd Shanu'ah (une tribu arabe). Il me montra Jésus, fils de Marie, il était blanc de teint avec un peu de rougeur. Il ressemblait à 'Urwah Ibn Mas'ûd Ath-Thaqafî. Il me montra aussi l'Imposteur [l'Antéchrist]. Borgne de l'œil droit, il ressemblait à Qotn Ibn 'Abd Al-'Ozzâ." Puis il me dit : "Je veux sortir raconter tout ce que j'ai vu à Qoraïsh." Je le retins par ses vêtements et lui dis : "Je t'en conjure, tu sais bien que ces gens te démentissent et je crains qu'ils ne te fassent du mal !" Il libéra ses vêtements de ma main et sortit.

Il alla les voir dans leur lieu de rencontres et leur raconta son récit. Mut'am Ibn 'Adiyy se leva et lui dit : "Ô Muhammad, si tu étais aussi jeune que tu l'étais dans le temps, tu n'aurais pas dit une telle chose et resté impuni !" Un autre homme lui dit : "As-tu vu sur ton chemin des chameaux qui nous appartiennent à tel endroit ?" Le Prophète répondit : "Oui, ils ont égaré un chameau et sont actuellement à sa recherche." L'homme lui demanda : "As-tu vu le troupeau de mon cousin un tel ?" Le Prophète dit : "Oui, je l'ai croisé à tel endroit. Une chamelle rouge s'est cassé [un membre]. Ils avait un récipient d'eau que j'ai bu." Ils lui demandèrent de donner le nombre de bêtes dans le troupeau et le nom des bergers. Il répondit qu'il n'y avait pas fait attention puis il tomba subitement en sommeil. Il vit le troupeau devant lui et compta les bêtes et prit connaissance des bergers qui étaient avec le troupeau. Quand il se réveilla, il leur donna le nombre de bêtes dans le troupeau et leur dit que les bergers était Ibn Abî Quhâfah et un tel et un tel. Il leur dit aussi que le troupeau allait rentrer à la Mecque le lendemain de telle direction.

Le lendemain, ils attendirent à l'endroit indiqué et virent les chameaux arriver. Ils les interrogèrent et purent vérifier qu'un chameau s'était bien égaré. Ils interrogèrent le deuxième troupeau et vérifièrent qu'une chamelle rouge s'était cassé un membre. Ils les interrogèrent à propos du récipient d'eau. Abû Bakr Ibn Abî Qohâfah qui accompagnait le troupeau répondit qu'ils avaient bien un récipient et qu'il l'avait remplit lui même et qu'il ne savait pas qui avait bien pu la boire. Quand Abû Bakr prit connaissance de toute l'histoire il fit foi au Prophète et cru ce que le Prophète avait relaté. C'est depuis ce moment là qu'il fut qualifié d'As-Siddîq (i.e. celui qui croit).


Avec de petites recherches sur le net, je suis tombé sur ce qui suit:



Jibril approcha avec le Bouraq (palefroi nommé l'éclair), comme il a été rapporté par Anas (RAA) :
La nuit de l'Isra wa Mir'aj, al Bouraq fut amené sellé et bridé. A cet instant il se cabra mais Jibril lui dit :
« Pourquoi fais-tu cela par Allah ? Nul être plus honoré par Allah que cet homme (en voulant parler du sceau des prophètes paix, salut et bénédiction sur lui) ne t'a jamais chevauché. Sur cela Al Bouraq commença à suer. Rapporté par Tirmidhi ( Hadith Hassan ).

Ibn al-Munir a dit :

« Lorsque Al Bouraq s'effaroucha, ce fut parce qu'il se sentit très fier et très heureux d'avoir à être chevauché par le Prophète ( paix salut et bénédiction sur lui).Une chose semblable est arrivée lorsque le mont Uhud eut des secousses jusqu'à ce que le Prophète ( paix, salut et bénédiction sur lui) lui dise :

« Reste calme, il n'y a sur toi qu'un prophète, un siddiq et un martyr ( les deux compagnons du Prophète ) ».

(A noter que la montagne trembla de joie et non de colère) .

Une enjambée de cette créature ( Al Bouraq ) couvrait une distance allant jusqu'où son regard se posait .

Jibril dit au prophète Mohamed ( paix, salut et bénédiction sur lui) :« Descends et prie ! » Il lui indiqua trois lieux différents. Puis lui demanda :«Sais-tu où tu as prié ?»

Le Prophète (PBSL) répondit :

« Certes Allah sait toutes choses. » Il me dit : « La première fois tu as prié à Tayba (Médine) là où tu émigreras, la deuxième fois sur le mont Sinaï, lieu où Allah parla à Moussa (Moïse), et la troisième fois, tu as prié à Bayt laham (Bethléem), la ville où est né 'Issa (Jésus) fils de Marie ».

Abou Hourayra (RAA) a dit :

« La nuit où le Prophète ( paix, salut et bénédiction sur lui) fut emmené au temple sacré Bayt El Maqdes ( Jérusalem ), on lui proposa deux coupes l'une contenant du vin, l'autre du lait (dans une autre version : une troisième contenant de l'eau ). Il choisit le lait puis le but.

Jibril ( paix et salut sur lui) dit alors :

« Louange à Allah qui t'a guidé vers la véritable nature originelle ( El Fitrah ). Si tu avais bu le vin ta communauté ( Oummah ) se serait égarée ».

Selon Ibn Al Qayim (RAA): Le Prophète ( paix, salut et bénédiction sur lui ) fit le voyage nocturne corps et âme, de la sainte mosquée ( La Mecque ) au temple sacré de Jérusalem monté sur Al Bouraq et en compagnie de Jibril (paix salut sur eux ). 

Voir aussi

Voir les commentaires

Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Religion, #Pégase, #Mythologie, #Jérusalem

Repost0

Publié le 18 Mars 2009

homosexualite-islam.jpg

De l'amour chez les Arabes (par le peintre-miniaturiste, Al-Wâssiti de Baghdad, Xè siècle)

 

 

 

“Pour l'amour d'un chrétien”

 De bon matin, un faon gracieux me sert à boire.

 Sa voix est douce, propre à combler tous les vœux.

 Ses accroches cœurs sur ses tempes se cabrent.

 Toutes les séductions me guettent dans ses yeux.

 C'est un Persan chrétien, moulé dans sa tunique,

 qui laisse à découvert son cou plein de fraîcheur.

 Il est si élégant, d'une beauté unique,

 qu'on changerait de foi - sinon de Créateur -pour ses beaux yeux.

 Si je ne craignais pas, seigneur, d'être persécuté par un clerc tyranique,

 je me convertirais, en tout bien et tout honneur.

 Mais je sais bien qu'il n'est qu'un islam véridique....

Extraits de Abou NAWAS ( D.An 815), d'après son œuvre « Le vin, le vent, la vie »


L'islam, à l'instar des autres religions du  Livre, (expression islamique pour désigner les religions monothéistes qui ont précédé l'islam) considère l'homosexualité comme étant un péché contre l'ordre établi par Dieu. La charia condamne  par ailleurs fortement l'homosexualité dans toutes les écoles juridiques et prescrit la peine capitale comme sanction en cas de cette  pratique. Le judaïsme, le christianisme et l'islam, se sont structurées et, par-delà toutes les scissions (karaïsme, protestantisme, shi‘isme, etc.) que chacune a pu connaître, se sont confirmées dans leur unité au cours des longs siècles de leur histoire par le double effet, inspirateur et régulateur, d'un livre. Cet effet est particulièrement fort dans l'islam, puisque la langue elle-même, l'arabe coranique, y constitue une source et un facteur essentiels pour la vie religieuse et sociale. La fonction herméneutique - avec des instances, des critères et des modalités d'exécution qui sont différents selon telle ou telle religion, mais sont partout affirmés - est donc fondamentale dans l'expression historique et dans la justification rationnelle (théologie) des pratiques respectives.

Pour l'
Islam, fonctionnant sur le mode congrégationiste et institutionnel assez  proche de celui du judaïsme, la position risque d'être plus uniforme, en dépit des courants, dans la mesure où l'homosexualité est l'un des interdits de l'Islam.
 
A l'époque des Lumières, Avicenne (980-1063) préconisait les joies de l'amour comme remède aux maux psychiques et physiques. Il disait : « Lâche la bride aux jeunes pour les rapports sexuels, par eux ils éviteront des maux pernicieux ».


Le livre "Canon de la Médecine" du savant Avicenne (Xième siècle) servit de base à l'enseignement des facultés européennes jusqu'au milieu du XVIIe siècle. Mais la plupart des commentateurs du Canon d'Avicenne qui la mentionne à plusieurs reprises en parlent peu. Un médecin du XVème siècle, est plus explicite. Selon lui, il faut amener les homosexuels à la tristesse par l'invective et le blâme, puis les torturer en les affamant, les fatiguer en les privant de sommeil, les jeter en prison, enfin les fouetter jusqu'au sang.

De même, Malek Chebel, anthropologue et psychanalyste affirme que : « l'homosexualité est une pratique arabo-bédouine plus que proprement islamique. Elle est vigoureusement condamnée par les textes sacrés, Coran et hadith compris, et abhorrée par la sunna ».  Il a par ailleurs forgé une expression assez juste, « homosensualité », pour désigner : « une attitude des Orientaux en général et des Arabes en particulier, qui consiste, en l'absence de partenaire de l'autre sexe, à reporter sur leurs pairs l'excédent de sensualité qu'ils n'arrivent pas à écouler autrement ».

Anthropologue et spécialiste de l'Islam, Malek Chebel a écrit plusieurs ouvrages consacrés au corps, à la sexualité et à l'homosexualité dans l'Islam. Il est, depuis plusieurs années, l'un des protagonistes et des farouches partisans d'une interprétation du Coran qui voudraient tenir compte de l'évolution du monde. Mais seul Allah peut les expliquer.

 



A l'appui de quoi, il cite Abou Nouwas (762-812) célébrant des thèmes bachiques et amoureux :

« J'ai quitté les filles pour les garçons/et pour le vin vieux, j'ai laissé l'eau claire»



Ibn 'Abbâs a dit : "On doit croire aux versets ambigus, mais il ne faut pas régler sur eux sa conduite".

Le verset (III, 6) blâme donc ceux qui s'attachent aux versets ambigus, les interprètent ou leur donnent un sens qu'ils n'ont pas dans la langue arabe de la Révélation. Il les appelle "déviés" (Ahl zaygh" - c'est-à-dire gens qui se détournent de la vérité-, infidèles (kâfir), hérétiques (zindîq) innovateurs (ahl al-bida) ignorants. Il précise que ces gens ont pour mobile le désir de créer de l'agitation et de la confusion dans les rangs des croyants. Or Dieu précise (dans le verset en question) qu'il s'est réservé l'exclusive interprétation des versets ambigus. Nul autre que Lui ne sait ce qu'ils signifient : "Dieu seul peut les expliquer".

De nombreux experts qui traitent de la question (imams, chercheurs, activistes) et des musulmans LGBT (sigle de « Lesbian, Gay, Bisexual and Transgendered people ») tentent de réconcilier ces deux identités apparemment contradictoires : islam et homosexualité, en revenant aux valeurs premières de l'islam.

http://auto.img.v4.skyrock.net/6787/89396787/pics/3203264293_1_2_jTTCsCsH.jpg

L'orientation sexuelle n'est pas selon moi une question centrale dans l'islam et l'homosexualité a toujours existé avant, pendant et après Mahomet. De plus, il y avait une pratique du viol masculin à l'époque pour punir les adversaires, on parle encore des 'personnes n'ayant pas de désir sexuel envers les femmes' dans le Coran. Le sexe est certainement vu comme un concept hétérosexuel mais il ne faut pas oublier qu'une religion s'adresse à la majorité des personnes pour les convaincre. Tout acte sexuel non-conforme à l'époque du Prophète est châtié car il existe des conséquences néfastes sur la société (problème de légitimité des enfants, d'héritage, de pouvoir,...), comme l'homosexualité n'entraîne aucune conséquence alors c'est une attitude licite selon la législation religieuse.

Les homosexuels dans notre société actuelle doivent être respectés, et leur choix doivent l'être tout autant. Respectés, non encouragés.

Je ne peux être en accord avec ce qu'ils font, mais je respecte ce qu'ils sont.

Je suis musulman, musulmane, et je peux connaître, des homosexuels, je peux travailler avec eux, partager des luttes avec eux.

Leur vie sexuelle les regarde, et chacun doit respecter, les choix d'autrui, tant qu'on ne les lui impose pas.

Nous savons qu'à l'intérieur de la communauté musulmane, des femmes et des hommes se sentent attirés par une personne du même sexe, et c'est une épreuve, ils le vivent parfois au cœurs d'une infinie souffrance, ou parfois plus assumée.

Nous devons dialoguer avec eux, ne pas les condamner, mais les comprendre, leur expliquer.

Le fait de ne pas partager, les opinions et les actions, des homosexuels, quand à leur sexualité, ne m'empêche pas de respecter ce qu'ils sont.

C'est d'ailleurs ce que chacun d'entre nous doit attendre, de ses semblables, le respect, de l'être, même s'il existe un désaccord, sur la croyance et le comportement.

Bien que nous ayons de grandes réserves, sur le mariage homosexuel, ou sur l'adoption d'enfants, par des couples homosexuels, nous n'hésiterons pas à lutter contre les discours et les mesures, homophobes, dont les homosexuels pourraient être les victimes, et de nous engager avec eux, dans les causes communes, et nobles.

Lorsque le musulman, la musulmane sont face à un homosexuel, leur discours doit être celui-ci :  Je ne suis pas d'accord avec ce que vous faîtes, mais je respecte qui vous êtes. Vous pouvez être musulman, Vous êtes musulmans, quel serait le droit à moi, de vous juger ? .Etre musulman est entre vous et Dieu .

http://img.over-blog.com/445x454/1/50/59/42/calligraphies/divers/glass.jpg 

http://img.over-blog.com/225x300/1/50/59/42/calligraphies/divers/couv_277.gif

Abdellah Taïa : écrivain marocain

 Ihsane-Jarfi-581.jpg

Ihsane Jarfi - R.I.P.

Liens utiles

1. Jeûner souvent, car cela galvanise la foi, préserve la chasteté, et dissipe les pensées malsaines.
2. Manger et boire modérément, car les excès culinaires stimulent le désir sexuel.
3. Se tenir à l'écart de tout ce qui pourrait s'avérer être sexuellement stimulant, comme les photos ou films érotiques, les chansons mettant en scène des activités sexuelles.
4. Se faire des amis bons et vertueux.
5. S'occuper l'esprit en effectuant des actes d'adoration.
6. S'investir dans des activités sociales de sorte à se changer les idées et à garder l'esprit occupé.
7. Contempler des beautés naturelles comme des fleurs et des paysages pittoresques, qui évidemment ne sont pas stimulantes sexuellement.

 
http://media.paperblog.fr/i/310/3100278/maroc-magazine-gay-underground-voit-jour-L-1.png
La première publication gay du monde arabe et en langue arabe est marocaine et obtient un énorme succès auprès de ses lecteurs. Pas moins d'un million de visiteur dans les semaines de son lancement officiel.  Ce projet est comme une bouffée d’oxygène pour une communauté stigmatisée et criminalisée, le magazine Mithly est loin de faire l'unanimité qui est devenu la nouvelle bête noire des homophobes et islamistes.
homosexualite-islam.jpg
Mithly est un jeu de mot en arabe qui veut dire à la fois « comme moi » et « homo » - et son but est la lutte contre le climat de stigmatisation  que vit  la communauté LGBT marocaine. 

Dans ce gay-magazine, pas question de trouver photos pornographiques ou érotiques mais de découvrir des informations pratiques, des actualités people et des témoignages de coming-out, un article sur la journée mondiale de la femme, voire encore un essai littéraire de l'écrivain  Abdellah Taïa qui affirme son homosexualité à travers ses récits autobiographiques  et une réponse à la polémique islamiste entourant la venue d’Elton John au Maroc. Deux cent copies ont été distribuées sous le manteau à Rabat en avril 2010. Le dossier du mois de mai était consacré au suicide extrêmement élevé dans la communauté homosexuelle au Maroc, selon l’association kif-kif. Adresse de contact : editor@mithly.net

http://img.over-blog.com/300x295/1/50/59/42/calligraphies/divers/41569_164048280277343_435_n.jpg

Sexion d'Assaut, un groupe de rap racaille tient des propos homophobes

l d9e4385305c44a6abea09bd1e3defd3b

Halim Corto interprète son titre contre l'homophobie "Juste par amour"

Références
  • ALDRICH, Robert. (2002). Colonialism and homosexuality. New York - Londres : Routeledge, 436 p.
  • CHEBEL, Malek. (2003) [1995, 1988]. L’esprit du Sérail : Mythes et pratiques sexuels au Maghreb. Paris : Payot et Rivages, 281 p.
  • CRUZ-MALAVE, Arnaldo. MANALANSAN IV, Martin F. (dir.). (2001). Queer globalizations ; citizenships and the afterlife of colonialism. New York : New York University Press, 274 p.
  • D’EMILIO, John. (1997). Capitalism and Gay Identity. In LANCASTER, Roger N. DI LEONARDO, Micaela (dir.). The Gender sexuality reader. New York - Londres : Routeledge, p. 169-179.
  • ERIBON, Didier (dir.). (2003). Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes. Paris : Larousse, 544 p.
  • GREENBERG, David F. (1997). Transformations of Homosexuality Based Classifications. In LANCASTER, Roger N. DI LEONARDO, Micaela (dir.). The Gender sexuality reader. New York - Londres : Routeledge, p. 179-193.
  • HAYES, Jarrod. (2000). Queer Nations. Marginal Sexualities in the Maghreb. Chicago - Londres : The University of Chicago Press, 307 p.
  • HAWLEY, John C. (dir.). (2001). Postcolonial queer ; theoretical intersections, New York : South University of New York Press, 334 p.
  • MURRAY, Stephen O. ROSCOE, Will (dir.). (1997). Islamic homosexualities ; culture, history and literature. New York : New York University Press, 331 p.
  • SCHMITT, Arno. SOFER, Jehoeda (dir.). (1992). Sexuality and eroticism among males in Moslem societies. New York : Harrington Park Press, 201 p.
  • SERHANE, Abdelhak. (2000) [1996]. L’Amour circoncis. Paris : Paris-Méditerranée (coll. Documents-Témoignages), 240 p.
  • TIN, Louis-Georges (dir.). (2003). Dictionnaire de l’Homophobie. Paris : Presses Universitaires de France, 451 p. Voir les chapitres « Islam », « Maghreb », « Hétérosexisme ».

Périodiques
  • COURTRAY, F. (1998). La loi du silence : de l’homosexualité en milieu urbain au Maroc. Gradhiva, vol. 23, p. 109-119.
  • GROTTI, Laetitia. DAIF, Maria (2004). Etre homo au Maroc. Tel Quel, mars-avril, n°120.
  • MAUVEL, Maurice. (1979). Cultures en contact : remarques épistémologiques à propos de l’immigration maghrébine. Pluriel-Débat, vol. 20, p. 63-68.
  • SCHIBIKH, Stéphane (dir.). (2005). Wesh City, juillet-novembre, n°1-3, Paris : Studio Presse.
  • ZERAOUI, Fouad (dir.). (2004-2005). Baby Boy, novembre-novembre, n°1-17, Paris : Kelma Group.

TRAVAUX UNIVERSITAIRES ET RAPPORTS

BARRAUD, Sébastien. (2005). Etre un homme homosexuel et d’origine maghrébine à Paris et en région parisienne : stratégies psychosociales, identités intersectionnelles et modernité. Mémoire de DEA interdisciplinaire en migrations et relations interethniques, sous la direction de François VOURC’H, Université Paris VII - D. Diderot, Paris.

HAMEL, Christelle. (2003). L’intrication des rapports sociaux de sexe, de « race », d’âge et de classe : ses effets sur la gestion des risques d’infection par le VIH chez les français descendants de migrants du Maghreb. Thèse de doctorat d’anthropologie sociale et d’ethnologie, sous la direction de Marie-Elisabeth HANDMAN, EHESS, Paris.
 
HAMZIC, Vanya. (2005). Queer Muslims : Time of Itjihad (or Coming Out to Creator). Philadelphia : Meeting of American Academy of Religion.

MONHEIM, Monique. (2004). Destin de l’homosexualité masculine maghrébine : entre unions « imposées », prostitution et mort sociale ? Bruxelles : Rapport au C.A.W. Mozaïek Adzon.

 
political-pictures-gay-taliban.jpg
ROMANS, FILMS ET ARTICLES DE PRESSE
  • DJELLAD, Djallil. (2000). Cet Arabe qui t'excite. Paris : Balland (coll. Rayon), 186 p.
  • LANGE, Rémi. (2003). Tarik El Hob. Le Chemin de l’Amour. Film, Eklipse Video, 70 min.
  • RACHID O. (1995). L’enfant ébloui. Paris : Gallimard. Du même auteur : Plusieurs vies (1996), Chocolat chaud (1998), Ce qui reste (2003).
  • VALOIS, Philippe. (2005). Un parfum nommé Saïd. Film.
  • ZERAOUI, Fouad. (1997-2005). Articles de presse : reportages, interviews, débats. Sur l’Internet : http://www.kelma.org/PAGES/DOCUMENTS/dossiers.php.

Voir les commentaires

Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Religion, #Homophobie, #homosexualiré

Repost0

Publié le 25 Février 2009

http://img.over-blog.com/294x299/1/50/59/42/calligraphies/P1060871-copie.jpg

Sorcier à Ouled Teima

La sorcellerie est une pratique ancestrale qui  a toujours été connu dans les endroits précaires, pauvres et populaires du Maroc, c'est à dire, dans les milieux où l'on rencontre le plus d'analphabétisme et d'ignorance.

Dans ce pays, on estime le taux d'illettrisme de la population adulte à 72%. Pour donner une estimation, on peut compter aujourd'hui 5 millions d'enfants scolarisés et une alphabétisation de 53%, un chiffre qui est très faible (Monde arabe : 70 millions d'analphabètes).

La sorcellerie, cette survivance païenne de l'Islam reste encore au coeur de l'actualité qui s'est par ailleurs répandu, mais à moindre mesures dans les classes sociales supérieures de la société marocaine. Les statistiques prouvent qu'il existe de plus en plus de sorciers au Maroc, mais les raisons pour lesquelles on devenait sorcier avant et les raisons pour lesquelles on le devient aujourd'hui ne sont pas les mêmes. Ce n'est plus le même contexte économique, politique et social. Avant, la richesse de quelqu'un se mesurait au nombre de ses enfants, au nombre de ses femmes. Ce n'était pas forcement de l'argent. Aujourd'hui, l'argent  et le matérialisme prennent le dessus et  un exemple ancré dans la mentalité marocaine, est que si une personne réussi socialement, elle doit pouvoir partager cette réussite sociale avec eux. Tous les coups sont alors permis...

produits-sorcellerie.jpg

Nous entendons souvent parler de la sorcellerie marocaine, même si cette dernière est officieusement pratiquée, elle est très active et nombreuses sont les personnes faisant appel à cette sorcellerie des plus impressionnantes, il faut bien le dire. La sorcellerie marocaine est pratiquée par les Talebs. Cette sorcellerie serait assimilable aux pratiques sorcières de l'époque médiévale. Cependant, la puissance de cette sorcellerie est des plus réputée. La sorcellerie marocaine est pratiquée dans les campagnes mais aussi dans les grandes villes du Maroc. Dans les souks marocains sont effectivement disponibles des plantes aux vertus magiques ou encore des préparations ne servant qu'aux manipulations des Talebs. Les Talebs sont ainsi fréquemment consultés pour leur savoir dans le domaine de la sorcellerie musulmane. Ces derniers requiers souvent l'aide des démons et des djinns (forces invisibles) durant leur rituel pour les envoutements. Les domaines les plus pratiqués par les Talebs sont les domaines de l'amour, du travail mais aussi de la fécondité. Des envoutements sont alors confectionnés pour venir en aide aux personnes le désirant. Les rituels des Talebs sont ainsi traditionnels, s'appuyant parfois sur des incantations religieuses. La puissance de la sorcellerie marocaine est reconnue dans tout le Maghreb et est très souvent crainte car, si les Talebs peuvent venir en aide et faire le bien, ces derniers sont aussi capables de pratiquer des envoutements visant à faire le plus grand mal.

 

La sorcellerie ou « shour », est bel ét bien encore vécu au début du 21ème S. Une des régions les plus touchée est certainement celles Souss et particulièrement parmi les populations berbères. Elle se pratique selon de très nombreux témoignages à des fins diaboliques et maléfiques. Athées ou sceptiques, ces hommes sont les victimes de choix des charmes et des malédictions qu'ils se voient forcés de combattre avec les mêmes armes.

En littérature dans "Amour sorcière" de Tahar Ben Jelloun, Hamza, homme divorcé dans la cinquantaine, accumule les aventures sans lendemain. Lorsqu'il rencontre Najat dans un train, qui lit un roman de l'insupportable écrivain à la mode Paolo Colla (homonyme approximatif et évident de Paulo Coelho), et qu'il en tombe éperdument amoureux, il finit par conclure à un envoûtement: "Sa volonté est devenue la mienne, je suis dépossédé de ma détermination, je tourne en rond et je n'arrive pas à la chasser de mon esprit. Quand elle est là, mon désir est violent, je ne redeviens moi-même qu'après avoir assouvi ce désir, c'est infernal! C'est ça l'amour!" Heureusement, la solidarité masculine vient à sa rescousse: aidé par un sorcier que lui présente un ami, Hamza parviendra à rompre le charme mis en branle par la mère de Najat, déterminée à tout pour que sa fille ne devienne pas une "heboura", une vieille fille. La magie des femmes se révélera la moins puissante...

rolbenzaken-vip-blog-com-3189431364.jpg

Sacrifice d'animaux - dépouillement d'ossements humains dans les tombes

On associe souvent la sorcellerie aux forces du mal. Ces forces occultes dont les pouvoirs sont au-delà de toute conception, au delà de toutes limites. Les animaux sont sacrifiés, les morts y passent aussi, on découvre des chasseurs de tombes qui vont jusqu'à ouvrir et profaner des tombes en pleine nuit pour voler un organe ou plusieurs organes du cadavre, et enrichir un trafic au bénéfice plantureux. Le plus étrange, c'est que dans les grandes villes du Maroc, et particulièrement dans à Rabat, ces pratiques, quoique feutrées, dissimulées, restent de mise. Dans la capitale, une ribambelle de gamins prend possession de la ruelle principale dès le crépuscule pour vendre des centaines de petites tortues. «Non, c'est pour les gens qui ont des jardins et qui aiment élever des tortues», répond un des gamins à la question de savoir qui «achète ces tortues». En fait, la sorcellerie du Maghreb central, utilisait souvent les tortues comme rituel pour des actes sataniques ou pour jeter le mauvais sort. A la Souika de Rabat, des échoppes obscures, dans lesquelles on entre le dos courbé, proposent plusieurs dizaines de variétés d'onguents, de matières premières, de végétaux pour les rites sataniques, ou pour la sorcellerie. Des jeunes filles, cultivées et urbanisées, n'hésitent pas à solliciter la «baraka» des saints et des marabouts qui pour trouver un emploi, qui pour se marier, ou pour exorciser le «mauvais œil». A Rabat, un saint homme, Sidi El Yabouri, est devenu le souffre douleur des filles qui veulent se marier. Chaque mercredi, les jeunes filles, qui ont consulté auparavant un «voyant», y affluent pour contrecarrer le mauvais sort. (source). Un groupe sur Facebook est réservé aux antagonistes de la torture des animaux pour des raisons de sorcelleries dans ce pays.

 le-fqih.jpg

Charlantantisme ?

Des charlatans vont même jusqu'à utiliser le Saint Coran. Un petit bout de papier bon marché, avec écrit dessus des mots d'une langue venue d'ailleurs peut envoûter, désenvoûter ou protéger une personne, et dire que des gens y croient aussi fort qu'à leur religion. Les adeptes de la sorcellerie, qui usent de tous les moyens pour tromper leurs clients, profitent généralement de leur ignorance ou de leurs croyances, bénéficiant d'une propagande gratuite au sein de la société notamment dans les fêtes de mariage. Parmi les types de sorcellerie, les répandus au Maroc, figure au premier rang le recours aux effets des plantes médicinales, des minéraux et des organes des animaux. L'un des phénomènes nouveaux dans ce pays est la diffusion d'article dans la presse qui traitent des sujets relatifs à la sorcellerie et la Rokia, la persistance de ces sujets sur la une de ces publications montre aisément que ce sujet attire les marocains, et que c'est un sujet qui fait vendre, donc, et probablement un atout de marketing.

Les victimes sont des proies faciles

  • Une personne angoissée, malade, à esprit critique très faible, voire même à des personnes stressée qui ont un sentiment de relâchement...Ces personnes peuvent devenir des proies faciles de manipulation d'esprit. Il y a des échelons précis dans les pratiques de l'envoûtement...Un esprit carthésien se fera plutôt avoir par l'utilisation de substances toxiques...d'autre plus faibles se feront avoir par l'exposition des confidences récupérées...Les techniques de manipulations sont d'entrée de jeu mises en pratique...Faux espoir, fausse philosophie, fausse pratique religieuse...

On parle de ces pratiques dans de nombreux forum de discussion, Facebook et internet

Des forums de discussion, sont consacrés à la sorcellerie marocaine.

Sorcellerie et échec de mon mariage que faire ?

On trouve ainsi parmi les discussion, des exemple de mères qui ensorcèlent leurs fils pour qu'ils ne se détournent pas d'elles en faveur de leurs épouses ou des femmes qui ensorcèlent leurs maris pour qu'ils ne les quittent pas. ou alors qui touche des français ayant des liaisons avec des filles du pays.(source)

Ces rites peuvent avoir des conséquences douloureuses et grave sur la détermination d'un homme...les substances utilisées créent de vrais malaise outre ceux qui sont souhaité...Comme par exemple des céphalées, des maux de tête qui ne peuvent pas être calmés même si l'on prend les plus fort antalgiques, des douleurs dorsales et d'articulation, l'insomnie, des dépressions nerveuses ou des maux de ventre dans le cas où le sort était mis dans la boisson ou la nourriture...Certains utilisent de potions, ce qui ne constiture pas de la sorcellerie en soit, mais qui peuvent constituer du poison. D'autres stragème est le mensonge organisé, afin de créer, un climat d'accueil mental favorable sur base de manipulations mentales plus ou moins subtiles...Une fois entré dans une structure précise, il est difficile voire impossible de s'en sortir. Chaque entité ou groupe, chaque clan a des valeur d'appartenance sociale, de fraternité très forte, cela s'apparente plus à l'esprit de secte ou de religion.

Les bouts d'ongles, ou des morceaux de cheveux sont utilisé par les sorciers soussis, pour entretenir des rites de proximité avec la personne à atteindre...La plupart, il s'agit de médecine et provoquer mentalement des gens plus faibles par des manipulations mentales et boniments, comme cela se fait dans les sectes, dans le but de voler ou obtenir des avantages plantureux...Ces derniers ne connaissent rien en sorcellerie, D'autres utilisent la vraie sorcellerie ce sont les gens qui utilisent les démons et les génies "infidèles" pour réaliser leur but c'est une sorte de pacte avec le diable comme celui du mythe de Faust. Et semblent utiliser le spiritisme pour réaliser ce pacte. Farid Alilat écrit que beaucoup d'Algériens sont de toute façon convaincus que la femme marocaine est une créature plutôt facile. Facile mais redoutable parce qu'elle maîtrise l'art de l'envoûtement et de la magie noire. Les Marocaines, des expertes en sorcellerie ? Lorsqu'on visite le Maroc, on est frappé par l'usage fréquent des talismans, des amulettes et autres mixtures, censées accroître le plaisir sexuel, ligoter la puissance d'un homme ou faire céder une femme qui se refuse à son mari.

Les rites d'initiation et du rapprochement du sorcier au Diable

Le sorcier peut se rapprocher du Diable de différentes manières, à savoir :

  • le culte des étoiles
  • la fabrication de talisman, gri-gri ou amulette portant des formules d'incroyance (koufr)
  • chausser des feuillets du Coran et entrer aux toilettes avec
  • écrire des versets du Coran avec un liquide impur comme par exemple le sperme ou le sang menstruel ou un mélange des deux. (voir aussi  cette pratique au Moyen âge en Occident, en effet par exemple Dans le secret de sa cellule, Urbain Grandier se trouvait exposé aux pires tortures du père Lactance et du Capucin Tranquille. C'est ainsi qu'il avoua avoir passé un pacte avec Léviathan : il lui aurait consacré le coeur d'un enfant sacrifié lors d'un sabbat, mélangé à la cendre d'une hostie calcinée et malaxée avec son propre sperme. Un autre pacte fut mis au jour, par lequel il jura allégeance à Lucifer et renia Dieu, Jésus-Christ et tous les autres Saints et Saintes de l'Eglise apostolique et romaine.), 
  • écrire des versets du Coran sur le talon,
  • écrire la Fatiha à l'envers,
  • faire la prière sans ablutions,
  • faire le sacrifice d'une bête au Diable sans citer le nom ensuite en l'immolant et déposer la bête sacrifiée à l'endroit désigné par le Diable.
  • Faire l'amour avec sa mère ou avec sa fille
  • boire du sang humain ou manger la chair humaine

Le sorcier accompli un rite à la demande du Diable, pour accomplir l'ensemble de ces rites, ce qui peut renforcer leur lien au fur et à mesure de l'accomplissement de ceux-ci.

La sorcellerie n'a d'effet que sur ceux qui ont peu de foi.

Preuves de l'existence des Djinns et des Diables : Il ne peut y avoir de sorcellerie sans l'existence de Diables et de Djinns. Ce sont eux qui ont appris aux hommes la sorcellerie et la magie.

En Algérie, le Dr Bekkat a expliqué que les organes d'enfants, tels que le foie et le cœur et autres organes, qui ont été volés dans certaines régions, sont utilisés pour la sorcellerie. Il était convaincu que la majorité des enfants ont été kidnappés pour des questions de règlements de comptes.

 

Conséquences

Impact sur la santé

La sorcellerie peut provoquer des dérèglements très importants dans la santé. Nous avons cité la stérilité de la femme et l'impuissance de l'homme. Il y a aussi le cancer, l'hémophilie, le diabète, la mort des reins ou des ovaires, l'eau dans les poumons, la chute des cheveux, l'eczéma...

  • Toxi-infection alimentaire : maladie, souvent infectieuse contractée suite à l'ingestion de nourriture ou de boisson contaminées par des agents pathogènes qu'il s'agisse de bactéries, virus, parasites ou de prions. Pour les maladies d'origine alimentaires provoquées par l'ingestion de produits non-comestibles ou toxique (intoxications médicamenteuses, métaux lourds, empoisonnement, champignons vénéneux, des produits chimiques), on parle seulement d'intoxication alimentaire.

Les réponses de la médecine sont souvent:

  • Il n'y a rien, tout est normal ; mais la personne souffre quand même.
  • Il y a un problème mais on n'en a jamais vu de pareil.
  • C'est du au ' stress ' et on prescrit des antidépresseurs qui ne font que créer un second problème sans résoudre le premier.
  • Vous avez telle maladie, mais on ne sait pas comment c'est venu.
  • Dans tous les cas il n'y a pas de traitement ou le traitement est inefficace.
Impact sur la santé mentale, la folie et la mort

La personne perd les pédales, doute de tout, parle toute seule, se prend pour quelqu'un d'autre, doute de tout le monde, voit des choses, établit des relations entre plein de choses, etc. Pour la mort : la personne devient suicidaire et se sent poussée à se jeter par la fenêtre, à s'ouvrir avec un couteau, à prendre des médicaments dangereux, à se jeter devant les voitures ou autre. Ou encore elle subit des accidents très graves dont elle échappe de justesse.

L'assujettissement

La personne obéit au doigt et à l'œil au sorcier ou à celui qui a commandé la sorcellerie, il est incapable de lui tenir tête ou d'exprimer son désaccord. En son absence, il se peut qu'il regrette sa soumission et décide de résister ou dans certains cas même en son absence il croit avoir bien fait et défend son sorcier quand on lui dit de s'en méfier. Ce type de sorcellerie est utilisé dans plusieurs cas : pour exploiter financièrement une personne, femme voulant dominer son mari ou vice versa, mère croyant diriger ses enfants dans le bonheur, un sorcier veut utiliser quelqu'un pour poser sa sorcellerie, combiné avec la sorcellerie de l'amour précitée...

L'apathie

La personne perd toute motivation et n'essaye plus de rien faire. Elle repousse sans cesse à plus tard, passe son temps à dormir, part pour des démarches mais laisse tomber...

Le faux amour

La personne, homme ou femme, n'est pas amoureuse de l'autre, mais elle est obsédée, pense toujours à elle, la voit partout, et peut croire qu'elle est véritablement amoureuse, alors que logiquement, il n'y a pas d'attirance ni de raison d'aller vers elle. On retrouve le plus souvent un intérêt de la deuxième personne à se marier avec la première, qu'il soit affectif ou matériel ou bien l'intérêt d'une tierce personne.

La sorcellerie et le droit au Maroc
  • En cas de décès, suite à la consommation d'un produit quelconque décrit ou vendu par le sorcier, l'acte est qualifié comme homicide involontaire. En cas de conséquences graves, les prévenus pourront se verront infligés des peines très lourdes.
  • Si vous vous sentez, dans un état d'absorption de substances toxiques, exigez d'abord, des analyses et biopsies et communiquez aux autorités un courrier circonstancié. La sorcellerie est malheureusement souvent associée à une séquestration dans le lieu de l'envoûtement, au sein de familles et tout contacts avec l'extérieur, vous sera interdit. Une plainte pour ce chef est également envisageable. Si les faits sont lié à des faits d'envoûtement de désirs d'ascension sociale comme le mariage forcé, établissez des éléments probants. Tout certificat médical, dommages subit doit être également fourni.
Pistes de réflexion

Comment peut-on pénaliser la sorcellerie ? Comment peut-on faire un procès en sorcellerie ? - Cela pose la question de la place du surnaturel dans la loi : ne faudrait-il pas, à l'instar de la laïcité une séparation stricte entre loi et surnaturel ?

Une pratique contre l'islam

Malgré que la sorcellerie soit une pratique interdite dans l'Islam, les fqihs (sorciers), voyant(e)s et autres guérisseurs qui prétendent avoir un pouvoir surnaturel de pouvoir communiquer avec l'au-delà sont très nombreux. Il s'agirait pour le commun des mortels de charlantisme, qui ont réussi a transformé ce mythe irrationnel en un business bien juteux. On entend souvent des histoires de sihr, ou de possession par des djinns...Malheureusement, les moyens employés pour se débarrasser de ce fléau sont souvent inadéquats voire illicites (haram).

Il n'est pas rare que des personnes viennent visiter les tombeaux des saints en laissant des sous-vêtements souillés, des cheveux, ongles et qui y égorgent des bêtes au nom de tel ou tel walli(saint), au nom de tel ou tel djinn pour s'adonner à ces pratiques.

Le point positif dans le domaine de la religion est que la personne qui à été possédé, Allah lui retire des péchés qu'il a commis dans le passé. Et la personne qui commet l'ensorcèlement prend le mal et aura la punition dans l'au-delà.

Mais au-delà de cela, certains religieux dénoncent la crédulité de certaines personnes qui mettent leur vie entre les mains de charlatans recourant à la sorcellerie. Les autorités politiques mettent elles aussi en garde. "Le dysfonctionnement n'est pas dans le principe de la roqia mais dans l'avarice et la cupidité des raquis autoproclamés. Le traitement par le verbe sacré du saint Coran vise à donner une certaine quiétude et une certaine sérénité aux esprits perturbés, mais en aucun cas elle ne peut remplacer un traitement médical". Pour le ministère, "c'est l'ignorance de certains citoyens qui favorise la propagation de ce charlatanisme.

 

La musique gnawa est une musique qui est toujours liée  à des esprits. Soit que ce soient des Djinn soit  la spiritualité (l'esprit de Dieu)  du soufisme .

Les musulmans par leurs croyances  de  l'existence des Djinn a donné de l'ampleur au phénomène culturel .

Quand il est utilisé par des personnes de mauvaise foi, dans des rites de sorcellerie, dans de la voyance, cela choque les musulmans.

Cela n'empêche pas que  cette musique  soit toujours  aimée et  soit devenue une tradition pour la quelle on organise des festivals  annuels tel ceux d'Essaouira et de Marrakech au Maroc .  .

La musique gnawa est une musique pour tout âge. Elle utilise de la bonne poésie dialectale . Cela lui a donné  un autre soufle pour défier le temps et devenir  moderne dans la tradition .

61115 161537637195540 100000179130764 531669 4301084 n

Au Maroc, un schizophrène est surtout un possédé

Le pauvre, il est possédé par un mauvais jnoun, il faut l’exorciser… Dans la plupart des cas, c’est ainsi que les maladies mentales sont interprétées,au Maroc, surtout lorsqu’il s’agit de schizophrénie. Une maladie «spectaculaire» car le patient est sujet à des hallucinations et en général «il entend des voix»…

En fait à première vue, les schizophrènes sont des gens normaux. C’est en situation de crise qu’ils «se transforment». Hallucinations, délire… sont les symptômes aigus de la maladie. «Le délire peut engendrer un comportement gravissime allant jusqu’à la tuerie…», note Dr.Mouhcine Benyachou, psychiatre-sexologue.

«Le problème du diagnostic tardif est à l’origine de l’échec des traitements», tient à préciser Naïma Trachen, présidente de l’association des parents et amis de personnes souffrant de troubles psychiques (Al Oumnia). Ce retard est dû au fait que les patients croient aux saints (Bouya Omar…). D’autres parents croient à l’existence des «Jnoun». Ce qui rend difficile le travail thérapeutique. Des familles cachent même leurs enfants comme si c’était une honte. «Nous ne cesserons jamais de le répéter, plus le dépistage est précoce et plus le traitement sera positif», martèle Trachen.

Souvent mal comprise, la schizophrénie entraîne aussi un rejet social. C’est une maladie très présente au Maroc. L’OMS estime que cette pathologie touche près de 1% de la population mondiale. Le Royaume compte près de 300.000 schizophrènes dont 40 à 50.000 à Casablanca. Et ce, pour 2.000 lits en structures psychiatriques publiques dont uniquement 200 à Casablanca. Ces chiffres inquiètent.

Aujourd’hui, les personnes schizophrènes et leurs parents sont montrés du doigt. Ils souffrent en silence. La cellule familiale éclate. Les causes de leurs difficultés sont d’origines diverses: législatives, professionnelles et culturelles. S’y ajoutent les difficultés d’accès aux soins, y compris au moment des crises.

2309849961 small 1

n9350092897 475014 6852

Abdellah Taïa : écrivain marocain

"Les gens vivent dans l’irrationnel complet, avec une croyance sincère dans la sorcellerie. D’ailleurs, si vous voulez comprendre les Marocains, il ne faut absolument pas dire « mais qu’est-ce qu’ils sont bêtes, ils croient à la sorcellerie ! » La question ne devrait même pas se poser. Tout le monde y croit. Et tout le monde fait de la sorcellerie. Enfin je veux dire.... Pas moi, évidemment ! Mais c’est une clef importante pour comprendre, à la fois, la personnalité, la psyché, la religion et la société marocaine. C’est tout ça pour moi l’Islam et aussi l’appel à la prière. C’est une musique qui me manque beaucoup ici à Paris. Cette voix qui s’élève cinq fois par jour, qui gêne certaines personnes et qui ne m’a jamais gêné."...Le Maroc est un pays fou ! (rires) La folie, c’est quelque chose qui m’intéresse beaucoup... Peut-être parce que moi-même je dois être un peu fou. Nous devons tous avoir en nous des germes de la folie.

 

Bibliographie

  • Amours sorcières de Tahar Ben Jelloun, Éditions du Seuil, 2003, 296 p.
  • Médecine , magie et sorcellerie au Maroc (Dr. Akhmisse Mustapha), 1985 Edit. Benimed.
  • Rites et secrets des marabouts à Casablanca, Sédim. 1984.
  • Le culte des saints dans l'islam Maghrébin,par Dermenghem Emile, Gallimard, 1954.
  • Magie et religion dans l'Afrique du Nord, par Doutté, Alger, 1908
  • Les structures anthropologiques de l'imaginaire par Durant G., Bordas,Paris 1984
  • Mythes, rêves et mystères, Gallimard, 1957 par Eliade Mircea.
  • La main de fatma, par Hubert J. Hespéris , 1927
  • Onomastique des tatouages Marocains, par Hubert J, Hespéris, 1948.
  • Les feux de joie chez les berbères de l'Atlas, Hespéris , 1921.
  • Des noms berbères de l'ogre et de l'ogresse, Par Laoust E, Hespéris , 1947;
  • Essai de folklore marocain, par Doctoresse Legey, Geuthner Editeur,1926.
  • La sorcellerie au Maroc, par Docteur Mauchamp Emile, 1910,
  • Le culte de Bouya Omar, Eddif, 1995 par Naâmouni Khadija.
  • Mythes et croyances au Maroc, par Pascon Paul, chez Lamalif, Nr. 180 , sept. 1986.
  • Survivances paiennes dans la civilisation Mahométane, par Westermark W., Paris 1935.

Articles connexes

Liens internet

Actes de sorcellerie, sacrifices d'animaux, danseurs en transe : le spectacle est parfois des plus surprenants. Fadel Senna/AFP

Actes de sorcellerie, sacrifices d'animaux, danseurs en transe : le spectacle est parfois des plus surprenants. Fadel Senna/AFP

Voir les commentaires

Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Maroc, #sorcellerie, #Religion

Repost0