Siboney, également connu sous le nom de Canto Siboney, est une chanson de 1927 du compositeur cubain Ernesto Lecuona qui faisait partie de la revue de 1927 La tierra de Venus, qui mettait en vedette la chanteuse Rita Montaner. Le terme « Siboney » fait référence à l'une des tribus indigènes qui habitaient Cuba avant l'arrivée des colons espagnols et fait office de symbole pour l'île. L'auteur s'est inspiré en composant ce boléro de la nature cubaine, des fleurs, des oiseaux et du paysage, en particulier de la ville homonyme située sur la côte de Santiago de Cuba .
Siboney, yo te quiero
Yo me muero por tu amor;
Siboney en tu boca
La miel puso su dulzor;
Ven a mí que te quiero
Y que te adoro
Y qué eres para mi.
Siboney al arrullo
De la palma pienso en ti.
Siboney de mi sueño
Que no oyes la queja de mi voz
Siboney, si no vienes
Me moriré de amor.
Siboney de mi sueño
Te espero con ansia en mi caney
Porque tú eres el dueño
De mi amor Siboney.
Oye el eco de mi canto de cristal
No se pierda por entre el rudo manigual
Rita Montaner(Rita Aurélia Fulceda Montaner Facenda), née leàGuanabacoaet morte leàLa Havane, est unechanteusesoprano etactricecubaine. Elle s'est aventurée dans le théâtre, la radio, le cinéma et la télévision, obtenant un succès national et international notable et étant considérée comme l'une des plus grandes artistes de son pays. Dans les années 1940 et 50, elle fait des incursions dans de nombreux films mexicains, notamment dans le genre Cine de Rumberas.
Biographie
Fille de médecin, Rita commence à étudier le piano dès ses 10 ans et poursuit des études musicales et se met au chant à 16 ans. Elle étudie la musique en 1910 au Conservatoire de musique et de déclamation Eduardo Peyrellade de La Havane, avec Carmelina Pascual, solfège ; Pablo Meroles, théorie de la musique, harmonie, piano et chant ; à New York, elle fut disciple chanteuse du professeur italien Alberto Bimboni3.
Rapidement elle chante lazarzuela, qui convient à sa voix demezzo-soprano, dans les théâtres de la capitale cubaine.
Elle triomphe dans la zarzuelaNiña Ritad'Eliseo Grenet: la chansonAy, Mama Iñesdevient l'une des plus célèbres de la musique populaire cubaine. Puis elle chanteSiboney(en)dans une autre zarzuela d'Ernesto Lecuona4.
Elle débute au cinéma aux États-Unis, puis collabore avec le pianiste Ignacio Villa dit "Bola de Nieve". Elle se produit en Europe, en France et en Espagne. À Cuba, elle interprète au piano des thèmes deL'Amour sorcierdeManuel de Falla. Elle participe à la présentation de l'œuvre du poèteNicolás Guillén,Motivos de Son, que les frères Grenet mettent en musique. Nicolas Guillén la surnomme alors « Rita de Cuba ».
Rita aborde le domaine de la musique afro-cubaine en interprétant en 1935 laSuite négroïdecomposée parGilberto Valdés, accompagnée d'un orchestre comprenant percussions afro-cubaines et tambours rituels.
Elle tourne plusieurs films :Sucedio en La Havana, El Romance del palmar,María la OetAngelitos negrosentre autres.
On la surnomme alors « La Única ».
Sa dernière représentation a été dans la comédie britanniqueSpring Fever,deNoel Coward, mise en scène par Rubén Vigón, qui se déroule en juillet1957dans la salle Arlequín de La Havane. La même année, atteinte d'uncancer, elle devient aphone, et meurt le 17 avril 19585.
En 2008, l'écrivaine cubaineDaína Chavianolui rend hommage en l'incorporant comme personnage dans son romanL'île des amours éternelles(roman cubain le plus traduit de tous les temps, médaille d’Or du concours des Florida Book Awards).