Publié le 11 Mars 2025
silvio rodriguez
Publié le 4 Décembre 2022
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Le mouvement Nueva Trova Cubana, qui émerge vers la fin de 1967 et le début de 1968, est l'un des plus importants au sein de la nouvelle chanson latino-américaine, en termes de diffusion, de qualité musicale et d'influence continentale. Avec la figure de Carlos Puebla, véritable chroniqueur musical du processus de la révolution cubaine, comme principale référence, les jeunes auteurs-compositeurs-interprètes développaient une carrière musicale où le contenu social et la sophistication interprétative jouaient un rôle important.
Ses chanteurs, dont Silvio Rodríguez, Pablo Milanés, Vicente Feliú, Leo Brauer et Noel Nicola, ont développé une œuvre musicale qui allait devenir l'une des plus importantes d'Amérique latine. Dans ce contexte, la réalisation de la Première Rencontre de la Protest Song, de nature continentale, qui eut lieu à La Havane en 1967, acquiert une importance singulière.
Une autre étape importante a eu lieu en 1969, lorsque le groupe d'expérimentation sonore de l'Institut cubain des arts, de la recherche et des sciences, ICAIC, a été fondé, qui avait le soutien et le parrainage du gouvernement révolutionnaire dirigé par le commandant Fidel Castro. Il s'agissait donc de Nueva Trova, un paradigme de la chanson latino-américaine engagée dans le processus révolutionnaire qu'une grande partie du continent entendait vivre à cette époque.
En 1972, fut organisée une rencontre de jeunes troubadours, qui s'appelaient alors Trova Joven, où fut définitivement consacrée la Nueva Trova Cubana.
La relation avec la nouvelle chanson était étroite. En septembre 1972, Milanés, Nicola et Rodríguez étaient à Santiago du Chili pendant plus de deux semaines, lorsqu'ils se sont produits au stade du Chili et, principalement, à la Peña de los Parra, un lieu où ils ont partagé leur expérience avec les principaux musiciens du mouvement. Chilien. Ce lien, artistique et sentimental, perdurera dans le temps jusqu'à nos jours.
Publié le 28 Décembre 2021
Une habanera très connue du patrimoine musical cubain est «En el claro de la luna» de Silvio Rodríguez, incluse dans son album Días y flores (1975).
En el claro de la luna
Donde quiero ir a jugar
Duerme la reina fortuna
Que tendrá que madrugar
Mi guardiana de la suerte
Sueña cercada de flor
Que me salvas de la muerte
Con fortuna en el amor
Sueña, talismán querido
Sueña mi abeja y su edad
Sueña y si, lo he merecido
Sueña mi felicidad
Sueña caballos cerreros
Suéñame el viento del sur
Sueña un tiempo de aguaceros
En el valle de la luz
Sueña lo que hago y no digo
Sueña en plena libertad
Sueña que hay días en que vivo
Sueña lo que hay que callar
Entre las luces más bellas
Duerme intranquilo mi amor
Porque en su sueño de estrellas
Mi paso en tierra es dolor
Mas si yo pudiera hacerle
Miel de abeja en vez de sal
A qué tentarle la suerte
Que valiera su soñar
Suéñeme, pues, cataclismo
Sueñe golpe largo y sed
Sueñe todos los abismos
Que de otra vida no sé
Sueñe lo que hago y no digo
Sueñe en plena libertad
Sueñe que hay días en que vivo
Sueñe lo que hay que callar
Sueñe la talla del día
Del día del que fui y del que soy
Que el de mañana, alma mía
Lo tengo soñado hoy