socialisme

Publié le 3 Août 2023

Une histoire marxiste du monde : des Néandertaliens aux néolibéraux - Neil Faulkner

Exposé par Marx, le matérialisme historique construit le concept d'histoire. Dans cette optique, l'histoire, qui a pour moteur la lutte des classes, est constituée par l'ensemble des modes de production qui sont apparus ou à venir. Au cours des 250 dernières années, depuis le début de la révolution industrielle, le rythme du changement s'est fortement accéléré.

Neil Faulkner FSA (22 janvier 1958 - 4 février 2022) était un archéologue, historien, écrivain, conférencier, animateur et activiste politique britannique

Il est né le 22 janvier 1958. Il a fait ses études à la Skinners' School de Tunbridge Wells, au King's College de Cambridge et à l'Institut d'archéologie de l'University College de Londres. Faulkner a été professeur avant de devenir archéologue. Neil Faulkner milite pendant 30 ans au Socialist Workers Party anglais, apportant sa contribution théorique au mouvement révolutionnaire. Il a écrit « Analyse marxiste de l’empire romain » et « Les croisades - une analyse marxiste » pour la revue Socialisme International.

Au cours des 5 000 dernières années, depuis que la révolution agricole a permis pour la première fois des accumulations substantielles de surplus de richesse, l'humanité s'est engagée dans une ascension inégale et incertaine vers l'abolition du besoin. Cela a été conduit par les trois moteurs de l'histoire - le progrès technologique, la concurrence de la classe dirigeante et la lutte entre les classes - et cela a été inégal et incertain parce que le fonctionnement de ces mécanismes, en particulier lorsqu'ils sont combinés, a été difficile.

Au cours des 250 dernières années, depuis le début de la révolution industrielle, le rythme du changement s'est fortement accéléré.

Voir les commentaires

Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #Neil Faulkner, #Marxisme, #socialisme, #Histoire

Repost0

Publié le 29 Juin 2023

Les émigrants européens d'hier, un miroir pour aujourd'hui. L'Histoire oubliée : Quand les migrants étaient belges.

L'origine paternelle de Salvador Allende est basque. Ses ancêtres sont arrivés au Chili au XVIIe siècle et se sont distingués parmi les familles aristocratiques de la première moitié du XIXe siècle. Le plus remarquable de la famille était son grand-père Ramón Allende Padín, surnommé El Rojo, radical et grand maître de la franc-maçonnerie. Son père, Salvador Allende Castro, était également radical et franc-maçon. Il a travaillé comme fonctionnaire et comme notaire pour le port de Valparaíso. Il est devenu connu pour son ingéniosité, ses compétences politiques (comme son père) et son fanatisme pour la chilianisation de Tacna, Arica et Tarapacá.

Il a épousé Laura Gossens Uribe, fille d'un immigré belge et d'une dame de la ville de Concepción. Lorsque Laura Gossens Uribe est née le 25 mai 1877, son père, Arsenio A. Gossens Bousnard, avait 45 ans et sa mère, Luisa Uribe Muñoz, 43 ans. Elle épousa Salvador Allende Castro le 3 avril 1899, à Punilla, au Chili. Ils étaient les parents d'au moins 3 fils et 3 filles. Elle meurt le 19 octobre 1962 à Recoleta, Santiago, Chili, à l'âge de 85 ans, et a été inhumée au Cementerio General de Santiago, Recoleta, Santiago, Chili.

Laura Gossens Uribe et ses filles Inés y Laura.
Laura Allende Gossens (Valparaíso, 3 septembre 1911 - La Havane, 23 mai 1981). Politique du Parti Socialiste du Chili. Députée pendant trois périodes consécutives pour le septième groupe départemental "Santiago" deuxième district, région métropolitaine, entre 1965 et 1973.

Le 2 novembre 1974, elle a été arrêtée avec sa fille Marianne et toutes deux ont été emmenées au camp de prisonniers "Cuatro Álamos". Plus tard, elle a été expulsée du pays, s'installant au Mexique, et à partir de 1976 à Cuba.

Elle est décédée à La Havane, Cuba, le 23 mai 1981. Elle a été enterrée à Santiago du Chili dans la tombe de la famille Allende située au cimetière général, le 28 août 1988.

Les origines basques et belges de Salvador Allende

Voir les commentaires

Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #Salvador Allende, #Migrants, #émigrants, #Laura Gossens Uribe, #Belgique, #Chili, #Socialisme, #Histoire de Belgique

Repost0

Publié le 8 Avril 2022

L'Europe de la Culture n'est ni l'Europe des cultures ni le repérage d'une culture européenne historiquement constituée

La culture de l'Europe comprend l'art, l'architecture, le cinéma, les différents types de musique, la littérature et la philosophie qui proviennent du continent européen1. Le nom Europe est celui d'une divinité grecque. Il désigne également les terres qui se situe à l'Ouest de l'Asie et des pays du soleil levant. Le terme de culture européenne est ancien, car sa signification dépend beaucoup de la période historique à laquelle il se réfère et aussi parce que l'Europe présente une diversité culturelle interne (et a souvent assimilé des apports et des influences non européennes). Il existe plusieurs clivages culturels à travers le continent et les mouvements culturels innovants sont en désaccord les uns avec les autres. Cette culture peut aussi être décrite au mieux comme une série de cultures qui se chevauchent,

Au plan géographique, voilà 7000 ans, existait le Doggerland (la Manche et la Mer du Nord étaient émergées)2. Les hommes ont pu voyager dans des territoires encore plus vastes qu'aujourd'hui3. L'insularisation nord-ouest-européenne à la suite de la sortie de l'ère glaciaire, a créé de nouvelles conditions géostratégiques et géopolitiques. Mais l'Europe est davantage une construction culturelle que géographique. Elle a acquis une certaine unité par apports successifs tout au long de son Histoire.

Des cultivateurs anatoliens voilà 8500 ans (-6500), s'assimilèrent aux peuplements mésolithiques de chasseurs-cueilleurs4, la culture Yamna prit l'ascendant à l'âge du bronze voilà 6000 ans (-4000) en provenance du Caucase, tout en s'accouplant avec ses prédécesseurs (notamment les hommes yamnayas avec les femmes locales)567. Suivirent la culture de la céramique cordée (-3500), la culture des vases campaniformes (-3000) et la culture des champs d'urnes (-1500). De ce fond émergèrent les cultures germano-scandinaves, ibères, ligures et celtes progressivement voilà 3000 ans (-1000). Les Méditerranéens gréco-romains, de même, connurent de plus fréquentes relations avec les mondes moyen-orientaux et maghrébins d'époque, avec notamment la fameuse Égypte des pharaons.

L'histoire de l'Europe est une des parties les mieux documentées, étudiées et connues de l’histoire mondiale et fait référence à l'ensemble des événements liés au continent européen, depuis qu'il a été peuplé par les premiers peuples jusqu'à aujourd'hui. Selon la monographie allemande Minderheitenrechte in Europa coéditée par Pan et Pfeil (2002), il existe 87 peuples distincts en Europe, dont 33 constituent la majorité de la population dans au moins un État souverain, tandis que les 54 autres constituent des groupes ethniques minoritaires8.

Le mot « Europe » est très ancien – on le trouve chez Hérodote et déjà deux siècles auparavant chez un contemporain du poète Hésiode (VIIe siècle av. J.-C.)9. Après la prise de conscience des Grecs soudés par des valeurs communes les distinguant fortement des Orientaux qui ont alors la figure des Perses, l'Europe ainsi émergente prend sa première forme avec la constitution d'un Empire romain d'ampleur méditerranéenne mais qui reste occidental par bien des aspects, le christianisme donnant finalement un contenu original à cette forme10.

Le commerce international connait un développement sans précédent à la fin du Moyen Age. Il a pris son essor à Venise, cité-État ouverte sur le monde. Libérée des contraintes de la société féodale et de son organisation par métiers, Venise est la première à comprendre l’importance du libre-échange11.

C'est en Europe que se développe la révolution industrielle, née vers 1780 au Royaume-Uni, où des progrès techniques (acier, machine à vapeur, rails) permettant d'exploiter l'énergie fossile du charbon, infiniment plus puissante (parce qu'elle représente des millions d'années d'accumulation) que les énergies renouvelables (humaine, des animaux de trait, vent et rivières pour la navigation et les moulins)12. Cette révolution s'étend vers 1830 à la France, la Belgique et la Suède, vers 1850 à l'Allemagne et l'Autriche, vers 1880 à la Suisse et à l'Italie, vers 1900 à la Russie13. L'Europe se couvre de mines de charbon, de hauts-fourneaux, de filatures, de voies ferrées, de lignes télégraphiques. Depuis le monde a connu d’autres révolutions économiques, toujours initiées par une innovation technologique ; la dernière en date : internet et les nouvelles technologies de l’information et de la communication qui ont permis la mondialisation.

L'idéologie colonialiste se développe durant la seconde partie du xixe siècle par le mouvement colonial dans beaucoup d'États européens, se présentant notamment sous l'idée d'une « mission civilisatrice » ou sous celle du White Man's Burden (Le Fardeau de l'homme blanc). Elle était fondée sur la notion d'impérialisme et tentait de donner un fonds de doctrine politique à la nouvelle vague de colonisation14. Elle s'est appuyée sur la doctrine juridique élaborée depuis le xvie siècle qui justifiait l'occupation de territoires sans maître ou non constitués sous forme d'État comme mode légal d'acquisition15.

Le socialisme naît d'une philosophie de l'histoire occidentale, qui repose sur l'idée de progrès, c'est-à-dire de la transformation du monde dans un sens positif16 : dans son acception la plus large, il condamne les inégalités sociales et l’exploitation de l’homme par l’homme17 et défend le progrès social18. Le Grand Larousse encyclopédique définit le socialisme comme une « théorie visant à rénover l’organisation sociale dans un but de justice »19.

Notes et références

  1.  (en) David S. Mason, A Concise History of Modern Europe : Liberty, Equality, Solidarity, Rowman & Littlefield Publishers, (ISBN 978-1-4422-0535-2, lire en ligne [archive]), p. 2
  2.  (en) National Geographic Society, « Doggerland - The Europe That Was » [archive], sur National Geographic Society, (consulté le )
  3.  « Une forêt sous-marine vieille de 10 000 ans découverte au large de l'Angleterre » [archive], sur Maxisciences,  (consulté le)
  4.  (en) B. Bramanti, M. G. Thomas, W. Haak et M. Unterlaender, « Genetic Discontinuity Between Local Hunter-Gatherers and Central Europe’s First Farmers », Science, vol. 326, no 5949,‎ , p. 137–140 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, PMID 19729620,DOI 10.1126/science.1176869, lire en ligne [archive], consulté le)
  5.  (en) Caleb Strom, « How A Handful of Yamnaya Culture Nomads Became the Fathers of Europe » [archive], sur www.ancient-origins.net (consulté le)
  6.  (en) Kristian Kristiansen, Morten E. Allentoft, Karin M. Frei et Rune Iversen, « Re-theorising mobility and the formation of culture and language among the Corded Ware Culture in Europe », Antiquity, vol. 91, no 356,‎ , p. 334–347 (ISSN 0003-598X et 1745-1744, DOI 10.15184/aqy.2017.17, lire en ligne [archive], consulté le )
  7.  (en) Chao Ning, Chuan-Chao Wang, Shizhu Gao et Yang Yang, « Ancient Genomes Reveal Yamnaya-Related Ancestry and a Potential Source of Indo-European Speakers in Iron Age Tianshan », Current Biology, vol. 29, no 15,‎ , p. 2526–2532.e4 (ISSN 0960-9822,DOI 10.1016/j.cub.2019.06.044, lire en ligne [archive], consulté le)
  8.  (de) Christoph Pan et Beate Sibylle Pfeil, Die Volksgruppen in Europa: ein Handbuch, Braumüller,  (ISBN 978-3-7003-1313-7, lire en ligne [archive])
  9.  « L’idée d’Europe dans l’histoire » [archive], sur Vie publique.fr (consulté le )
  10.  Une histoire de l'Europe Aux sources de notre monde (lire en ligne [archive])
  11.  « Venise et les cités marchandes » [archive], sur www.economie.gouv.fr(consulté le )
  12.  Futura, « Quand a eu lieu la première révolution industrielle ? » [archive], sur Futura (consulté le )
  13.  « La révolution industrielle » [archive], sur www.economie.gouv.fr (consulté le )
  14.  Henri Wesseling, professeur néerlandais d'histoire à l'université de Leyde, Le partage de l'Afrique [archive], Denoel, 1991, p. 25 et suivantes. Voir également son livre Europe’s Colonial Age [archive], 2003, 397 p.
  15.  Lexique de termes juridique, Dalloz, 1988, p. 203-204 et Simone Dreyfus, Droit des relations internationales, éléments de Droit international public, Cujas, 1987, p. 37 et s. et p. 70 et s.
  16.  Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Winock p33
  17.  « Le socialisme a commencé par condamner les inégalités sociales et l’exploitation de l’homme par l’homme, et par demander que l’intérêt général prime en tout sur l’intérêt individuel. » (Le Quid, 1995, page 904).
  18.  « Doctrine d’organisation sociale qui entend faire prévaloir l’intérêt, le bien général, sur les intérêts particuliers, au moyen d’une organisation concertée (opposée à libéralisme) ; organisation sociale qui tend aux mêmes but dans un souci de progrès social. » (Nouveau Petit Robert de la langue française, 2007, page 2382 et Petit Robert 1990, page 1822).
  19.  Édition de 1985, volume 9, page 9645.

Voir les commentaires

Repost0