Publié le 6 Août 2015
Les dégradations de la Terre-Mère mettent en danger les écosystèmes, les cycles écologiques et la pérennité d’espèces. L’exploitation abusive de la Terre-Mère et les pollutions, inhérentes au système capitaliste, entraînent des changements climatiques qui menacent la vie.
La loi Terre Mère consacre les droits de la Terre Mère, au même titre que les droits humains ou les droits animaux. En substance, la « Ley de Derechos de la Madre Terra », proclamée le 15 octobre 2012, reconnait les droits suivants à la Terre Mère.
Article premier
La terre est un être vivant.
Article 2
Tous les êtres vivants qui peuplent la terre représentent une partie de la diversité constitutive de la Terre. Le terme « être » intègre les écosystèmes, les espèces et toutes les autres entités naturelles qui existent comme partie de la Terre.
Article 3
Toute vie doit être honorée, respectée et préservée quelle qu’en soit l’utilité pour l’homme. Tous les êtres ont le droit à la dignité, au bien-être et à vivre libres de tortures ou de traitements cruels infligés par les être humains.
Article 4
Tout comme les êtres humains jouissent des droits humains, tous les autres êtres de la Terre ont également des droits spécifiques à leurs conditions et propres au rôle et à la fonction qu’ils exercent au sein de la Terre.
Article 5
La Terre et tous les êtres qui la composent sont titulaires de tous les droits inhérents et reconnus dans cette Déclaration, sans aucune distinction selon les espèces, l’origine ou toute autre catégorie.
Article 6
Les droits de chaque être sont limités par les droits des autres êtres, et tout conflit impliquant ces droits doit être résolu de façon à ce que soient préservés l’intégrité, l’équilibre et la santé de la Terre.
Article 7
La Terre et tous les êtres qui la composent possèdent le droit de vivre et d’exister, le droit à la régénération de leurs capacités biologiques et à la bonne continuité de leurs cycles et processus vitaux ; tous les êtres ont le droit à l’eau comme source de vie, à la pureté de l’air, à la pleine santé, à être libres de contamination, de pollution et de déchets toxiques ou radioactifs ; tous les êtres ont le droit de ne pas être génétiquement modifiés et transformés dans leur structure, ce qui menacerait leur intégrité et leur fonctionnement vital et sain.
Article 8
Tous les êtres humains ont le devoir de respecter la Terre et de vivre en harmonie avec les vies qui la constituent.
Article 9
Les êtres humains ont le devoir d’agir en accord avec les droits et obligations reconnus dans cette Déclaration, de s’assurer que la recherche du bien-être humain contribue au bien-être de la Terre, à présent et à l’avenir.
Article 10
Les êtres humains ont le devoir de promouvoir et de prendre part à l’apprentissage, à l’analyse, à l’interprétation et à la transmission des modes de vie en harmonie avec la Terre en accord avec cette Déclaration.
Article 11
Les êtres humains ont le devoir d’investir les institutions d’un pouvoir de défense des droits de la Terre, d’établir et de rendre effective l’application des normes et des lois pour la défense, la protection et la préservation des Droits de la Terre.
Article 12
Les êtres humains ont la responsabilité de respecter, de protéger, de préserver et là où ce sera nécessaire, de restaurer l’intégrité des cycles et équilibres vitaux de la terre, de mettre en place des mesures de précaution et de restriction pour éviter que les activités humaines ne conduisent à l’extinction d’espèces, à la destruction d’écosystèmes ou à la modification des cycles écologiques.
Article 13
Les êtres humains ont le devoir de promouvoir des modes de vie, des modèles économiques et des politiques de développement qui respectent la Terre et les droits reconnus dans cette Déclaration.