esclavage

Publié le 7 Décembre 2018

Le rêve du celte (en espagnol: El sueño del celta) est un roman de l'écrivain hispano- péruvien et lauréat du prix Nobel de littérature 2010 Mario Vargas Llosa

Le rêve du Celte 
[El sueño del Celta]
Trad. de l'espagnol (Pérou) par Albert Bensoussan et Anne-Marie Casès

Collection Du monde entier, Gallimard
Parution : 06-10-2011

"C'est une grande injustice historique que Léopold II , le roi des Belges décédé en 1909, n'apparaisse pas, avec Hitler et Staline , comme l'un des criminels politiques les plus sanglants du XXe siècle", a déclaré Mario Vargas Llosa concernant le monarque qu'il avait. le Congo comme sa propriété privée depuis plus de vingt ans, un territoire sur lequel il n'a jamais marché, mais dans lequel il a fait plus de dix millions de morts. Une histoire bien connue qui n'empêche pas les statues de Léopold II d'abonder dans les villes de Belgique.

Le thème central de ce roman, conduit au rythme haletant des expéditions et des rencontres du protagoniste, est la dénonciation de la monstrueuse exploitation de l’homme par l’homme dans les forêts du Congo, alors propriété privée du roi Léopold II de Belgique, et dans l’Amazonie péruvienne, chasse gardée des comptoirs britanniques jusqu’au début du XXe siècle. Ce roman historique est une sorte de chronique journalistique, qui utilise la fiction pour nous parler de la terrible exploitation coloniale de l’Afrique et de l’Amérique, du Congo et du Pérou.

Les faits principaux relatés sont l'esclavage, la torture, l'exploitation sans merci et la mort, c'est-à-dire un génocide.des indigènes du Congo et du Pérou, tous motivés par la féroce cupidité des entreprises mercantiles qui avaient corrompu et corrompu les structures sociales, politiques et administratives de leurs pays respectifs.

Vargas Llosa décrit les voyages et les rapports officiels de Roger Casement en tant que consul du Royaume-Uni, le gouvernement qui lui octroie les plus hautes décorations. et que, néanmoins, il le condamne à mort - et utilise contre lui son homosexualité dans ses journaux intimes - lorsque Casement, en tant qu'Irlandais, soutient le soulèvement de son peuple contre le gouvernement britannique.

L'auteur nous invite à réfléchir sur des sujets strictement contemporains comme le nationalisme, l’homophobie ou les séquelles du colonialisme européen en Afrique et en Amérique latine.

Personnage controversé, intransigeant, peu commode, auteur d’un célèbre rapport sur l’Afrique qui porte son nom, l’aventurier et révolutionnaire irlandais Roger Casement (1864-1916) découvre au fil de ses voyages l’injustice sociale mais également les méfaits du colonialisme qu’il saura voir aussi dans son propre pays. Au rêve d’un monde sans colonies qui guidera son combat, viendra ainsi s’ajouter, comme son prolongement nécessaire, celui d’une Irlande indépendante.

Personnage controversé, intransigeant, peu commode, auteur d’un célèbre rapport sur l’Afrique qui porte son nom, l’aventurier et révolutionnaire irlandais Roger Casement (1864-1916) découvre au fil de ses voyages l’injustice sociale mais également les méfaits du colonialisme qu’il saura voir aussi dans son propre pays. Au rêve d’un monde sans colonies qui guidera son combat, viendra ainsi s’ajouter, comme son prolongement nécessaire, celui d’une Irlande indépendante.

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Publié le 14 Septembre 2018

L'Église catholique a coproduit une idéologie de légitimation des prédations négrières. D’un point de vue idéologique, l’église a popularisé la légende de la descendance de Cham, fils maudit de Noé dans la Bible, condamné à n’être à jamais que l’esclave de l’esclave de ses frères, identifiant les Africains aux descendants de Cham

L'Église catholique a coproduit une idéologie de légitimation des prédations négrières. D’un point de vue idéologique, l’église a popularisé la légende de la descendance de Cham, fils maudit de Noé dans la Bible, condamné à n’être à jamais que l’esclave de l’esclave de ses frères, identifiant les Africains aux descendants de Cham

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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Religion, #esclavage, #Documents

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Publié le 2 Juin 2014

Ils ne représentent que 3% de la population péruvienne, mais les afro-descendants du Pérou se font remarquer dans les différents domaines de la vie quotidienne. Du sport à la gastronomie, en passant par les diverses expressions artistiques, l'influence de la culture afro-péruvienne est indéniable. La communauté afro-péruvienne se retrouve principalement dans la côte sud-centrale (Lima, Callao, et les provinces de Cañete, Chincha, Pisco et Nazca), et sur la côte nord (entre Lambayeque et Piura). Bien qu’il accuse du retard par rapport à d’autres pays d’Amérique latine, comme le Brésil et la Colombie, le Pérou se trouve désormais engagé dans un processus de reconnaissance et de visibilité de la communauté afro-péruvienne.

Le terme Afro-péruvien désigne la culture des descendants des diverses ethnies africaines subsahariennes qui vivent au Pérou depuis la conquête espagnole. Les Espagnols ont fait venir environ 300 esclaves lors de cette conquête, au XVIe siècle. De nos jours, Ils n’ont qu’une vague connaissance de leurs ancêtres, de leur pays d’origine, de leurs racines.

Aquarelle de Pancho Fierro (Lima, 1807 - Lima, 1879)

La communauté afro-péruvienne tient une place importante dans l'identité côtière péruvienne, dans la façon de s'exprimer, l'argot, et plus fortement dans les danses, le chant, la littérature et la gastronomie péruviennes. Les Afro-péruviens ont aussi participé à la création de manifestations religieuses et de sports populaires qui leur sont propres.

L’histoire des personnes d’ascendance africaine au Pérou commence avec l’arrivée des Africains réduits en esclavage dans les plantations de canne à sucre. Déracinement et migration forcée – décidés par les puissances impérialistes à partir du XVIe siècle-, et discrimination, exclusion et violation des droits au fil des siècles subséquents.

Les premiers Afro-péruviens sont arrivés avec les conquérants espagnols, la plupart d'entre eux étaient des esclaves d'origine malgache qui leur servaient de soldats lorsqu'ils en avaient besoin. Dû à leur passé culturel et leur connaissance de la langue espagnole, ils ont contribué directement à la colonisation hispanique. Peu à peu, les Afro-péruviens ont été concentrés dans des camps spécialisés où ils devaient pratiquer des travaux d'artisanat et d'agriculture en s'appuyant sur leurs connaissances. Avec le métissage, le rôle des Afro-péruviens comme intermédiaires entre les Indigènes et les Espagnols diminue. La population métisse augmenta avec les relations entre Indigènes et Espagnols. Désormais, une hiérarchie raciale devint importante pour protéger le privilège des souverains espagnols et leurs enfants.

Dans la « pigmentocratie » (hiérarchie par couleur de peau), les Espagnols étaient au-dessus, les métis au centre et les Indigènes et Africains au-dessous de tout le monde. Les métis héritèrent du privilège d'aider les Espagnols à administrer le pays. En plus, quand des immigrants additionnels arrivèrent d'Espagne et occupèrent agressivement le Pérou, ils ont gardé les travaux les plus rémunérés pour eux-mêmes. Par exemple, après la première étape de la période coloniale, peu d’Afro-péruviens sont devenus des orfèvres ou des argentiers. Néanmoins, dans cette étape de la période coloniale, les Afro-espagnols et les Afro-péruviens travaillèrent fréquemment dans les mines d'or, dû à leur familiarité avec les techniques. En fait, l'exploitation minière de l'or et l’orfèvrerie étaient communs en Afrique occidentale approximativement dès le quatrième siècle. Finalement, les Afro-péruviens prirent en charge les travaux d'agriculture comme les plantations de coton, de canne à sucre et des vignobles, sur la côte péruvienne. La population indigène eut tendance à travailler dans les mines d'argent, sur lesquelles ils avaient plus de connaissances que les Africains occidentaux ou les Espagnols. 

La libération des esclaves a été proclamée par Ramón Castilla dans la ville de Huancayo le 5 décembre 1854. Il y avait 25 505 esclaves au Pérou; Pour obtenir leur liberté, le gouvernement péruvien a dû verser à ses propriétaires une prime de trois cents pesos pour chaque esclave, ce qui représentait une dépense de près de huit millions de pesos qui était payée avec les exportations de guano. Il est documenté que de nombreux patrons prétendaient avoir plus d'esclaves afin de recevoir plus d'argent.

La littérature afro-péruvienne commence à se faire reconnaître grâce à Nicomedes Santa Cruz en 1950. C'est l'un des personnages les plus importants de la culture afro-péruvienne. Il a écrit de nombreux poèmes dont le plus connu est La escuelita. Dans ses œuvres il utilise beaucoup le langage populaire des Afro-péruviens de son époque et il raconte à travers ses écrits quelques coutumes de leur vie quotidienne.

Ce n’est qu’à partir des années 1960 -  début de l’émancipation de la communauté – qu’ils ont été acceptés au Pérou pour finalement s’imposer les décennies suivantes comme une fierté nationale.

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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Culture afro-péruvienne, #Pérou, #Culture péruvienne, #esclavage, #Racisme

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