matias de galvez

Publié le 18 Juin 2020

Qui vient avec nous à Verapas ?
Là-bas faudra pas bosser
Juste boire et bouffer à l’aise
Et roupiller comme un cochon

Vieille chanson populaire gantoise du début du XXe siècle

Pour en comprendre le motif et ce qui se passait dans la Colonie Belge de Santa Catarina, il faut se rappeler le contexte économique et social de l’Europe dans la seconde moitié du XIXme siècle : une grave crise économique secouait la contrée due à la Révolution industrielle, qui provoquait le chômage en masse, la faim et l’appauvrissement de la population rurale.

Santo Tomás de Castilla, anciennement connue sous le nom de Matías de Gálvez, est une ville portuaire secondaire de la municipalité de Puerto Barrios dans le département d'Izabal, au Guatemala.

Santo Tomás de Castilla, anciennement connue sous le nom de Matías de Gálvez, est une ville portuaire secondaire de la municipalité de Puerto Barrios dans le département d'Izabal, au Guatemala.

C'était au temps où les Belges émigraient pour fuir un pays qui était dans un marasme.

En 1842, un navire envoyé par le monarque Léopold Ier de Belgique était arrivé en Amérique centrale. Lorsque les Belges ont constaté la richesse naturelle de la région d'Izabal, ils ont décidé de s'installer à Santo Tomás de Castilla et de construire des infrastructures dans la région.

En 1843, une compagnie privée belge, la Compagnie Belge de Colonisation, achète Santo Tomás avec l'aide du roi Léopold Ier de Belgique afin d'y tenter d'y établir une colonie de peuplement. L'objectif de Léopold est non seulement d'exploiter de riches ressources naturelles, mais aussi de réduire la criminalité en Belgique. Pour ce faire, la CBC lance de vastes campagnes de propagande à destination des populations les plus défavorisées de Belgique, n'hésitant pas dépeindre le « Vera-Paz » sous les couleurs de la terre promise, par des gravures exotiques, des prétendues lettres d'émigrés vantant les mérites de cette terre d'abondance, etc.

Les soixante-seize premiers colons sont arrivés avec les fusils promis et les premiers prêtres jésuites revenus au Guatemala depuis 1765; Le représentant de la colonie, Rémy de Puydt a promis que sept cents autres colons arriveraient dans les prochains mois et commenceraient les travaux auxquels il avait promis d'obtenir la concession.

Les colons belges ont dû se convertir au catholicisme et adopter la citoyenneté guatémaltèque, mais ils ont eu le privilège d'avoir leur propre gouvernement. 

En 1850, la colonie avait déjà échoué, les travaux d'infrastructure promis n'avaient pas été construits et les colons belges s'étaient dispersés à l'intérieur de la République du Guatemala. L'opération est est abandonnée en 1854.

Un film de An Van Diederen et Didier Volckaert intitulé Tu ne verras pas Verapaz (2002) retrace cette aventure et a reçu en 2003 le Prix du documentaire belge décerné par la Cinémathèque royale de Belgique.

Vers les années 1880, sous le gouvernement libéral de Justo Rufino Barrios, l'immigration européenne est favorisée, y compris les Belges. Les immigrants sont arrivés en raison de la crise économique et alimentaire du 19e siècle.

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