architecture

Bogotá est la ville la plus peuplée de Colombie et l'une des plus peuplées d' Amérique latine. L'architecture de la ville contient des fragments de l'histoire du pays, des structures coloniales aux conceptions classiques de l'époque de la République.

Au milieu du XXe siècle, la capitale colombienne était un laboratoire d'architecture sous l'influence de plusieurs architectes modernes émigrés d'Europe. Ce qui a été construit à cette époque a changé le visage de la ville pour toujours. 

L’architecture moderne est arrivée en Colombie au milieu des années trente, soit près de deux décennies plus tard qu’en Europe, explique Luis Albarracín, architecte de l’Université nationale de Colombie, qui organise des itinéraires urbains pour faire connaître l’histoire de ville. Plus tard, dans les années soixante et soixante-dix, ce que nous appelons "architecture internationale" s'est répandu à Bogotá.

Deux grands noms ont émergé dans les générations suivantes: Rogelio Salmona et Germán Samper Gnecco. Tous deux ont étudié à l'université nationale et dans l'atelier parisien du légendaire architecte suisse Le Corbusier, qui s'est rendu cinq fois en Colombie. Tous deux ont joué un rôle fondamental dans la transformation de l'architecture colombienne, à partir des principes de l'architecture moderne: Samper, dans la consolidation de l'architecture internationale et Salmona avec un style plus personnel qui s'est tourné vers l'exploration des formes organiques et l'utilisation de la brique dans les façades.

L’architecture moderne en Colombie ne résulte pas «spontanément d’un mouvement social collectif», écrit Silvia Arango, l’historienne la plus importante de l’architecture en Colombie. "Cela a été provoqué par un groupe de professionnels de l'architecture, identifiables avec leur propre nom. Et cela signifiait une rupture authentique et radicale avec le passé architectural: après son irruption dans nos villes, il n’était plus possible de revenir en arrière". 
 

Cette place bruxelloise rectangulaire date de 1775 et présente un aspect sobre et sévère, caractéristique de l'architecture néo-classique. Elle s'inspire du modèle des places royales françaises, tel qu'il fut mis au point à la fin du xviie siècle. Encore de nos jours, cette place des Martyrs déconcerte par sa quiétude.