La piste mortelle de la matière première

Publié le 27 Décembre 2020

Pour les téléphones portables, les tuyaux en cuivre ou les éoliennes, de grandes quantités de matières premières sont nécessaires pour l’économie néolibérale. Les choses que nous, Européens, utilisons sans réfléchir sont produites en Amérique du Sud dans les conditions les plus difficiles. C'est une sale affaire.

Les politiciens latino-américains parient toujours sur une croissance effrénée grâce à l'exportation de matières premières. Une politique qui remonte à plus de 400 ans, à l'époque coloniale. Le coût est payé par les personnes touchées par les conséquences. Les Européens qui bénéficient de matières premières d'Amérique du Sud sont également en partie responsables.

Cerro de Pasco, au Pérou, est considérée comme l'une des villes les plus sales du monde, car elle est proche d'une gigantesque mine à ciel ouvert exploitée par la société suisse Glencore. Ici, le zinc, l'argent et le plomb sont extraits pour le marché mondial. Ceux qui vivent à Cerro de Pasco absorbent les métaux lourds dans l'eau du robinet qui sont bien au-dessus du seuil fixé par l'Organisation mondiale de la santé.

La Rinconada, un nid de chercheurs d'or de plus de 5 000 mètres de haut, a été frappée par la ruée vers l'or il y a plus de dix ans.

C'est la seule façon d'expliquer que la population de cette ancienne ville andine a explosé, maintenant il y en a plus de 50 000. L'or est exporté principalement vers la Suisse. À son tour, La Rinconada est devenue une décharge, des kilomètres de déchets et de suicides s'accumulent à la périphérie de la ville.

L'avidité pour les matières premières croît sans mesure. Les groupes autochtones se défendent souvent à un prix élevé: ils le paient de leur vie.

Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #Pérou, #Cerro de Pasco, #La Rinconada, #Environnement, #Amérique du Sud, #Néolibéralisme, #Or, #Corruption

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