Hamdi Benani

Publié le 26 Janvier 2008

Hamdi Benani (1er janvier 1943 à Annaba) est le chanteur et musicien algérien qui représente le mieux le malouf et le hawzi el-annabi, au carrefour des traditions musicales tunisienne et constantinoises. Homme galant et charmeur à la fois, il est surnommé «l’ange blanc» en raison de la couleur de son inséparable violon blanc.

Biographie et évolution musicale

Il nait le 1er janvier 1943 dans la ville d' Annaba, qui fut la ville où fut consacré Saint Augustin comme évêque. Il est rapidement remarqué pour sa capacité d'interprétation de chansons, encouragé par son oncle, qui fut un musicien du regretté M’hamed El Kourd qui fut par ailleurs un maître à penser de cette ville de la musique tout genre sous l’occupation française, ses chansons représentaient d'ailleurs pour les colons un danger potentiel car chaque élément musical et chaque terme reflétaient une volonté de pérenniser l’identité de l'Algérie. Lorsque la voix de El Kourd s’éteignit définitivement à sa mort en 1951, Bône et sa région connurent un vide musical.

A l'âge de 16 ans, Hamdi Benani remporte un premier prix de la chanson.

En 1963, sa carrière de violoniste et de chanteur se concrétise publiquement. En effet, le public se souvient d'un récital au théâtre d’Annaba, où il interprète remarquablement "Ya bahi El Djamel", titre fulgurant qui lui ouvre les portes de la reconnaissance auprès d'un large public.

 

Celui que l’on surnomme «l’ange blanc», en raison de la couleur de son violon, a su apporter les lettres de noblesse et un souffle neuf à un genre musical, le malouf, gagnant avec ce ténor, un nouveau dynamisme et une vivacité avec ses "Adala ya adala", ou encore "Mahbounati".

Les succès le hisseront au niveau de ses illustres aînés comme  Mohamed Tahar Fergani, Hassen El Annabi et Abdelmoumène Bentobal. Ces chantres on pu apporter au malouf,(qui signifie en arabe "fidèle à la tradition") , qu’il soit originaire de Constantine ou de Tunisie), ont pu être attentifs à faire respecter le patrimoine d’une musique transmise de génération en génération sans partitions écrites.



Critiques

Dans le cadre du contexte que les musiques se perdent et se mondialisent, il est parfois critiqué par les puristes du style arabo-andalous qui l'accusent de massacrer "zed ennabi" tout comme l'ont fait d'autres artistes qui auraient massacrés des chansons comme "ya rayah", "qoumm tara" qui font oublier l'origine et la sémantique du texte original...Ce à quoi je peux répondre que la musique arabo-andalouse n'est pas prête de se perdre , grâce aux puissantes écoles et associations qui respectent et enseignent ces répertoires musicaux dans la plus grande lignée de la tradition, et on a encore la chance de pouvoir écouter cette musique à travers les chants de Bahdja Rahal, ou encore Sid Ahmed Serri.






Discographie partielle

  • istikhbar
  • Y a ahel lill tahiya bikoum
  • Bahi El Djamel
  • Abou el ayoun
  • Min chit ferkitti
  • Achiyaton kainaha
  • Achik el mahboub dar el hiba
  • Ya layli layli
  • Djani djani

Voir aussi

  • Musique algérienne

Liens internet



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Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Musique arabo-andalouse

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