Sidi Hamza al Qâdiri al Boutchichi

Publié le 12 Avril 2010

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Aimez toutes les créatures, quelles que soient leur religion, leur race ou leurs opinions ! Chacun est à la place où Dieu l'a mis et il ne nous appartient pas d'en juger.

Quand l'amour habite le cœur, plus rien ne paraît difficile et on tire profit de tout ce qui nous arrive. Ceci provient du fait que, grâce à l'amour, le voile qui nous sépare de la Réalité devient de plus en plus ténu, on éprouve alors une joie profonde du fait de cette proximité et on est envahi par la perception de la beauté.

 

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L'histoire de la famille Boudchich, originaire d’Irak et venue s’installer dans le nord-est marocain au cours du 18ème siècle. Cette famille a connu à travers les générations un grand rayonnement spirituel et Sidi Boumediene (1873-1957) eut notamment un itinéraire marquant car, au terme d’un long voyage dans l’univers des saints et des extatiques, il ramena le précieux « secret spirituel » dans la voie de ses ancêtres dont il devint le guide. Il fut alors prédit au jeune Sidi Hamza, son disciple d’alors, que les membres de la confrérie viendraient un jour des quatre points cardinaux pour le visiter. Aujourd’hui, ils sont en effet près de 30 000 chaque année à se rendre auprès de lui, dans la province de Oujda, célébrant, toutes origines confondues, la Nuit du Destin ou la Nativité du Prophète Sidna Mohamed.

Sidi Hamza al Qâdiri al Boutchichi est l'actuel guide spirituel de la Confrérie Qadiriyya Bûtchichiyya. La confrérie Qadiriyya fut fondée à Bagdad par Abd al Qadir al-Jilani(1083-1166). La branche Boutchich de cette confrérie est née au milieu du XVIIIe siècle, dans le nord-est du Maroc. C'est là que se situe la maison mère, près de Berkane, à Madagh.

Il existe à travers tout le monde musulman, mais aussi plus largement dans le monde entier, de nombreuses confréries soufies, portant le nom de l’un de leur fondateur telle la Shadhiliyya, la Tijaniyya, la Naqshbandiyya, la Qadiriyya, ...Cette dernière tient son nom de Shaykh Moulay Abd al Qadir al Jilani (470H-559H / 1077-1166), l’un des saints soufis les plus populaires en Islam, dont le sanctuaire se trouve à Bagdad, ville où il enseigna aussi bien les sciences ésotériques qu’exotériques pendant de nombreuses années

Sidi Hamza est désigné par ses disciples comme un héritier du "secret initiatique" (sirr) et le "pôle spirituel" (qotb) de son temps.

 

Formation de Sidi Hamza

  • L’apprentissage du Coran, vers l’âge de treize ans sous la direction de son cousin Sidi Mûhydin. Précisons au passage que généralement la mémorisation du Coran s’effectue à des âges bien plus précoces (trois ou quatre ans) et s’achève huit ou neuf ans plus tard. C’est en raison de la fraîcheur des capacités mnémoniques des jeunes enfants que le système éducatif musulman commence directement par l’apprentissage du texte.
  • Vient ensuite une introduction aux sciences religieuses que Sidi Hamza acheva en une paire d’année, de 1935 à 1936 avec notamment son oncle Sidi al-Makki comme professeur qui était alors le cheikh de la confrérie Qadirriyya Boutchiyya. les Fokara: Oussama daoudi et Naoufal filali et Bilal daoudi.
  • A la mort de ce dernier (1936), Hamza Bûtchich s’inscrivit dans une succursale de la mosquée-université de la Quaraouiyine de Fès, à Oujda. Là, il approfondit les sciences religieuses (droit jurisprudentiel et grammaire) de 1937 à 1940.
  • La dernière période de sa formation, de 1939 à 1943, correspond à l’approfondissement livresque de l’exégèse coranique et pour laquelle il retourne à la zawiya de Madagh.

Au cours de ces études, les manuels d’enseignements qu’utilisa Sidi Hamza furent : L’Alfiyya (XIIe siècle) et l’ajurumiyya (début du XIIIe siècle) pour la grammaire. Ibn-Achir, le cheikh al-Khalil (XIIIe siècle) et les lettres d’Ahmad ibn ‘Ajiba (XVIIIe siècle) pour le droit.

Le Maroc doit son image de nation musulmane moderne au soufisme, une tradition islamique spirituelle et tolérante qui remonte aux premières générations de musulmans et qui, pendant des siècles, a soutenu la cohésion religieuse, sociale et culturelle de la société marocaine. Le soufisme apporte des réponses à quelques-uns des problèmes les plus complexes que connaît le monde musulman contemporain dont les jeunes constituent la majeure partie de la population.

Qasida "al fiachia" version en présence de feu Sidi hadj Mohammed al Kadiri al Boudchichi, le frère du cheikh Sidi Hamza.

 

Chaîne initiatique (silsila)

  • Sayyidina Muhammad (Mouhammad)
  • Sayyidina Ali ibn Abi Talib
  • Hasan al-Basri
  • Habib ul Ajami
  • Sulaiman Dawud Tai
  • Maruf Al-Karkhi
  • Abul Hasan Siri Saqti
  • Abul Qasim Junaid
  • Abu Bakr Abdullah Shibli
  • Raziuddin Abul Fazl Abdul Wahid Abdul Aziz
  • Abu Farah Muhammad Yusuf Tartusi
  • Abul Hasan Ali Ahmad Qareshi al-Hankari
  • Qadi Abi Said Ali Mubarak al-Mukhrami
  • Shaykh Muhyî Addin 'Abd al Qadir al Jilani
  • Shaykh Abderrazâq le premier
  • Sidi Ismâ'îl
  • Sidi Abderrazâq le second
  • Sidi Muhammad
  • Sidi Muhammad
  • Sidi Abd al Qâdîr
  • Sidi Ali Sidi Chûayb
  • Sidi al Hassan
  • Shaykh Abû Dakhîl
  • Sidi Muhammad
  • Sidi Muhammad
  • Sidi Muhammad
  • Sidi Ali (Vers 1750, Fondateur de la Qadiriyya Boutchichiyya)
  • Sidi Muhammad
  • Shaykh al-Mokhtâr le premier
  • Sidi al-Mokhtâr le Grand (Vers 1790-1852)
  • Hajj Muhyî Addin
  • Sidi al-Mokhtâr (1853-1914, grand-père de Sidi Hamza)
  • Sidi abu Madyane Ben al-Mnawwaral Qâdiri al-Butchîchi (1873-1955)
  • Shaykh Sidi Hajj Abbas (1890-1972)
  • Shaykh Sidi Hamza al-Qâdiri al-Boutchichi.

 

Faouzi Skali

Voir aussi

 

 

Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Musiques marocaines

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M
<br /> Casablanca.- Après les « Baltajias de Sidna », voilà les soufis de la secte Boutchichia. Le pouvoir fait encore une fois appel à la religion pour contrer ceux qui disent « non » à sa<br /> constitution.<br /> Hier dimanche, les membres de cette secte qui peuplent la haute et moyenne administration marocaine grâce à l’entregent de leur guide suprême, Hamza Kadiri Boutchichi, dont le pouvoir se sert<br /> depuis quelques décades pour attaquer Al Adl Wal Ihsane, se sont manifestés.<br /> Pour cette occasion, ces soufis contemplatifs ont délaissé la voie du jamal (beauté) pour s’approprier la voie du jalal (majesté), afin de venir en aide à une Majesté qui craint pour sa<br /> légitimité.<br /> Que les partis politiques, les syndicats, les moqadems, les caïds, les pachas et les walis, qui répondent tous aux ordres, cherchent à pousser l’électeur à voter « oui » lors du référendum, c’était<br /> attendu ; mais qu’une secte qui a plus de liens avec le divin qu’avec le profane envahit le champ politique et les rues marocaines pour apporter son soutien à un pouvoir temporel, c’est<br /> inattendu.<br /> <br /> <br /> Sidi Hamza Boutchichi parle à ses troupes de Casablanca<br /> <br /> Hier, les partis politiques aux ordres et les boutchichis ont concentré toutes leurs troupes à Casablanca, afin de contrer l’habituelle manifestation du mouvement du 20 février. Ils ont loué des<br /> autocars par centaines, des camions, des pick-up et même des taxis pour rameuter leurs troupes de tout le Maroc.<br /> Ils étaient des dizaines de milliers (600 000 selon la MAP, l’agence de presse officielle, qui a tendance à multiplier par 10 ou 20 les concentrations pro Makhzen).<br /> Mais en balançant toutes leurs forces à Casablanca, ils ont oublié que le Maroc n’est pas seulement la capitale économique. Ailleurs, dans toutes les autres villes, vidés des sympathisants du<br /> Makhzen partis en touristes à Casablanca, les concentrations du mouvement du 20 février se sont déroulés sans oppositions majeures que celles des « chemkaras » et des « Baltajias de Sidna » qui<br /> armés d’armes blanches ont tenté de s’en prendre à eux.<br /> En rameutant une partie de la population, celle qui lui obéit aveuglément, contre une autre, le régime de Mohamed VI, qui devait se cantonner à un rôle d’arbitre, joue à l’apprenti-sorcier.<br /> Mais peut-être qu’il n’a pas le choix. Une forte abstention le 1er juillet pourrait signifier un « non » à sa constitution octroyée.<br /> <br /> <br /> Thami Afailal<br /> <br /> URL courte: http://www.demainonline.com/?p=5843<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> la illah ila allah, cette petite phrase magique qui fait que l'on donne un peu de son âme à Dieu chaque fois qu' on la prononce.<br /> <br /> Que ce site soit protégé et vous mène au succès.<br /> <br /> Bien cordialement,<br /> Yasmina<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Merci Yasmina ! Ton blog m'a largement inspiré ce jour...Un très bon rendez-vous !<br /> <br /> <br /> Que Dieu te protège !<br /> <br /> <br /> <br />