rai

Publié le 4 Juin 2008

Madani El Houari mieux connu comme Houari Manar est un chanteur de cabaret raï algérien à succès doté d'une belle présence sur scène et d'une grande sensibilité musicale. Il est adulé par toute une génération de jeunes dans la capitale algérienne. Ce beau gosse du Raï algérien a été successivement le chouchou des labels discographique Sun House et Saint-Crépain, et figure également dans les meilleures compilations de Raï et  notamment celle de DJ Nassim ou celles produites par Beur FM et consorts !

Madani El Houari mieux connu comme Houari Manar est un chanteur de cabaret raï algérien à succès doté d'une belle présence sur scène et d'une grande sensibilité musicale. Il est adulé par toute une génération de jeunes dans la capitale algérienne. Ce beau gosse du Raï algérien a été successivement le chouchou des labels discographique Sun House et Saint-Crépain, et figure également dans les meilleures compilations de Raï et  notamment celle de DJ Nassim ou celles produites par Beur FM et consorts !

Madani El Houari mieux connu comme Houari Manar est un chanteur de cabaret raï algérien à succès doté d'une belle présence sur scène et d'une grande sensibilité musicale. Il est adulé par toute une génération de jeunes dans la capitale algérienne. Ce beau gosse du Raï algérien a été successivement le chouchou des labels discographique Sun House et Saint-Crépain, et figure également dans les meilleures compilations de Raï et  notamment celle de DJ Nassim ou celles produites par Beur FM et consorts !

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Ce raïss du verbe et de la poésie malhoun  bédouin demeure, l'un des meilleurs représentants de la nouvelle vague de cette culture musicale qu'il rend très authentique et sans trop de sophistications.

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le jeune Madani el Houari a été bercé depuis sa toute jeune enfance par le style medahatte, particulier également à Cheb Abdou pour qui il lui voue une passion.  En France, ce style est trés peu voire pas du tout connu car trop souvent confondu avec le Raï avec lequel il y a beaucoup de points communs. 

Les Medahattes, parfois appelée cheikhattes ou encore eleabat (dans le Souss marocain) constituent autant d'ensembles musicaux féminins que l'on retrouve dans la culture bédouine, berbère ou citadinisée au-delà pays du Maghreb lors de cérémonies privées et familiales.

Ces maîtresses (raïssa) du verbe, de la rime et du flow, s'accompagnent d'instruments de musique à percussions, comme la  derbouka, le bendir, daff, tbal ou instruments de musique à vent comme le guellal, la zokra (zurna).

Ces femmes bien que socialement déracinées de leur campagne, sont régulièrement délaissées par leurs époux et deviennent des femmes veuves, divorcées et régulièrement sans ressources qui transmettent une poésie (malhoun) écrite et souvent complexe.

Leur voix donnent au raï ses aspects les plus sensuels en parlant de sexe. Parmis ces chanteuses aux voix sulfureuses citons : Zohra bent OudaSoubria bent Menad, Bnat (les filles de) BaghdadKheira GuendilSnabbiya, Fatma el KhademMama el AbassiaCheikha AïchouchZohra el Relizania, cheikha Remitti ou encore Aïcha el Wahrania qui chantera à la fin des années 1920: " Mama tu as le vin mauvais...Et ça te rend querelleur...Tu m’as habituée à tes visites...Puis tu as cessé de venir...Marna qui t’a poussé à me tourmenter...Tu me plonges dans l’inquiétude. "

En raï dit "ancien" dans le langage de DJ branchés de Paris ou en version électrique, ce type de chants fait partie intégrante du tourat (patrimoine féminin), surtout celui des meddahates. Ces structures musicales féminines se produisent alors essentiellement pour un public féminin lors des fêtes familiales. Les chanteuses et chanteurs de raï actuels ont fait leurs classes au sein des meddahates. A l'origine, aucun homme ne se prêtait au jeux des "medahattes" car les Cheikhattes ne chantent exclusivement qu'entre femmes. L'art medahatte reste un art féminin. 

D'après les descriptions établie dans la plupart des descriptifs ethnomusicologiques coloniaux du 19ème et 20ème siècles établissaient déjà les descriptions qu'elles se réunissaient déjà lors des lila, en chantant leurs liaisons amoureuses, les plaisirs de la chair, des interdits qu’elles enfreignent, de la liberté à laquelle elles aspirent...Le ton est plus que féministe, irrévérencieux même et très souvent  crû ou direct.

Parmi les hommes citons Abdou, feu cheb MadonaHouari Manar ou plus récemment El-Houari Sghir faisant partie du mouvement masculin actuel.

Atteintes contre sa vie privée

Assumant selon des bloggueurs et les auteurs du site Bledconnexion son homosexualité à un moment où le tout Oran se l'arrache,  ses chansons  s'adresseraient à un homme et plus explicitement dans sa chanson "3ach9ek mon traitement". D'autres sources d' informations malveillantes sur internet circulent dans une affaire de mœurs qui selon ces blogs le rattrapent.

Qu'en penser ?

De nombreux algériens y voient une manière de nuire à sa carrière dans un contexte où il ne fait pas bon d'être gay et où les amalgames sont vite établis. précisons que malgré deux sources internet aucune source officielle confirme la chose ce qui me fait pencher qu'il s'agit plutôt d'une odieuse affaire de calomnies. Je surenchéri que ce sont des propos de la sorte qui ont mené  Cheb Hasni  vers son destin tragique. Il participe par ailleurs à un hommage au fondateur du raï-love en 2008.

 

Appréciation

Houari Manar figure parmi les artistes de raï  les plus en vogue dans son pays et réputé pour ses  arrangements musicaux dans le contexte du raï algérien et dont les paroles sont très recherchées qui font de lui l'un des artistes les plus prisés. Il est selon moi avec Houari Dauphin, l'une des personnalités les plus prometteuses dans le genre musical. Houari Manar, a édité un album avec le regretté cheb la Madonne.

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Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Raï, #Houari Manar, #Musiques algériennes, #icône gay

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Publié le 6 Avril 2008

Rachid Taha (né le 18 septembre 1958 à Oran) est un musicien franco-algérien [1].

Si Rachid Taha obtient le succès qu'il mérite c'est parce qu’il conjugue conscience politique aigüe et érudition avec un parcours musical atypique, singulier et révolutionnaire. À ce titre, la lecture de Rock la Casbah, autobiographie écrite avec Dominique Lacout, est à l’image du parcours et de la carrière de Rachid Taha : atypique, singulière, révolutionnaire. Rebeu rebèle, il propose une musique emblématique de la tendance au brassage des genres et des traditions culturelles caractéristiques des musiques du monde tels que le raï, le chaâbi, la techno, le rock et lepunk. Cet électron libre musical se double d'un observateur engagé qui crée au fil de ses albums un discours musical inventif et original. Sur scène, il apparaît comme quelqu'un de gouailleur, frondeur à la chaude voix rauque, mêlant les langueurs sucrées de l'orient au tempos hallucinatoires de la dance music. Il joue les rocker hystériques, harangue la foule en arabe et en français m'chiit el bazar : j'ai évité un klébar porté par des percussions en fanfares.

Il offre une version très moderne du raï contemporain. Il réunit, en 1997, tous ses succès sous le titre Carte Blanche avant d’évoquer, entre démarche respectueuse et apports technologiques, ses racines algériennes avec Diwan, album de reprises de grands classiques de la chanson arabe.

Biographie et évolution musicale

Rachid Taha déménage pour l'Alsace avec ses parents en 1968. Alors qu'il vivait à Lyon, il rencontra en 1981 Mohammed et Moktar. Ils forment en 1983 le groupe Carte de séjour de rock orientalisé à rythmes chaâbi aux sonorités électroniques pronant l'intégration et la tolérance envers les immigrés, et sortent un premier album intitulé Rhoromanie en 1984.

En 1986, Taha a défrayé la chronique en reprenant Douce France, une chanson de Charles Trenet qui fut distribuée aux députés de l'Assemblée nationale. Il apparaît alors comme le rebeu rebelle pour cette version ironique.

En 1998, il sort "Diwan" qui compile des compositions chaâbi de Dahmane El Harrachi, de Mohamed El Anka, de Farid El Atrache, ainsi que Nass El Ghiwane.

En 2007, il reçoit de nombreuses critiques en décevant son public : lors de sa tournée européenne pour la promotion de son dernier album, "Dîwan 2" à Helsinki. Dès son arrivée sur scène. Rachid Taha, en état d'ivresse très avancé, était ingérable sur scène, faisait des signes insultants à la foule, ou encore aspergeait d'eau le premier rang. Les spectateurs ont donc hué et sifflé la star qui chantait faux en bavant sur sonmicro[2][3].

Les paroles de l'artiste sont lucides, et pas seulement sur l’histoire de son pays. Lorsqu’il évoque ses premiers boulots en Alsace où il débarque avec sa famille en 1968, le pote de Mick Jones écrit « Les bourgeois se défoncent à la cocaïne. Les prolos, eux, se défoncent au gros rouge. La différence, c’est que les bourgeois se défoncent parce qu’ils s’ennuient. Les ouvriers se défoncent parce qu’ils vivent dans des conditions inhumaines. »

Steve Hillage  produit tous les albums de Rachid.

Critiques

Dans le cadre du contexte que les musiques se perdent et se mondialisent, Rachid Taha est parfois critiqué par les puristes du style arabo-andalous qui l'accusent de massacrer "ya rayah" de Dahmane El Harrachi tout comme l'ont fait d'autres artistes qui font oublier l'origine et la sémantique du texte...Ce à quoi je peux répondre que la musique arabo-andalouse n'est pas prête de se perdre , grâce aux puissantes écoles et associations qui respectent et enseignent ces répertoires musicaux dans la plus prestigieuse lignée de la tradition du Patrimoine, et qu'on on a encore la chance de pouvoir écouter actuellement cette musique aux répertoires qui ne manquent pas de richesse.

Discographie

  • 1983 Carte de Séjour dans le groupe Carte de séjour
  • 1984 Rhoromanie
  • 1986 Deux et demi
  • 1991 Barbès
  • 1993 Rachid Taha
  • 1995 Olé Olé
  • 1997 Carte Blanche
  • 1998 Dîwan
  • 1999 1, 2, 3 Soleils - album live avec Khaled et Faudel. (Ya Rayah)
  • 2000 Made in Medina
  • 2001 Rachid Taha Live - live album
  • 2004 Tékitoi
  • 2006 Dîwan 2  (sorti le 16/10/2006)

 

Voir aussi

Bibliographie

  • Moreira, Paul (1987). Rock métis en France, Souffles.
  • Caubet, Dominique, Les Mots du Bled, L'Harmattan.
  • Rachid Taha et Dominique Lacout : Rock la Casbah, Flammarion, 342 p., 21 euros.

 

Notes et références de l'article

  1. Il explique qu'il n'a jamais demandé la nationalité française en raison de l'assassinat de son oncle par l'armée française dans le cadre de la guerre d'Algérie)(cf. Pierre Le Vigan, Rachid Taha, La fidélité aux liens du sang, Voxnr, 13 mars 2008
  2. Rachid Taha hué par le public finlandais
  3. Rachid Taha « dé-raï » en Finland - 20 Minutes, éditions du 27/03/2007 - 23h05

 

Liens internet

 

 

 

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Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Musiques algériennes, #Rachid Taha, #Raï

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Publié le 14 Janvier 2008

Je suis analphabète, j'ai grandi orpheline. Mes parents sont morts peu avant la guerre, avant que les Américains ne viennent. On buvait le café avec du sirop, on grillait le grain du blé pour remplacer le café pendant la guerre. On s'habillait avec des couvertures. C'était l'époque des bons d'approvisionnement. Le louis d'or coûtait dix francs, on tapait aux portes pour vous en proposer. Quand la sirène sonnait, on fuyait dans les vignes, dans les trous. J'étais jeune, orpheline et sans foyer. J'étais perdue. Je dormais chez des gens qui m'employaient à l'occasion ; chez un capitaine, un Français, une Française, j'aidais au ménage, contre un peu de sous, des habits, en endroit où dormir. J'allais par-ci, par là. Quand il n'y avait plus de surveillance, on s'enfuyait. Je rencontrais des cortèges de mariage, j'entrais avec eux, je mangeais, buvais et m'amusais. Je devenais un peu folle, je voulais chanter. J'étais protégée ainsi. Je suivais le hamdaoua aïssaoua. Je jouais avec eux du bendir, pour les fêtes religieuses, les mariages. Ils me donnaient un peu d'argent.

Arborant diadèmes de perles et mains teintées au henné, elle  reste la chanteuse la plus prolifique et la plus créatrice du genre avec plus de 400 cassettes produites, 300 disques 45 tours, et 25 albums produits depuis 1954. Porte-parole des femmes du Maghreb, considérée par nombre de musiciens comme la mère du raï, elle a chanté l'amour, l'amitié le deuil, la guerre, l'alcoolisme, l'émigration, la révolte...et évoqué dans ses textes les thèmes des souffrances de son peuple. Étudiée dans tous les coins du monde ses anciennes chansons sont revisitées par les « raïmens » actuels et ses succès sont remixés par d'innombrables DJ sans réels talents.

Cheikha Rimitti الشيخة الرميتي (née Saidia Rimitti le 8 mai 1923 à Tessala, près de Sidi-Bel-Abbès en Algérie - décédée 15 mai 2006 à Paris) fut une chanteuse considérée comme la mère spirituelle du style raï tout style et génération et sexes confondus. Toujours copiée par les jeunes génération comme Khaled, Zahaounia, sans son autorisation, Cheikha Rémitti demeure cependant jamais inégalée !
Cheikha Rimitti الشيخة الرميتي (née Saidia Rimitti le 8 mai 1923 à Tessala, près de Sidi-Bel-Abbès en Algérie - décédée 15 mai 2006 à Paris) fut une chanteuse considérée comme la mère spirituelle du style raï tout style et génération et sexes confondus. Toujours copiée par les jeunes génération comme Khaled, Zahaounia, sans son autorisation, Cheikha Rémitti demeure cependant jamais inégalée !

Cheikha Rimitti الشيخة الرميتي (née Saidia Rimitti le 8 mai 1923 à Tessala, près de Sidi-Bel-Abbès en Algérie - décédée 15 mai 2006 à Paris) fut une chanteuse considérée comme la mère spirituelle du style raï tout style et génération et sexes confondus. Toujours copiée par les jeunes génération comme Khaled, Zahaounia, sans son autorisation, Cheikha Rémitti demeure cependant jamais inégalée !

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Biographie

D'origine modeste et paysanne, Saidia vécut dans la culture du chant rural. Orpheline trop tôt, élevée et exploitée par des "patrons" qu'elle a quittés à l'adolescence pour suivre une troupe de musiciens bédouins, la jeune Saidia connait la misère avant de se lancer dans les années 40 dans la chanson, à Relizane, Oran et ensuite Alger.

Cheikha Rimitti a posé les premiers jalons thématiques du raï n’a pas eu l’itinéraire d’un enfant gâté. Ce n’est que bien plus tard qu’elle intègre une troupe de musiciens avant de s’imposer comme la mamie la plus inspirée du raï.

A Oran, elle est associée à la naissance du raï, musique d'origine bédouine, utilisée par les femmes. Après l'indépendance, ses chansons lui valent d'être censurée par le régime du FLN. Rimitti provoqua à la fois en effet le FLN censeur et l'islam strict. Chantant l'amour, la femme, les excès de alcool, les corps emmêlés… et présidant à des fêtes arrosées à la bière, elle a très vite été boudée par l'Algérie officielle.

Dès la fin des années 40, sa lancinante voix androgyne est remarquée lors des fêtes du marabout Sidi Abed prolongées par des concerts.

Cheikha enregistre en 1952 "Cheikha Remettez Reliziana" qui est le titre de son premier album et qui inclue "Er-Raï Er-Raï".

Elle gagne son surnom au début des années 50 dans les bars où elle ordonnait au patron d'offrir la tournée aux clients : "Remettez, remettez ! remettez moi une tournée !  "rimitti", avec l'accent du pays.

Elle s'attire une réputation sulfureuse dès son premier succès, en 1954, avec "Charrak gatta", évocation à peine voilée du dépucelage dans lequel certains voient une attaque contre le tabou de la virginité[1].

Sur le plan de la diffusion, Rimitti, se fait connaître grâce à une émission de dédicaces présentée par Mériem Abed sur Radio-Paris captée en Algérie. Les fan de Rimitti, notamment dans les milieux ruraux, attendent avec impatience les vendredis soir, le magnétophone prêt pour l'enregistrement.

Saidia s'établit à Paris en 1979, où elle anime les soirées dans des cafés communautaires. Bien que mise à l'écart par les siens, elle devient peu à peu l'ambassadrice internationale du raï et atteint même un nouveau public à la fin des années 90.

Cheikha Rimitti fut récompensée par le Grand Prix du Disque 2000 de l'Académie Charles Cros.

Après « Nouar en 2002, à plus de quatre-vingt ans et sa voix aux étonnants accents mâles toujours aussi puissante, elle revient avec son dernier 'album en 2005 intitulé N'Ta Goudami (littéralement, "toi, face à moi") sorti chez Because Music, associant les bases traditionnelles du raï à des sonorités plus modernes qui fusionne des harmonies arabo-andalouses de la musique châabi, des paroles crues et improvisées de cette sorte de blues algérien et les rythmiques complexes et envoûtantes des gnawa africains du désert du Sud-Maghreb.

Cheikha Rimitti s'est éteinte d'un arrêt cardiaque à son domicile, à 83 ans le 15 mai 2006, deux jours après son concert au Zénith (Paris) où la diva chantait avec les "chebs", notamment Khaled. Elle venait d'enregistrer Nrohou nzorou avec le jeune Cheb Najim qui a été programmé dans plusieurs festivals l'été suivant. Ses 4 enfants vivent en Algérie.

Albums

  • Sidi Mansour (1994)
  • Ghir al Baroud (1996)
  • Cheika (1996)
  • Trab Music (2000)
  • Nouar (2000)
  • L'etoile du Rai (2001)
  • Live European Tour 2000 (2001)
  • Salam Maghreb (2001)
  • N'ta Goudami (2006) 

Cheikha Rimitti - C'est fini, j'en ai marre

Cheikha Rimitti, porte parole des femmes du Maghreb !

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Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Raï, #Musiques algériennes, #Cheikha Rimitti, #N'ta Goudami

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