Filmer la police est un droit.

Publié le 14 Janvier 2021

Sauf exception, toute intervention policière peut être filmée, photographiée ou enregistrée (à l’aide d’un smartphone par exemple). L’enregistrement audio peut également constituer une preuve.

En principe, les policier·ère·s ne peuvent vous forcer à arrêter de filmer si vous n’empêchez pas le déroulement de l’intervention.

En aucun cas, la police n’a le droit d’exiger l’effacement des images prises et ne peut pas non plus prendre votre matériel (téléphone, caméra, etc.) pour y effacer les images elle-même.

Elle n’a pas le droit de saisir mon appareil, sauf si elle a des indices qu’il est lié à une infraction (saisie judiciaire) ou qu’il s’agit d’un objet dangereux pour l’ordre public (saisie administrative).

Si la police procède à l’effacement d’images ou de vidéo ou à la confiscation du téléphone, vous avez intérêt à signaler poliment votre désaccord, à recueillir les preuves pour réagir éventuellement par la suite.

Vous pouvez toujours transmettre ces images à la presse ou aux autorités judiciaires. Si vous désirez les diffuser sur internet, il est préférable (mais pas toujours obligatoire) de rendre les policier·ère·s non-identifiables (floutage, bandeau, etc.) pour respecter le droit à l'image des policer·ère·s, droit incontestable mais qui n'est pas absolu et doit parfois s'effacer devant la liberté d'information.

Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #violences policières, #Ibrahima Barrie, #Droits de l'homme, #Belgique, #2021

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