Abderrahim Abdelmoumen, le Madih et le Samaâ

Publié le 19 Juin 2010

Abderrahim Abdelmoumen est un spécialiste de musique arabe andalouse, il a donné par amour de la musique plusieurs concerts dans le pays avec l’orchestre andalou israélien de Shmouel Elbaz, malgré les protestations.

 

Né à Tanger en 1980, Abderrahim Abdelmoumen réside actuellement à Paris. Il est une personnalité musicale marocaine représentative du Maroc. Il est un fin représentant, de la musique comme dialogue entre les peuples.

Abdelmoumen a commencé sa formation artistique au conservatoire de Tanger sous l’enseignement de grands maîtres locaux (tels que Cheikh Ahmed Zitouni, le violoniste Jamal Ben Allal et Nabil Arafaoui).

Le jeune marocain a débuté sa carrière dans le chant spirituel, au sein de la « Zaouïa Seddikia », une confrérie soufie particulièrement active à Tanger dans le nord du Maroc. C’est ici qui’il a apprit le Coran, acquit les règles de l’art du « Madih et Samâa » (l’art du chant soufi) en recevant les principes et les valeurs du Soufisme (synonyme de cabale, la mystique Juive) au contact des grands maîtres du domaine.

Abderrahim Abdelmoumen a fait un passage de deux années au Conservatoire de Tanger où il a étudié le solfège et le luth. Les liens tissés entre l’audition spirituelle et la musique Andalouse lui ont permis d’explorer les secrets de cet art en formant sa propre méthode qui le distingue de ses collègues. Abdelmoumen figure parmi les meilleurs « mounchidine » au Royaume. (chanteur religieux spécialisé dans musiques sacrées et rituelles)

Il a à son registre nombreuses participations dans des rencontres et festivals nationaux et internationaux. L’on peut citer sa participation auprès de l’orchestre Ahmed Zaïtouni à l’Institut de Monde Arabe à Paris, ses tournées régulières en Espagne et en Italie avec l’Orchestre de Mohamed Amine El Akrami de Tétouan, qui a adopté ce mounchid comme l’un de ses principaux membres.

Le jeune Abderrahim est aussi membre d’une association Italienne « Multifrazione Projettit » impliquée dans la tradition, sous la direction du maestro Luigi Cinque avec lequel il a enregistré un CD en 2003 « Tangerine Café ». Sans oublier sa participation régulière à la célébration du « Mouloud » présidé par Sa Majesté le Roi du Maroc.

En 2006, Abderrahim, rejoint un groupe de jeunes adorateurs de la musique Andalouse et il a créé un Orchestre « Jeunes de Tanger » qui a participé à plusieurs manifestations aussi bien au Maroc qu’à l’étranger dans le but de promouvoir et de valoriser l’art Andalous.

En 2008, il participe aux semaines culturelles organisées par le ministère de la culture marocaine en Algérie et en Tunisie. Il enregistre également un CD de musique andalouse « Al Hadika Adai’a » (El jardín perdido)

La Musique judéo arabe reste encore très vivante en Israël. Il y avait bon nombre de musiciens de confession juive au sein des royaumes arabes dirigeant l’Espagne au Moyen-âge. Bon nombre de juifs installés au Maroc, en Espagne ou en Tunisie, ont pu bénéficier aussi de l’apport du répertoire arabe classique de cette région avant leur retour en Israël. L'orchestre andalou israélien de Shmouel Elbaz est un exemple vivant. Ce dernier épaulera le jeune Abdelmoumen qui donnera plusieurs concerts en Israël afin d’assurer la continuité et la préservation de l’authenticité de cet art. Un art ancestral authentiquement marocain qui va rapprocher un large public israélien de ce patrimoine sublime.

 

Source -  Ftouh Souhail, Tunis

http://jssnews.com/2010/06/18/le-chanteur-marocain-abderrahim-abdelmoumen-en-visite-en-israel/

Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Musique arabo-andalouse

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Commenter cet article
G
<br /> Je pense qu'il a eu raison de faire ce concert, de le voir sous l'angle de la spiritualite - Si, maintenant les arts sont récupérés par les pouvoirs politiques et la pression des masses manipulées,<br /> où allons-nous ? GENEVIEVE -<br /> <br /> <br />
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