Mahboub Bati

Publié le 18 Mars 2010

Mahboub Bati de son vrai nom Mohamed El-Mahboub Safar Bati (né le 17 novembre 1919 à Médéa - décédé le 21 février 2000 à Alger) est un musicien algérien.

Mahboub Bati de son vrai nom Mohamed El-Mahboub Safar Bati (né le 17 novembre 1919 à Médéa - décédé le 21 février 2000 à Alger) est un musicien algérien.

Avec Mahboub Bati, le chaâbi s'est modernisé en devenant un genre musical écouté aux quatre coins de l'Algérie. Il a su le populariser en l'Algérianisant.

Avec lui , les chansons sont écrites dans la langue Algérienne et leurs thèmes se rapportent généralement à la vie de tous les jours apportant une fraîcheur qui manquait tant au chaâbi. La musique de Mahboub Bati est reconnaissable à ses fioritures. Les conservateurs emploient le terme " chansonnette " pour qualifier l'oeuvre de Mahboub Bati. C'est une façon pour eux de minimiser son apport à la musique chaâbi. Pour la plupart des mélomanes, chansonnette veut dire " petite chanson " comparée à la " qacida " mais en réalité la signification est tout autre, car chansonnette veut dire chanson frivole et sans prétention. En somme c'est une chanson qui ne fait pas le poids. Sans Mahboub Bati, la notoriété des chanteurs châabi de la fin des années soixante et le début des années soixante-dix, n'aurait jamais dépassé le cercle restreint des fêtes familiales algéroises. C'était l'époque où l'on s'accrochait toujours aux anciens textes du melhoun tout en sacrifiant la réalité immédiate. L'évolution du chââbi doit beaucoup à ce monument de la musique algérienne car beaucoup de chanteurs comme: Hachemi El Guerouabi, Boudjemaâ El Ankiss, Amar Ezzahi, Amar El Achab se sont faits d'abord connaître hors d'alger à travers les chansons de Mahboub Bati (de son vrai nom Mahboub Safar Bati) et c'est de cette manière qu'ils ont pu faire passer le reste de leurs répertoires respectifs constituaient d'anciens textes de poésie populaire (melhoun), c'est ainsi que le chaâbi " classique est devenu, écouté un peu partout en Algérie.

Il a accompli ses premières études à l’école coranique où il a appris des notions en langue arabe et une partie du Coran. Sa situation sociale l’a poussé dès son jeune âge à travailler comme apprenti-coiffeur, mais son amour pour la musique a été plus fort que lui. C’est ainsi qu’il s’est mis à apprendre le solfège auprès d'un artiste juif, en 17 jours. Le premier instrument musical qu’il a pu manipuler est la Cornemuse, avant que ses doigts ne se mettent à jouer du kamanja, le Oud et de la guitare. En 1937, Mahboub Bati se rend à Alger où il rejoint la troupe de Bachtarzi, pour travailler avec l'artiste M’hamed El Anka, le père spirituel de la chanson chaâbi, en même temps qu’il rejoint la troupe de la radio nationale. Grâce à la notoriété qu’il s’est faite dans le domaine musical, il a pu participer à de nombreuses manifestations culturelles et artistiques qui lui ont donné l’occasion de se frotter à des nombreux artistes et musiciens de renommée.

Durant les années 1960, Bati a inventé un nouveau style dans la chanson populaire à laquelle il a apporté des modifications qui ont fait évoluer l’art populaire authentique. Cet artiste créateur s’est initié à la composition par une première expérience avec l'artiste Abderrahmane Aziz dans la chanson « Nedjma ».

Durant les années 1970, les travaux de Mahboub Bati ont eu un succès incomparable, à tel point que cette période a été considérée comme étant son âge d'or artistique, à travers les chansons de : « El bareh » avec le regretté El-Hadj El-Hachemi Guerouabi - « Rah el ghali » avec Boudjemâa El Ankis - « Sali trach qalbi » avec Amar Ezzahi - « Nest’hal el kia »avec Amar El Achab - « Jah rabi ya jirani » avec Abdelkader Chaou - ainsi qu'avec les chanteuses Seloua,Nadia Benyoucef et autres...Toutes ces chansons ont émerveillé par leurs paroles et leurs mélodies, tous ceux qui ont eu le plaisir de les écouter. Grâce à Mohamed Jamoussi et à Mahboub Bati, la chanteuse Noura deviendra très vite une vedette de la chanson algérienne.

Mahboub Bati a quitté le domaine artistique à la suite de sa visite aux lieux Saints de l’Islam pour le Hadj en 1986, et ce, jusqu’à sa mort survenue le lundi 21 février 2000.

Il a été inhumé le mardi 22 février 2000 au cimetière Garidi de Kouba à Alger.

Il a laissé derrière lui un répertoire musical  d'une grande richesse et de nombreuses compositions et de chansons.

Il se tient debout au milieu, au piano, on reconnait Mustapha El Skandrani

Il se tient debout au milieu, au piano, on reconnait Mustapha El Skandrani

Mahboub Bati

Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Musiques algériennes

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C
Bien que ma connaissance en musique Chaâbi soit plutôt restreinte, je ne suis pas insensible au charme qu'elle produit.<br /> Bonne soirée<br /> @mitié
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L
Bonne soirée cher ami Covix
S
<br /> Avec Mahboub bati, le chaâbi s'est modernisé en devenant un genre musical écouté aux quatre coins du pays. Il a su le populariser en l'Algérianisant . Avec lui , les chansons sont écrites dans la<br /> langue Algérienne et leurs thèmes se rapportent généralement à la vie de tous les jours apportant une fraîcheur qui manquait tant au chaâbi. La musique de Mahboub BATI est reconnaissable à ses<br /> fioritures. Les conservateurs emploient le terme " chansonnette " pour qualifier l'oeuvre de Mahboub BATI. C'est une façon pour eux de minimiser son apport à la musique chaâbi. Pour la plupart des<br /> mélomanes, chansonnette veut dire " petite chanson " comparée à la " qacida " mais en réalité la signification est tout autre, car chansonnette veut dire chanson frivole et sans prétention. En<br /> somme c'est une chanson qui ne fait pas le poids. Sans Mahboub BATI, la notoriété des chanteurs châabi de la fin des années soixante et le début des années soixante-dix, n'aurait jamais dépassé le<br /> cercle restreint des fêtes familiales algéroises. C'était l'époque où l'on s'accrochait toujours aux anciens textes du melhoun tout en sacrifiant la réalité immédiate. L'évolution du chââbi doit<br /> beaucoup à ce monument de la musique algérienne car beaucoup de chanteurs comme: Hachemi EL GUEROUABI, Boudjemaâ EL ANKIS, Amar EZZAHI, Amar EL ACHAB se sont faits d'abord connaître hors d'alger à<br /> travers les chansons de Mahboub BATI (de son vrai nom Mahboub SAFAR BATI ) et c'est de cette manière qu'ils ont pu faire passer le reste de leurs répertoires respectifs constituaient d'anciens<br /> textes de poésie populaire (melhoun ), c'est ainsi que le chaâbi " classique est devenu, écouté un peu partout en Algérie.<br /> <br /> <br />
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L
Vous avez tout dit cher frere salah. Barak Allah oufik.