histoire de l'art

Publié le 20 Avril 2022

L’État belge a vendu un chef-d'œuvre volé du patrimoine nigérian... pour 240 euros. Ce chef-d'œuvre antique nigérian avait été volée au Musée national du Nigeria et la Belgique n'aurait jamais dû la vendre. Le Nigeria exige sa restitution, mais l'affaire est toujours au point mort. Faute de contrôle, la Belgique est devenue un terrain propice à tous les trafics d'antiquités volées et contrefaites. Ce "bronze d'Ife", un chef-d'œuvre absolu, vaut plusieurs millions d'euros. Elle date probablement du xiie siècle, avant que les Européens ne soient entrés en contact avec la population locale. Le réalisme et le raffinement de ces objets allaient alors à l'encontre des conceptions occidentales de l'art africain.

Il y a une utilisation répandue de la tête d'Ife dans les logos et l'image de marque des sociétés nigérianes et des établissements d'enseignement tels que l'Université Obafemi Awolowo à Ile-Ife. Le réalisme et la fabrication sophistiquée des objets ont défié les conceptions occidentales de l'art africain à l'époque. Faute de contrôle, la Belgique est devenue un terrain propice à tous les trafics d’antiquités volées et contrefaites.

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Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #Nigeria, #Art africain, #Antiquités, #Tête d'Ife, #histoire de l'art

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Publié le 20 Avril 2019

Cette sculpture érotique en bronze représentant un sphinx allongé a été créée par l’artiste autrichien Ernst Fuchs en 1998 en s'inspirant du réalisme fantasmatique en s’orientant vers la perfection technique des maîtres anciens.  C'est le détournement d'un objet, tant dans sa forme que dans sa fonction, qui constitue l'égyptomanie. L'exotisme dans l'art est une attitude culturelle de goût pour l'étranger. Le phénomène se constate à plusieurs reprises dans l'histoire des civilisations en expansion. Le pittoresque, la figure dite de fantaisie furent alors au goût du jour. 

Le réalisme fantastique est un mouvement de contre-culture artistique des années 1960 se présentant comme un courant de pensée et de recherche à vocation scientifique, ayant pour objet l'étude de domaines considérés comme exclus à tort par la science officielle : phénomènes paranormaux, alchimie, civilisations disparues, etc. 

Le sphinx est une figure de la mythologie grecque antique censé être une créature énigmatique et funeste qui prend dans ce cas une connotation érotique. Ce bronze est brun patiné et repose sur un socle en marbre. Ernst Fuchs a réalisé des séries de sculptures de sphinx dont l'apparence des cheveux et de la coiffe diffère.

En 1993, Fuchs a fait l'objet d'une exposition rétrospective au Musée d'État russe de Saint-Pétersbourg, et fut l'un des premiers artistes occidentaux ainsi honoré.

Ernst Fuchs (1930-2015) (Autriche) est un artiste né en 1930. Les thèmes de Fuchs incluent des sujets mystico-religieux et érotiques.

Ernst Fuchs (1930-2015) (Autriche) est un artiste né en 1930. Les thèmes de Fuchs incluent des sujets mystico-religieux et érotiques.

Sphinx. Sculpture érotique en bronze - Ernst Fuchs

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Publié le 1 Septembre 2015

Destruction d'une page de l'histoire de l'Empire romain et du Moyen-Orient : des barbares ont décidé d'éradiquer le temple de Baal à Palmyre
Le temple de Baal Shamin, joyaux de la cité gréco-romaine de Palmyre en Syrie, a été détruit le 30 août 2015. C'était un joyaux de l'histoire de l'Empire romain et du Moyen-Orient avant que des barbares en décident la destruction.
 
Construit en l'an 32, le temple de Baal représentait l'un des monuments hellénistiques les mieux conservés de la cité de Palmyre en Syrie. Il était dédié au culte du dieu sémitique Baal.
 
Bêl est issus du même mot sémitique que Baal : il signifie "maître" à l'origine dans les langues sémitiques. Mais Bêl est la version mésopotamienne. C'est le nom du grand dieu de Babylone, Bel Marduk. "Ce qui prouve qu'à Palmyre, comme à Apamée ou en d'entres lieux de Syrie, il y a une forte influence mésopotamienne" selon Jean-Baptiste Yon. Cette divinité était par ailleurs décrite dans le livre d'Osée comme faisant partie du culte du veau d'or.

Sur le plan architectural, cet édifice politico-religieux situé au milieu d'une esplanade sacrée fortifiée représentait bien l'organisation des temples du Moyen-Orient, tandis que les façades étaient d'un style grec ou romain. Les murs étaient décorés de petites colonnes. 
 
Bibliographie
 
A. CHAMPDOR, Les Ruines de Palmyre, Paris, 1953
 
G. DEGEORGE, Palmyre : métropole caravanière, Imprimerie nationale, Paris, 2001
 
J. G. FÉVRIER, Essai sur l'histoire politique et économique de Palmyre, Paris, 1931
La Religion des Palmyréniens, Paris, 1931
 
K. MICHALOWSKI, Palmyre. Fouilles polonaises, Varsovie-Paris-La Haye, 1960-1964
 
J. STARCKY & M. GAWLIKOWSKI, Palmyre, Maisonneuve, Paris, 1985
 
A. SADURSKA & A. BOUNNI, Les Sculptures funéraires de Palmyre, G. Bretschneider, Rome, 1994
 
D. T. SCHLUMBERGER, La Palmyrène du Nord-Ouest
Recueil des inscriptions sémitiques de cette région, Paris, 1951
 
E. WILL, Les Palmyréniens, Armand Colin, Paris, 1992.
 
 

 

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Rédigé par Last Night in Orient

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