mulatre

Publié le 16 Septembre 2020

Mulâtre est un terme péjoratif depuis le début. « Grandir dans un aquarium trop petit » : ce que le racisme fait aux enfants. Mais l’appât du gain est trop fort pour les capitalistes-négriers.

Pintura de Castas, 4. De español y negra – Mulata.  Miguel Cabrera. Mexico 1763

Pintura de Castas, 4. De español y negra – Mulata. Miguel Cabrera. Mexico 1763

Inutile de préciser que le terme de mulâtre est extrêmement méprisant et injurieux. Il est sans équivoque ostracisant et revêt une classification raciale dans le contexte colonial pour désigner les personnes d'ascendance mixte blanche et noire. L'origine étymologique du mot est inconnue, mais elle pourrait être dérivée du mot latin pour mule : mulus, qui signifie littéralement bâtard.

Les colonisateurs utilisaient ce mot pour désigner des personnes nées de l'union entre une personne blanche (en général, lors de la colonisation de l'Amérique, d'origine caucasienne) et une personne noire (qui au moment de la colonisation était d'origine noire africaine). Ce terme fut également utilise par l’État belge au Congo. Les enfants métissés sont vus comme l’incarnation de la décadence morale qui se propage aux colons. 

Dans son origine étymologique, le mot «mulâtre» fait référence au «mulet», qui est le produit du croisement entre un cheval / jument et un âne, en raison de la vision raciste de cette époque et de la position subordonnée du peuple esclave, majoritairement noir, puisque l'âne était assimilé à la personne noire et la jument ou le cheval au blanc. 

Pour plaisanter, les esclavagistes européens prirent l’habitude d’appeler mulets les enfants qui résultaient de leur relations sexuelles (qui étaient souvent des viols) avec leurs esclaves africaines.

Mulâtre est l'un de ses termes faisait principalement utilisés dans le cadre d'une division raciale établie à travers un système colonial à six castes («caste» ici au sens de «lignage»).

Suivant ce système, les colonisateurs d'Amérique ont catégorisé les habitants de leurs colonies en: «Espagnols» (dont les lignées non métissées sont aujourd'hui appelées «blancs»), «Indiens» (aujourd'hui appelés «indigènes» ou «amérindiens»), "nègre" et les croisements qui en résultent entre eux: "métisse" (croisement  hispano-indienne), "mulato" (croisement espagnole-noire) et "zambo" (croisement noire-indienne).    

À l'heure actuelle, ce type de classification humaine est interdit par la Déclaration universelle des droits de l'homme qui, dans son premier article, établit que «tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits».

Dans la culture moderne, le terme afro-caucasien est utilisé pour formaliser et aligner la désignation ethnique avec celle d'autres ethnies afro.

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Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #Racisme, #Esclavage, #Congo belge, #Colonialisme, #mulâtre

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