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Publié le 9 Février 2016

Les "Gilles de Binche" ont été présentés à la reine de France, Marie-Thérèse d'Autriche, épouse de Louis XIV, et fille du roi Philippe IV d'Espagne, après la victoire d'Arras, et l'annexion à la France des anciennes provinces du nord de l'Espagne. Les Gilles personnifiaient les Indiens des Andes, quelque chose de similaire à ce que l'on peut trouver dans le folklore bolivien, et notamment à Tarija. Les masques blancs des "Gilles" avaient des raisons esthétiques, puisqu'ils cachaient les visages "sales" des gens, pour la plupart des charbonniers.

Le carnaval de Binche est un des plus anciens carnavals de Belgique. Il a été reconnu en 2003, par l'UNESCO comme chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité.

Le carnaval de Binche est un des plus anciens carnavals de Belgique. Il a été reconnu en 2003, par l'UNESCO comme chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité.

Selon Samuel Glotz, docteur en lettres et historien, le gille serait, même si le thème est impropre, « un prêtre ou un Shaman d’une religion disparue ». Le gille est un lointain cousin du “Gille” de la « Comedia dell Arte » et son nom serait donc issu de cette période lorsque des troupes de théâtre ambulant seraient venues dans nos régions au XVIème siècle. C’est de cette époque aussi que viennent les Pierrots et les Arlequins. Mais c’est le théâtre français qui a ajouté le personnage de “Gille” qui était un doublon du Pierrot : un peu naïf et en quelque sorte le « speaker » de la pièce. Les traditions carnavalesques binchoises sont plus anciennes et remontent au XIVème siècle. Durant les jours gras qui précédaient le carême, période d’abstinence totale, l’Eglise catholique permettait, sous réserve, une débauche quasiment totale. Cette fête traditionnelle est venue jusque chez nous et a subi une évolution. En 1395, on mentionne déjà un Carnaval de Binche que l’on nommait Quaresmiaux ou Caresmiaux et on évoquait déjà le Cras Dimence.

Une facette de notre folklore a tout du religieux de par son sérieux et sa rigueur ! On peut trouver des indices dans les rites ancestraux, magiques et religieux qui avaient pour but premier de chasser le mauvais esprit, de combattre les forces du mal en faisant appel à des forces magiques au travers de la danse et au moyen de l’offrande pour assurer la fertilité des champs et la fécondité des femmes. C’est en quelque sorte la fête du renouveau printanier.

Le carnaval de Binche se déroule tous les ans, du Dimanche Gras au Mardi-Gras. La date varie chaque année en fonction de Pâques;Avant le jeûne, il est bon de se défouler ! Ainsi la semaine des sept jours gras précède les 40 jours maigres de carême ! Le Mardi gras est le dernier des jours gras, celui qui est fêté avec le plus d'éclat ! Au jeûne et à l'abstinence s'oppose alors le carnaval. Le carnaval vient du latin médiéval carne levare : enlever la viande (des repas). La viande désignant le gras que l'on mange les jours gras (Autrefois, on les appelait aussi les jours charnels). Le carnaval a le même sens que le carême-entrant ou carême-prenant qui désignaient, à l'origine, le début du carême. Ces termes ont ensuite désigné la fête clôturant les derniers jours avant le carême. Aujourd'hui, le jeûne n'est guère pratiqué et se limite essentiellement au Vendredi saint, jour durant lequel les catholiques s'abstiennent de manger de la viande.

 
 

Le tambour est l'instrument principal pour le Gille, il marque la cadence. 26 airs traditionnels se sont ajoutés, à la fin du 19ème siècle, à l'Avant diner qui est, lui, uniquement battu par les tambours.

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Rédigé par Last Night in Orient

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Publié le 16 Décembre 2015

Rédigé par Last Night in Orient

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Publié le 10 Décembre 2015

« Une civilisation qui n'exporterait pas hommes, façons de penser ou de vivre est inimaginable. » et encore : « Pour une civilisation, vivre c'est à la fois être capable de donner, de recevoir, d'emprunter. »

« Une civilisation qui n'exporterait pas hommes, façons de penser ou de vivre est inimaginable. » et encore : « Pour une civilisation, vivre c'est à la fois être capable de donner, de recevoir, d'emprunter. »

Cette citation de Fernand Braudel est parfois dévoyée par les propagandistes communautaristes et religieux pour justifier au sein de notre civilisation occidentale l'installation d'incultures de natures athéophobes, sexistes, homophobes, antisémites inspirées par les religions - y souscrivent certains « intellectuels », en général complaisamment très médiatisés pour produire du spectacle, tributaires d'un imaginaire qui ne leur permet pas de concevoir que les religions n'ont pas, ( loin s'en faut ), le monopole de la spiritualité ni de l'Éthique - sinon autrement, comment pourrait-ils subodorer que l'absence de religion ne crée aucun vide sinon pour ceux des femmes et des hommes qui refusent de penser ? - en fait, ils font partis de ces sortes de Don Quichotte grassement payés ( parfois sous la manche ) incapables de s'appuyer pour alimenter une réflexion utile à la collectivité sur les réalités de nos sociétés. Tous les courants des intégrismes religieux se dédient pareillement à ce que l'on peut décrire comme une utopie médiévale réactionnaire, c'est-à-dire un projet de société imaginaire et mythique qui n'est pas tourné vers le futur, mais vers le passé.
«Nous recevons tous au berceau les croyances de notre tribu en tatouage ; la marque peut sembler superficielle, elle est indélébile.» [ Oliver Wendell Holmes ] - Discours de 1860

«Nous recevons tous au berceau les croyances de notre tribu en tatouage ; la marque peut sembler superficielle, elle est indélébile.» [ Oliver Wendell Holmes ] - Discours de 1860

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Rédigé par Last Night in Orient

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