La musique et la danse en Colombie est un véritable cocktail d'expressions issues des colons espagnols, des esclaves africains et des amérindiens qui ont joué un rôle fondamental dans la préservation du Patrimoine et de la culture populaire du Pays. Cet héritage culturel est souvent remémoré lors des nombreux festivals qui se déroulent dans toutes les régions de la Colombie. Les instruments de musique utilisés sont principalement les tambours (influence africaine), la harpe et le "cuatro" (petite guitare à quatre cordes) d'origine européenne. Les colons qui se sont établis en Colombie ont également pris une large part dans le développement de la culture musicale colombienne.
La musique colombienne compte de nombreux représentants afro-colombiens. C'est le cas de Joe Arroyo, Piper Pimienta, Wilson Saoko , Alejandro Durán, Totó la Momposina, Leonor González Mina, Calixto Ochoa ou Alexis Lozano, de même que Jairo Varela et son groupe de salsa internationalement connu, le Grupo Niche.
Carthagène possède les musiques les plus métissées de Colombie, les rythmes puisent dans les musiques africaines sont apparues, on les retrouve aussi dans la cumbia, le bullerengue, le son de negro, la chalupa, et qui ont été l'essence d'une musique afro-colombienne qui fait la fierté du pays.
Dans les années 1920, une importante diaspora s'installe vers les villes du Nord de Colombie. La musique de Palenque suivra les gens pour s'intensifier dans tout le pays. C’est dans les années 1970, qu’apparaîtra un nouvel acteur capital dans la diffusion de cette musique: les premiers sound systems locaux : les picos.
Maracas, et Tambours de "Bullerengue" nommés "Llamador" ("Tambour d'appel", à gauche), et "Alegre" ("Joyeux", à droite).
Les afro-colombiens ont fusionné à la champetta aux rythmes de leurs tambours pour lui donner les lettres de noblesse et toute la saveur de la musique latine. Depuis, chaque année, une trentaine d'artistes afro-colombiens se disputent le titre de Roi de la Champeta, dans de légendaires duels musicaux parrainés par des Sounds Systems aussi puissants et téméraires que ceux de Jamaïque. Pourtant cette musique, qui est l'une des plus inventives de notre époque, reste l'une des plus méconnues du public européen.
La Cumbia
La cumbia est un genre musical et une danse né au xviie siècle sur la côte Atlantique de la Colombie et qui identifie le mieux la Colombie à l'Etranger. Cette musique entraînante pratiquée dans un premier temps sur la côte atlantique colombienne par des esclaves africains vers la fin du XVIIIe siècle. Les musiques Afro-Caraïbes de Colombie sont extrêmement variées, et les genres musicaux s'entremêlent. On peut citer entre autres dans les origines des musique africaine qui ont pu donner naissant tant à la cumbia qu'à la champeta:
- Les "Bailes cantaos" ("danses chantées"): ce sont les manifestations les plus traditionnelles, composées de tambours, chants responsoriels et frappes des mains, et accompagnées de danses. Elles célèbrent la liberté, la vie quotidienne, la religiosité, la fécondité... On peut citer les genres "chalupa", "mapalé" et les chants brûlants du "Bullerengue", et enfin de "Lumbalu".
Plusieurs variations ont été développées à travers les années, mais les pas essentiels de cette danse dérivent directement des pas des esclaves dansant avec des chaînes et des boulets (Exemples: El Mundo et El Boga de Sonora Santenera, A Mover la Colita de Sonara Dinamita, Juana la cubana de Fito Olivares)
La « champeta », musique afro-colombienne
Parmi les musiques urbaines colombienne, figure la Champeta, aux rythmes venus du Palenque de San Basilio, des Congos (soukous) et des Antilles (zouk). Ce genre musical est aujourd'hui un vrai phénomène musical et social, omniprésent sur toute la côte Caraïbe de la Colombie et représente un véritable phénomène culturel et un genre musical particulier en Colombie en identifiant le mieux la culture des descendants des esclaves africains. Avec un langage populaire les champeteros sont inventifs, ils chantent leurs expériences de vie. Les paroles, superposées sur des titres africains ou avec de la musique originale et s’attaquent à l’exclusion sociale et économique en exprimant leurs rêves de changement et de progrès.
La Carranga
La carranga est un genre musical issu de l'altiplano cundiboyacence, la région centrale de la Colombie, plus précisément dans le département de Boyacá dans les anées 1970.
Cette musique traditionnelle s'est développée et a pris son essor principalement grâce au vétérinaire colombien Jorge Veloza. La carranga est interprétée à l'aide d'une guitare, du tiple, du requinto et de la guacharaca. Les thèmes des paroles font largement allusions à la vie paysanne, à l'écologie, mais aussi en étant l'expression de la critique de la société colombienne. Depuis que la carranga a été connue et appréciée des habitant des principales villes du pays, de nombreux groupes l'ont interprétée, de telle sorte qu'aujourd'hui on trouve par exemple des groupes de musique qui vont jusqu'à créer une fusion comme le carranga-rock comme le titre "Velo de Oza".
Le Joropo
Le joropo est un genre musical traditionnel originaire à la fois du Vénézuela et de Colombie qui utilise comme instrumentation la harpe, le cuatro, les maracas et la guitare. Ce genre intègre des influences africaines et européennes. C'est au début du XVIIIème siècle que les "llaneros", habitant la région des llanos, commencèrent à utiliser le mot “joropo” au lieu du mot "fandango", qu'ils utilisaient jusque là pour désigner leurs musique et danse.
On distingue trois types de joropo: le joropo llanero, le joropo central, et le joropo oriental.
- Le joropo llanero se joue avec une harpe aux cordes de nylon, une bandola llanera, un cuatro, et des maracas. Le joropo est la fête des llaneros où improvise dans chacune de ses formes de musique, chant et danse. De l'arabe xarop (sirop) est né ce mot qui est sœur de soropo, qui est la maison du marginal llanero. Le joropo a été délimitée par le fandango et Fandanguillo, et chacune de leurs expressions contient des caractéristiques de ses racines.
- Le joropo central se joue avec une harpe aux cordes en métal, des maracas, et le chant.
- Le joropo oriental intègre des instruments supplémentaires, comme la guitare, la mandoline, la bandola oriental et parfois l'accordéon.
L’origine du mot Guabina n’est pas exactement connue. On pense que le nom a été pris du nom d’un poisson des plaines, très apprécié pour sa viande. On dit aussi d’un homme simple (humble) qu’il est "guabina".
Cette danse représente la pudeur et l'innocence des femmes des hauts plateaux qui, quand les hommes leur font la cour, se jouent d’eux avec une mantille (sorte châle typique de ces régions froides) et une corbeille de fleurs. C'est une danse d’origine européenne, avec des adaptations locales très prononcées qui nous laisse imaginer la rigueur du climat de ces régions. Nous savons qu'au XIXème siècle, la Guabina était une danse populaire poursuivie par le clergé antioqueño et par les notables.
Le Guabina est une danse de la région andine. On la trouve dans les départements de Santander, Boyacá, Tolima, Huila et Antioquia. Les mélodies diffèrent quelque peu d’un département à l’autre, mais le rythme reste le même.
Cette danse représente la pudeur et l'innocence des femmes des hauts plateaux qui, quand les hommes leur font la cour, se jouent d’eux avec une mantille (sorte châle typique de ces régions froides) et une corbeille de fleurs. C'est une danse d’origine européenne, avec des adaptations locales très prononcées qui nous laisse imaginer la rigueur du climat de ces régions. Nous savons qu'au XIXème siècle, la Guabina était une danse populaire poursuivie par le clergé antioqueño et par les notables.
Sanjuanero
Le Sanjuanero caractérise la conquête du courtisant à sa bien aimée et de l'idylle qui précède la romance. Entre d'autres temps, l’homme utilisait cette danse pour être près de la femme qu'il aimait et pour concrétiser les fiançailles durant la fête. Le Sanjuanero est une danse traditionnelle, l’une des danses les plus populaires de la Colombie, né des fêtes de la Saint Pierre et de la Saint Paul que l’on voit se danser dans les régions de Tolima et de Huila. Son rythme est dérivé du Bambuco qui est une autre danse de la région andine. Le Sanjuanero est une création plutôt moderne dans sa structure musicale et chorégraphique puisqu'il élimine quasiment le pas traditionnel du Bambuco. Les pas sont formés par une abondance de croisements, de rapprochements et de tours. Les vêtements se sont aussi transformés avec le temps pour adopter des couleurs très voyantes.
Le Sanjuanero caractérise la conquête du courtisant à sa bien aimée et de l'idylle qui précède la romance. Entre d'autres temps, l’homme utilisait cette danse pour être près de la femme qu'il aimait et pour concrétiser les fiançailles durant la fête.
Le Sanjuanero est une danse traditionnelle, l’une des danses les plus populaires de la Colombie, né des fêtes de la Saint Pierre et de la Saint Paul que l’on voit se danser dans les régions de Tolima et de Huila. Son rythme est dérivé du Bambuco qui est une autre danse de la région andine. Le Sanjuanero est une création plutôt moderne dans sa structure musicale et chorégraphique puisqu'il élimine quasiment le pas traditionnel du Bambuco. Les pas sont formés par une abondance de croisements, de rapprochements et de tours. Les vêtements se sont aussi transformés avec le temps pour adopter des couleurs très voyantes.
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El bambuco
Le bambuco, une musique traditionnelle d'origine andine hérité de la culture quechua, qui était généralement interprété par les artisans de céramique ; selon cette hypothèse le mot bambuco dériverait étymologiquement de wampu (petite embarcation, radeau) et puku (récipient) en donnant wampu puku (récipient en forme de petite embarcation).
À l'arrivée des Espagnols, suite au manque de compréhension de ces derniers, la prononciation s'est transformé en wampuku puis en Bambuco prononciation communément admise de nos jours. Il existe une polémique face à une autre signification possible, selon d'autres sources, le préfixe ku aurait un sens possessif. Cela voudrait dire que très probablement le mot Bambuco dériverait de wampu kuqui signifie canoeros, cela impliquerait que ce sont les canoeros indigènes quechuas colombiens qui ont inventé le bambuco. Cette musique a accompagné les troupes de libération dans tous leurs déplacements, dans leur recherche et dans la lutte pour l'indépendance des cinq nations andines, rappel constant des origines néogranadines (donc colombiennes) des troupes du libérateur Simon Bolivar.
Héctor Ochoa Cárdenas (Medellín, 24 juillet 1934-) est un compositeur et musicien colombien, fils d'Eusebio Ochoa, professeur de musique et compositeur de musique andine colombienne et religieuse.
La musique Marimba et les chants traditionnels de la région sud du Pacifique colombien
La musique Marimba et les chants traditionnels de la région sud du Pacifique colombien font partie du patrimoine des groupes afro-colombiens des départements de Valle del Cauca, Cauca et Nariño. Le chant des femmes et des hommes (cantadoras et chureadores) se mêle au son des instruments acoustiques fabriqués à la main avec les matériaux locaux : le bois de palmier pour les Marimbas, le bois et le cuir pour les tambours graves et joués à la main, et le bambou et les graines pour les hochets. Cette musique se joue principalement au cours de quatre rituels : Arrullo, Currulao, Chigualo et Alabao. L’Arrullo est un rituel de vénération des saints que dirigent les femmes qui préparent les saints, les bougies et les autels et interprètent des chants au son du tambour et, à l’occasion, des Marimbas. Le Currulao (ou danse Marimba) est un événement festif. Les hommes jouent de la Marimba et interprètent des chants profanes, tandis que les gens chantent, dansent, mangent, boivent, et racontent des histoires. Le Chigualo est une veillée qui suit la mort d’un petit enfant. Le corps est recouvert de fleurs et des chants a cappella sont exécutés autour du défunt. L’Alabao est la veillée funèbre d’un adulte où l’on chante aussi a cappella des chants extrêmement tristes.
La salsa
Cette musique est issue d'un métissage afro-caribéens de plusieurs styles musicaux et de danses qu' s'y sont rattachées. La salsa se diffuse en Colombie (patrie de la Cumbia et du Vallenato, et de très nombreux rythmes également avec : Joe Arroyo, Fruko, Yolanda Rayo…).
Références
- Burton, Kim. "El Sonido Dorado". 2000. In Broughton, Simon and Ellingham, Mark with McConnachie, James and Duane, Orla (Ed.), World Music, Vol. 2: Latin & North America, Caribbean, India, Asia and Pacific, pp 372–385. Rough Guides Ltd, Penguin Books. ISBN 1-85828-636-0
Liens externes
- Musique et danse traditionnelles en Colombie par Guillermo Carbó Ronderos