musiques du monde

Publié le 28 Septembre 2016

Qu’elle chante en lingala, en français ou en anglais, cette jeune auteure compositrice congolaise dit qu’elle “ chante pour soigner les âmes”et distiller des rêves d’amour et d’humanité. Dans sa voix porteuse d’influence jazz, soul et reggae, l’Afrique de ses racines surgit et refait surface.

Qu’elle chante en lingala, en français ou en anglais, cette jeune auteure compositrice congolaise dit qu’elle “ chante pour soigner les âmes”et distiller des rêves d’amour et d’humanité. Dans sa voix porteuse d’influence jazz, soul et reggae, l’Afrique de ses racines surgit et refait surface.

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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Musique congolaise, #Musiques du monde

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Publié le 20 Avril 2016

Le saxophoniste syrien Basel Rajoub illumine son jazz avec la lumière de son Orient natal. Basel Rajoub est un saxophoniste syrien qui cultive la différence. Né à Alep mais habitant en Suisse, diplômé de l’Institut de Musique de Damas, c'est un improvisateur habile et un compositeur hautement original, qui crée une nouvelle musique à partir de racines culturelles millénaires, qu’il mêle aux tendances du Jazz contemporain.

La musique est un « don » que l’on reçoit. Elle m’a toujours accompagné, au point que j’ai toujours rêvé et eu des pensées en musique. Elle m’attire depuis mon plus jeune âge, et c’est pourquoi j’ai essayé beaucoup d’instruments pendant mon enfance à Damas. C’est à quatorze ans que j’ai découvert la trompette, et elle s’est imposée comme une évidence. Sitôt mes études au lycée terminées, je suis entré au conservatoire où j’ai étudié la musique classique occidentale. Aux sources du projet Soriana… Les premières années, on peut dire que je vivais « à l’intérieur » de la trompette. Je ne faisais qu’écouter, étudier, j’étais complètement immergé. Le jour où j’ai acheté ma première trompette professionnelle, je l’ai même prise dans mon lit pour pourvoir la regarder jusqu’à ce que je m’endorme ! Peu après avoir terminé le conservatoire, j’ai commencé à avoir des problèmes aux lèvres, ce qui est relativement courant chez les trompettistes. Il m’a fallu une année pour comprendre que je ne guérirai pas et qu’il me fallait changer d’instrument si je voulais continuer à faire de la musique. Ce fut une décision difficile, mais je me suis finalement tourné vers le saxophone. S’il s’agissait de l’un des nombreux instruments que j’avais essayé dans mon enfance, j’éprouvais moins d’affinités pour lui que pour la trompette, alors même qu’il était présent dans toutes les musiques que j’écoutais - le quintet de Miles Davis ou Louis Armstrong par exemple. Afin d’arriver au même niveau que celui atteint avec la trompette, j’ai consacré huit heures par jour pendant plusieurs années à l’étude du saxophone. Quand on joue d’un instrument, on adopte sa personnalité, et celle du saxophone est très différente de celle de la trompette. Il m’a donc fallu du temps pour sortir du côté fort et à la fois rêveur de la trompette et pour entrer dans l’atmosphère plus légère du saxophone. Si je devais recommencer ma vie maintenant, je ne saurais vraiment pas quel instrument choisir ! Je joue aussi du duclar, un tout nouvel instrument à vent que j’ai découvert par Internet alors que je cherchais quelque chose qui ressemble au saxophone, mais qui soit en bois. Le son m’a beaucoup plu et j’ai immédiatement pensé à changer les tonalités afin de les régler sur les gammes orientales. C’est un instrument à la fois très limité, puisqu’il n’a qu’une seule octave, et en même temps très riche parce qu’il suffit de jouer trois ou quatre notes pour être instantanément transporté en Orient. Le son du bois à lui seul est quelque chose d’unique et, dès que je l’ai essayé, je l’ai adopté et en ai joué pendant plusieurs mois. C’est de cette période que sont issus les trois morceaux au duclar qui figurent sur The Queen of Turquoise. J’ai commencé à m’intéresser aux musiques orientales plus ou moins au moment où je me suis mis au saxophone. J’ai d’abord réécouté les disques du compositeur arménien Aram Khachaturian, puis je suis passé au folklore syrien, et j’ai continué de plus en plus loin dans cette direction. C’est ainsi que le projet Soriana – qui signifie notre Syrie - est né. 

 

The Queen of Turquoise est mon troisième disque. Auparavant j’ai fait paraître Kamir en 2007 et Asia en 2009. Sur Kamir, mon groupe était constitué d’une contrebasse, d’une batterie et d’un piano, il n’y avait pas d’instruments orientaux. De 2009 à 2011, j’ai résidé au Liban et en Turquie et réalisé Asia, un mot qui signifie bien sûr Asie mais qui est aussi le nom de ma sœur. C’est dans ce projet que j’associe pour la première fois le qanûn, instrument traditionnel, au saxophone. Cela faisait quelques années que je cherchais le son qui me convenait, celui que j’entendais intérieurement. Je l’ai retrouvé quand je me suis mis à composer pour le qanûn. Cependant, cet instrument est à la fois harmonique et mélodique, et il n’est vraiment pas évident de l’associer au saxophone. J’ai dû par exemple développer de nouvelles techniques pour pouvoir jouer les microtons de la gamme arabe au saxophone. Les percussions quant à elles amènent la chaleur. Le titre de The Queen of Turquoise est la traduction littérale du nom de ma femme, Malika Fairouz : en arabe, Malika veut dire la reine et Fairouz c’est la turquoise. J’ai composé les morceaux de ce disque en Suisse, où je réside depuis 2011. J’y ai repris une discipline de travail et me suis beaucoup entraîné pour faire une mise à jour de mon son, de mes techniques et de ma façon d’improviser. J’ai en quelque sorte repris un processus d’étude, dont le but était de développer un son plus chaud, plus ample, plus coloré, afin d’affiner encore mon approche orientale.

 

Basel Rajoub, mars 2016

« The Queen of Turquoise » par Basel Rajoub, saxophoniste syrien.

Basel Rajoub : saxophone soprano, tenor et duclar

avec

Kenan Adnawi :  oud

Andrea Piccioni :percussions

Feras Charestan : qanun

Lynn Adib : chant

 

Produit par Basel Rajoub 

 

Enregistré au studio Entropya (Pérouse, Italie), par Stefano Bechini

Track n° 3 enregistré à Ragdoll Production (Suède) par Patricia Viguurs

Mixé et masterisé par Manfred Leuchter à Musentempel Aachen

 

Peinture (1° de couverture) : Ahed Alnaser Rajjoub

Artwork : Karma Tohme

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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #2016, #MUSIQUE DU MONDE, #Jazz, #Actualités, #Musiques du monde, #Albums découvertes

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Publié le 13 Avril 2016

L’'envoûtement berbère allié à la tradition séfarade. La nouvelle diva des scènes musicales internationales aux côtés de Mariza et Yasmin Lévy. Une voix sublime qui traverse les siècles et vous invite à un voyage autour de la Méditerranée...Vous pouvez écouter un premier extrait (en feat avec Richard Bona)

Mor Karbasi (née le 23 avril 1986 à Jérusalem) est un auteur-compositeur-interprète qui chante en ladino. Après le succès de son dernier album « La Tsadika » sorti en 2013, elle revient nous enchanter avec un nouvel album composé de 13 titres aux influences berbères prononcées.


Fidèle à la tradition musicale séfarade, Mor Karbasi y apporte son propre métissage marocain, perse et maure. À travers des chants évoquant à la fois l’amour et la tragédie, « Ojos de Novia » (« Les Yeux de la Mariée ») s'’enrichit des talents de parolière de sa mère Shoshana Karbasi, et accueille des invités de marque. Richard Bona nous livre une performance remarquable sur le titre « Haykem Juar » tandis que Kai Eckhardt, ancien membre du McLaughlin Trio, prête son talent à « Idijen » et « Ojos De Novia ». The Tomatito Family propose de son côté un voyage sur la péninsule ibérique en insufflant des airs de flamenco. « Ojos De Novia », une nouvelle occasion de découvrir la voix remarquable d’une artiste charismatique portée par de talentueux musiciens à travers un album criant d'’authenticité.

Ils en parlent
Il reste évident que ce sont les modulations de la jeune femme, embrassant dans une même passion la tradition du flamenco andalou, les canons de la musique sépharade, la démesure gitane, et une nostalgie empruntée au fado portugais, qui emportent toute adhésion. Chansons traditionnelles ou compositions originales, entre Méditerranée et Moyen Orient, tout vibre et fleurit dans ce creuset, riche d'une sensualité explicite. Et le chant irréprochable permet à Mor Karbasi de provoquer un séisme comparable à celui de sa compatriote Ofra Haza, il y a plus de deux décennies. (Les Inrockuptibles)

Langue séfarade en voie de disparition, le ladino refleurit sous sa forme chantée. Chevelure noire jusqu'au bas du dos, long jupon et guipure rouge écarlate : comme sa compatriote Yasmin Levy, l'Israélienne Mor Karbasi soigne son allure andalouse, pour souligner les racines ibériques de cette musique colportée par les Juifs exilés d'Espagne. Même ferveur, même amplitude vocale. La comparaison s'arrête là. Née à Jérusalem, la seconde, passionaria volubile, campe une Esméralda solaire, mélange de la folkeuse Noa, pour le vibrato cristallin, et de la fadiste Mariza, pour la sensualité guincheuse et flamboyante. Tambourin à la main, elle évoque, entre deux ondulations de hanches, les histoires et les souvenirs d'enfance au cœur de son répertoire. Ici, une guitare s'énerve, très rock, ailleurs, sa voix frémit, puis enfle a cappella. L'oud, les percussions et ses mélismes arabisants donnent la couleur orientale générale, plébiscitée par les youyous. Anne Berthod. (Télérama)

 

Mor Karbasi lance son quatrième projet musical "Ojos De Novia"

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