transe

Publié le 18 Octobre 2010

La tarentelle figure comme une forme musicale populaire dansée provenant du Sud de l'Italie.

La tarentelle figure comme une forme musicale populaire dansée provenant du Sud de l'Italie.

La tarentelle figure comme une forme musicale populaire dansée provenant du Sud de l'Italie.

tarentella.jpg

En Sardaigne, c'est l'araignée qui mène la transe

Les tarentules ont toujours été popularisée avec l¹image du mal. Depuis les dernières années elles sont de plus en plus comprises malgré les nombreux mystères qui les entourent encore.

Les styles musicaux surgissent du plus profond de nos êtres, là où le legs ancestral de l'expression collective se mélange aux effluves de l'expérience individuelle et de sa perception environnementale externe résonnante sur les cordes sensibles de notre entité interne. En cette matière, la musique du sud de l'Italie constitue un échantillonnage culturel très riche. Connue depuis le XVIIème siècle, la tarentelle puise probablement ses racines profondes dans le culte des dieux antiques : certains chercheurs y voient une lointain lien avec les rituels d'exorcisme dionysiaques (Dyonisos et Appolon, dieux grecs du vin et de la musique).

La légende du tarentisme veut que quelqu'un qui avait prétendument été mordu par la tarentule (veuve noire) s'était mis à danser sur un rythme endiablé à l'effet du poison. La danse a été appliquée par la suite comme un remède supposé pour soigner les femmes névrosées («Carnevaletto delle donne»).

Particulièrement vivante, la mélodie de cette tarentelle est exécutée en  rythme 6/8, accompagnée d'une danse entrainante et joyeuse, jouée au cours de cérémonies qui pouvaient durer des journées entières, afin de guérir ceux que l'on croyait être victimes de morsure d'une araignée (tarentule). Les qualités thérapeutiques qu'on leur prêtait à cette araignées étaient devenues des prétextes pour perpétuer des danses d'origines païennes dans un contexte de révolte d'une Italie catholique conservatrice et rigoriste au cours du XIIème Siècle. En outre, ce style musical apparaissait comme un outil de diagnostic de maladies efficace. En effet, ceux qui éprouvent une peine, une mélancolie, la musique les fait revivre, en régénérant leur esprit.  A ce propos, grâce à ces manifestations de danses, les gens ressentaient beaucoup moins les peines et les soucis de la vie. On évoque souvent dans cette contrée de l'Italie, des musiciens, souvent aveugles ou malvoyants qui détiennent un pouvoir surnaturel, qui connaissant non seulement les différentes tarentelles, mais aussi les tarentules (araignées) respectives auxquelles celles-ci sont attribuées : mutine, enfantine, érotique,...Lorsque le patient entend la mélodie de son araignée, tout se passe comme si elle reconnaissait celle qui l'habite à son insu puisqu'elle bondit alors sur ses pieds et danse, parfois trois jours et trois nuits consécutivement, sans relâche, jusqu'à la guérison. (source la cure par la danse de possession). La danse de l'argia en Sardaigne a été cité dans "I rituali dell'argia" de C.Gallina et celui sur le tarentisme "La Terre du remord" de Ernesto De Martino dont l''aspect le plus innovant de sa recherche fut l'approche multidisciplinaire qui le porta à constituer une équipe. Dans « Terre du remords » ses recherches  sont menées dans la région de Salente, accompagné d'un médecin, d'un psychiatre, d'une psychologue, d'un historien des religions, un anthropologue des cultures, d'un ethnomusicologue (Diego Carpitella) et, enfin, d'un documentaliste de cinéma. Pour l'étude du tarentisme furent utilisés aussi des films tournés entre Copertino, Nardò et Galatina. Selon lui, « la période de formation du tarentisme apulien se situe approximativement entre le ixe siècle et le xive siècle, c'est-à-dire entre l'apogée de l'expansion musulmane en Méditerranée et le retour offensif de l'Occident », même si ce n'est qu'avec Giogio Gaglivi qu'on en trouve la première trace écrite, très rapidement suivie par une recension dans le traité de danse de Louis de Cahusac (librettiste pour Jean-Philippe Rameau et l'un des rédacteurs de l'Encyclopédie de Diderot). Son rapport à la transe semble indiquer un lieu avec les danses des Bacchanales, cortèges en l'honneur de Dionysos qui célébraient sa renaissance au printemps.

51VRZE3DSEL._SS500_.jpg

Cette tradition légitimait des chorégraphies extrêmement suggestives, dans une région où les prescriptions de l'Église contre toute forme de danse étaient très sévères. La plupart du temps la personne « tarentulée » reprenait les mouvements de l'araignée, renversée en arrière la personne marchait sur ses mains, le dos courbé et se balançait comme suspendue à sa toile.

La Tarantata - Pizzica salentina

Dans les Pouilles, jusque dans les années 1950, la tradition populaire voulait, lorsqu'une personne avait des problèmes psychiques, que l'on invite des musiciens à domicile. Ils jouaient pendant trois jours, le malade devait danser la tarentelle tout au long de cette période au bout de laquelle il était guéri.

Ils s'agissait souvent de femmes dont la tradition populaire voulait que tous les les problèmes maux étaient liés à une piqûre d'araignée, la tarentule, qui pouvait donner des symptômes paroxystiques assez proches de la danse et du mouvement. Ce rituel était répandu dans tous les villages de Sardaigne. Il était gardé secret la plupart du temps à cause de son caractère érotique qu'accompagnaient la danse et la musique. En Sardaigne, comme partout dans au Maroc, l'intérêt rituel consiste à utiliser la danse dans le but de soigner une personne en difficulté. (voir aussi).

'Venue d’un village voisin ou du monde des morts mais toujours d’extraction sociale prestigieuse, avant de s’avouer vaincue, l’argia contraint celui qu’elle possède à devenir, pour trois jours et trois nuits, jeune fille en mal de fiancé, femme en proie aux douleurs de l’accouchement, veuve pleurant son mari défunt. Mais, provisoirement, l’irruption de la maladie suspend aussi pour l’ensemble de la communauté les règles habituelles du partage des sexes et de la bonne conduite féminine. Tandis que les gestes du travail acquièrent une dimension curative, chants d’amour, danses licencieuses, lamentations oscillant entre les pleurs et le rire composent une bruyante dramaturgie qui mobilise de multiples réseaux symboliques.

Dès lors, où finit la cure, où commence la fête ? Par cette question posée aux rituels sardes qui s’inscrivent dans l’ensemble des tarentismes méditerranéens, Clara Gallini reprenant une minutieuse enquête conduite au début des années soixante, invite à repenser nos propres catégories de maladie, de fête et de guérison". (La Danse de l’Argia, Fête et guérison en Sardaigne, Clara, Gallini - Traduit de l’italien par Michel Valensi et Giordana Charuty, 272 pages, 23 € ISBN : 2-86432-075-4). L'effet procuré de cet état fait suite à un état d'exaltation qu'il pousse au paroxysme et transporte celui qui le vit hors de lui-même, hors du réel. Cette transe musicale entraîne souvent des gestes désordonnés, des discours outranciers, des convulsions, des cris, des chutes et bien d'autres manifestations extérieures. Les informations perçues ont un caractère libératoire de l'angoisse, de l'approche d'un danger qui peuvent déclencher cet état de transe voulue. 

Pour Friedrich Nietzsche, dans Ainsi parlait Zarathoustra, le philosophe et philologue attribue la tarentelle à l'esprit chrétien de remords, et lui oppose l'exubérance des danses grecques dionysiaques : « Zarathoustra n’est pas un tourbillon et une trombe ; et s’il est danseur, ce n’est pas un danseur de tarentelle. »

Selon des études approfondies, la musique rend par ailleurs des personnes positives devant des situations stressantes, comme par exemple avant une intervention médicale qui doit être menée en milieu hospitalier. Il fait également ses preuve dans le contexte des maladies mentales ou en gériatrie.

La musique, la danse, la transe sont des clés importantes pour comprendre la manière dont le rituel de la tarentelle interagit dans le monde social.  Le thème transversal nous invite à pénétrer dans l’intimité de ces pratique et à toucher ainsi aux croyances populaires. Tout en posant une question sur un enjeu contemporain. De nombreux  jeunes artistes, groupes et musiciens de renom continuent de garder ce patrimoine musical très vivant. La musique est certes très différente, mais procure les mêmes effets hypnotiques, surtout quand les gens sont exposés au rythme pendant une longue période de temps. La musique est utilisée dans le traitement des patients atteints de certaines formes de dépression et d'hystérie, et ses effets sur le système endocrinien est récemment devenue un objet de recherche scientifique

  • La singularité de ces musiciens qui se situent à la frontière de deux univers. 
  • Un point important est la recherche des rythmes et des airs qui déclenchent l'état de crise initiale et il faut jouer un à un tous les morceaux d'un répertoire, jusqu'à la procure d'un morceau trouvé, il faut dans ce cas le répéter sans relâche, à moins que d'autres airs produisent le même effet sur le patient.
  • Parfois sur scène pour montrer une forme de folklorisation de cette pratique, souvent dans un travail musical artistique où la tradition rejoint la création.
  • La création d'évènements musicaux locaux.

Eugenio Bennato, compositeur, auteur, interprète, musicologue et agitateur des milieux folk depuis les années 60 à Naples, avait lancé en 1998 le projet Taranta Power, destiné à rendre à la tarentelle son pouvoir de transe libératoire. «C'est notre flamenco et personne ne le sait», déclarait-il. Il a silloné l'Italie du Sud pendant 3 ans avec son groupe Musicanova pour enregistrer dans les villages différentes formes de tarentelle (4 CD édités)  pour proposer au public jeune des taranta raves qui obtient un vif succès.

Au son de la chitarra battente (guitare bombée à douze cordes) et des tambourins, qui marquent un rythme continu, la tarentelle de Bennato a l'énergie du rock et le pouvoir hypnotique des boucles électroniques, mais aussi la saveur authentique des musiques de la terre. (F.-X. GOMEZ).

 

Bibliographie

  • Ernesto De Martino, Le Monde magique, tome III, La Terre du remords éd. Institut d'édition Sanofi-Synthelabo (Le Plessis-Robinson), collection : Les empêcheurs de tourner en rond, 494 p., 1999 (ISBN 2-84324-074-3).
Voir aussi

Voir les commentaires

Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #musiques italiennes, #Transe, #Sardaigne

Repost0

Publié le 10 Décembre 2007

La danse était dès la préhistoire un acte cérémoniel et rituel, une supplique adressée aux dieux, et c’est encore le cas dans de nombreuses danses dites "primitives", pratiquées de par le monde. Elles accompagnent certains moments de vie : les noces, les funérailles, les rites de passage d’un âge à un autre, célébration des cycles de la nature, actes de magie pour écarter les mauvais esprits ou pour amener la guérison… Et dans ce dernier cas, elle n’est pas très codée et mène souvent à la transe, au moment où le corps se libère de sa maladie, comme les tarentelles en Italie ou la transe des Gnawas en Algérie.

25317_104884586201105_100000386928611_123273_51100_n.jpg

Les Gnaouas ou Gnawas ou قناوة (un mot dérivé du N'Goni africain) sont des descendants d'anciens esclaves issus de tribus (parfois entières) d'origines d'Afrique Noire (Sénégal, Soudan, Ghana...). Les confréries actuelles des Gnawas pratiquent encore de nos jours des rituels importants où la musique et le chant jouent un rôle essentiel. Les cérémonies Gnawies semblent toujours être un rite de possession à un objectif thérapeutique : guérir, agir contre les influences négatives ou en faveur d'esprits favorables. Les rites où se mêlent à la fois des apports africains et arabo-berbères peuvent souvent être très long, et aboutissent à des transes de possessions. Le Festival des Gnaouas à Essaouira  est un haut lieu de rassemblement annuel de cette confrérie.

Histoire et évolutions

Ces peuplades furent déportées par les anciennes dynasties qui ont traversées l'histoire du Maroc et plus rarement celles des autres pays du Maghreb en commençant par l'empire Almohade pour les travaux et les bâtiments des palais et le renforcement des armées. La constitution en confréries des gnaouas à travers le Maroc s'articule autour de maîtres musiciens (appelés mâallems qui font d'ailleurs partie d'une caste dans les villages marocains et sont exemptés des travaux agricoles), des joueurs d'instrument (quasi exclusivement les qraqech - sorte de crotales - et le gambri), des voyantes (chouaafa), des médiums et des simples adeptes. Ils pratiquent ensemble un rite de possession syncrétique (appelé Lila au Maroc, ou encore derdeba et diwan en Algérie mais encore stambali en Tunisie).

Origines sacrées

Selon de vieux et rares érudits Gnaouis, la musique et les rituels Gnawas, détiennent leurs origines du Vaudou. Ces pratiques ont du se métamorphoser pour survivre et adopter l'islam comme religion afin d'assurer leur continuité (de même pour leurs cousins qui ont dû adopter le christianisme en Amérique).

Instrumentation et description de la musique

Les instruments utilisés sont le Guembri (luth-tambour à trois cordes) joué par le maître musicien (maâlem), les Qaraqab (ou Qraqeb) (قراقب) et le T'bel (tambour).

C'est toujours le maâlem qui joue le Guembri, sur lequel il interprètre des mélodies particulières propres à chaque melk (entité surnaturelle qui vient chevaucher le possédé). Chaque adepte ne peut être possédé que par le même melk et ne peut être possédé que si la mélodie est jouée par le guembri. Sept couleurs sont associées aux différents mlouk et rendues visibles par des foulards qui servent notamment à retenir les danseurs lorsque la possession est trop intense.
25317_104885266201037_100000386928611_123295_7140090_n.jpg

Internationalisation

Vers la seconde moitié du XXème siècle et jusqu'à nos jours, le progrès dans diverses disciplines des sciences humaines orienta les recherches ethnomusicologiques dans de nouvelles voies. C'est ainsi par exemple que les méthodes de la linguistique ou du structuralisme ont marqué certains travaux sur la musique africaine. Fait nouveau, des Africains eux-mêmes étudient la musique traditionnelle de leur propre pays et apportent ainsi une précieuse contribution à la connaissance des musiques africaines. Les enregistrements sur bande magnétique se multiplient, les phonothèques s'enrichissent, l'édition de disques se développe, l'étude des musiques de tradition orale se généralise. Mais alors même que les possibilités d'accéder aux musiques africaines n'ont jamais été aussi aisées, que le désir de les découvrir, de les étudier n'a jamais été aussi fort, il semblerait que le souffle de l'Occident sans cesse amplifié par les prodigieux moyens modernes de communication, en atteignant jusqu'au plus petit village où se perpétuait un art musical traditionnel, contribue précisément à la perte de celui-ci en faisant disparaître ou en tout cas en transformant radicalement les traditions musicales.

La musique gnawa s'internationalise grâce des influences extérieures au Maghreb, pensons aux musiciens tels que Bill Laswell, Adam Rudolph, et le pianiste Randy Weston, qui font souvent appel à des musiciens gnawas dans leurs compositions. Ce dernier participe à l'album intitulé The Splendid Master Gnawa Musicians of Marrocco, (Verve Polygram - 521 587). A travers cet album réalsé en1992, Randy Weston est parvenu à rassembler à Marrakech pour cet albums des musiciens pratiquant la même musique et qui ne s'étaient pourtant plus rencontré depuis 40 ans. Très discret le piano y dialogue avec les hautes voix de tête des chanteurs et les envoûtantes syncopes du guembri aux sonorités de basses qui invitent à la transe. Cet album obtiendra une nomination au titre de meilleur album de world music en 1996.

Les puristes du genre musical craignent une dénaturalisation du style dû à des objectifs commerciaux parfois considéré comme excessifs. Des artistes comme Hassan Hakmoun, par exemple, organisent à grande échelle des spectacles pour touristes.

Autre évènement marquant de ces confréries : Au lendemain de l'édition 2006 du Festival des Gnaouas, cinq grands maâlems (maîtres) se sont réunis pour enregistrer dans une maison de Tamesloht, un village fortifié du XIIIème siècle, à proximité de Marrakech, est depuis longtemps un fief des Gnawa qui y fréquentent la zaouia (sanctuaire) de la puissante confrérie soufie Jazouliya. Il en sort Gnawa Home Songs : une œuvre discographique considérée comme un témoignage intime sur le talent musical, instrumental et vocal, de ces musiciens, tous marocains et pour la plupart d'origine subsaharienne[2].

Leur musique est un mélange de paroles religieuses profondément enracinées dans la tradition orale de l'Afrique subsaharienne et de mélodies mélancoliques qui rappellent le jazz et le blues américains.

 Meknes-2213.JPG

L'exécution Gnawa se concentre sur un corps tournoyant et une voix aiguë, des couplets poétiques rimant avec des psalmodies soufies en arabe telles qu' ''il n'est pas d'autre Dieu que Dieu et Mahomet est son messager.'' Ces mots, effroyables s'ils sont prononcés par un terroriste, élèvent l'âme lorsqu'ils sont chantés par des musulmans pieux, des Gnawas et autres musiciens inspirés par le soufisme.

En plus des Marocains, des milliers de jeunes gens d'Europe, d'Amérique et d'Afrique affluent aux festivals de musique sacrée organisés chaque été par des mouvements soufis à travers tout le Maroc, pour chanter et célébrer leur enthousiasme pour la vie et leur attachement aux valeurs universelles de paix. La scène de ces festivals réfute totalement le type d'images que les extrémistes cherchent à transmettre aux jeunes musulmans.

C'est cette fusion entre soufisme et modernité qui produit une expérience esthétique unique, laquelle attire les jeunes Marocains qui rejettent l'extrémisme et soutiennent les valeurs d'une humanité partagée.

GNAWA ABDENBI

Autour d'un musicien gnawa du Maalem Abdenbi El Meknassi

 

Film documentaire relatif à la musique de gnaouas

  • Le Bal des génies, réalisé par Pierre Guicheney. produit par les films du Village, TLT. Participation : CNC, ministère de la culture et de la communication (DMDTS), 1999.

Argument : L'islam a su intégrer d'antiques cosmogonies africaines. Dans les confréries gnaouas du Maroc, le mariage du visible et de l'invisible, la communication entre le monde des génies et celui des humains, est célébré au cours de la "lila", à la fois rite de fécondité et transe thérapeutique. Le réalisateur réussit une belle et patiente approche de l'univers spirituel de cette musique.

Mâalems Gnaoua

  • Brahim Belkane
  • Hassan Hakmoun : Il fonde Zahar, un groupe qui, tout au long de son existence, va intégrer progressivement diverses tendances musicales, du blues à la pop américaine.
  • Ahmed Bakbou
  • Essaïd Bourki
  • Amida Boussou : porte un élégant turban couleur paille ou une toque brodée de coquillage. Le grand mince, nonchalant et majestueux Amida Boussou joue du guembri, un luth tambour aux sonorités de guitare basse dont les accent rauques savent parler aux esprits. Et chante de poignantes litanies aux attaques syncopées qui célèbrent à la fois Allah, Siddi Billal, l'esclave noir affranchi du prophète Mahomet et toute sorte de dieux de l'Afrique polythéiste.
  • Hassan Boussou : Installé depuis 2002 en France, il crée le groupe Séwaryé avec qui il décide de renouveler l’expérience de métissage et de fusion qui lui est chère, entre tradition et modernité, entre répertoire traditionnel et compositions…
  • Hamid El Kasri : musicien gnawa doté d’une forte personnalité artistique capable de fusionner les musique gnawie du Nord avec celles du Sud du pays.
  • Abdeslam Alikane
  • Mustapha Bakbou
  • Allal Soudani
  • Hamsa Soudani
  • Hicham Merchane
  • Abderrahim Benthami
  • Abdeslam Belghiti
  • Mahmoud Al Filali
  • Mahmoud Guinia, originaire d'Essaouira au Maroc, a participé à l'album "The Trance of Seven Colors" avec Pharoah Sanders et à d'autres disques avec Hamid Drake, Bill Laswell, Carlos Santana...
  • Maâlem Abdelkader
  • Mahjoub (Safi)
  • Abdellah Boulkhair El Gourd
  • Ganga Fusion - influence gnawa
  • Maâlem Mahjoub : Musicien gnaoui né en 1951, le maâlem Mahjoub a hérité son art de son père, le Maâlem Fateh auprès de qui il a étudié. Artiste depuis 1970, il a joué dans de nombreux festivals gnaoua, notamment à Safi et à Essaouira (4 fois) et il était présent à la première édition de Transes Atlantic.
  • Maalem Abdenbi El meknassi


Artistes fusion

 

Bibliographie

  • Aydoun, Ahmed, Musiques du Maroc, Casablanca : Éditions Eddif, 1992.
  • Chlyeh, Abdelhafid, Les Gnaoua du Maroc : Itinéraires initiatiques, Transe et Possession, Grenoble : Éditions La Pensée Sauvage, 1998.
  • Claisse, Pierre-Alain, Les Gnawa marocains de tradition loyaliste, Paris : Éditions L’Harmattan, 2002.
  • Delafosse Maurice, « Les débuts des troupes noires au Maroc», in Hespéris, Revue de l’Institut des Hautes Études Marocaines, Tome 3, 1923.
  • Delafosse, Maurice, « Les relations du Maroc avec le Soudan à travers les âges », in Hespéris, Revue de l’institut des Hautes Études Marocaines, Tome 4, 1924.
  • Dermenghem, Emile, Le culte des saints maghrébins, Paris : Éditions Gallimard, 1954.
  • Doutté, Edmond, La société musulmane du Maghrib : Magie et religion dans l’Afrique du Nord, Alger : Éditions A. Jourdain, 1909.
  • Doutté, Edmond, « Essai sur l’histoire des confréries marocaines », in Hespéris, Revue de l’Institut des Hautes Études Marocaines, Tome 1, 1921.
  • Lapassade, Georges, La transe, Paris : Presses Universitaires de France, 1990.
  • Lapassade, Georges, Les rites de possession, Paris : Éditions Anthropos, 1997.
  • Majdouli, Zineb Trajectoires des musiciens gnawa, approche ethnographique des cérémonies domestiques et des festivals de musiques du monde, Paris : L'Harmattan, 2007
  • Michaux-Bellaire, Edouard, « L’esclavage au Maroc », in Revue du Monde Musulman, Volume IX, Paris : Éditions E. Leroux, 1910.
  • Miège, Jean Louis, Le Maroc et l’Europe, Paris : Presses Universitaires de France, 1961.
  • Miège, Jean-Louis, « Remarques de géographie historique », in Chlyeh, Abdelhafid (sous dir.) L’univers des Gnaoua, Grenoble : Éditions La Pensée Sauvage 1999.
  • Pâques, Viviana, La religion des esclaves, recherche sur la confrérie marocaine des Gnawa, Bergamo : Moretti et Vitali Editori, 1991.
  • Pâques, Viviana, L’arbre cosmique dans la pensée populaire et dans la vie quotidienne du Nord-Ouest africain, Paris : Éditions L’Harmattan, 1995.
  • Renault, François ; Daget, Serge, Les traites négrières en Afrique, Paris : Éditions Karthala, 1985.
  • Marrakech UnderMoon The Black Album Collectif kamarstudios Marrakech traductions complètes de la Couleur Noire, dite Le Milieu du Monde et La Forêt, kamarmusic usa,2007

 

Voir aussi

 

 

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Musiques traditionnelles marocaines, #Musique gnawa, #Transe, #Danse, #Gnawas

Repost0