Une attaque au musée du Bardo, à Tunis ce mercredi, a fait au moins 22 morts dont 20 touristes étrangers selon le ministère de l'Intérieur du pays. La piste salafiste est la plus probable.
À la mi-journée, des hommes armés sont signalés au Parlement tunisien, où ont lieu des auditions sur la loi anti-terroriste. Les députés sont évacués.
Les assaillants se replient dans le musée du Bardo, voisin de l'Assemblée des représentants du peuple, tuent plusieurs personnes et retiennent des otages.
Vers 15 heures, les forces de l'ordre tunisiennes donnent l'assaut du musée, dans lequel sont retranchés au moins deux terroristes armés de Kalachnikov. Deux terroristes et un policier sont tués pendant l'assaut et les otages sont libérés
Il est possible que l’objectif principal du commando était d’ailleurs le Parlement. Le Ministère de l'Intérieur tunisien confirme pour sa part une attaque terroriste ayant fait au moins huit morts dont sept étrangers et un Tunisien. Selon le porte-parole Mohamed Ali Aroui, une centaine de touristes se trouvaient dans le musée lorsque l'attaque s'est produite et "la majorité des touristes ont été évacués". M. Aroui n'a pas confirmé s'il s'agissait d'une prise d'otages, mais "il y a des informations selon lesquelles il y a encore des touristes" à l'intérieur, a-t-il ajouté, précisant que "les unités anti-terroristes sont entrées dans le musée".
Une source sécuritaire au musée du Bardo a révélé à Business News, en ce mercredi 18 mars 2015, l’identité des deux terroristes tués lors de la prise d’otage. Il s’agirait de Hatem Khachnaoui, originaire de Kasserine et Yassine Laâbidi, de la cité Ibn Khaldoun.
Dans un pays en crise sociale et économique, les assaillants ont frappé le tourisme, secteur critique qui fait vivre 2 millions de Tunisiens, un cinquième de la population. Le musée du Bardo, même si rien ne dit encore que c’était la cible première, prend ainsi une forte importance symbolique. Il abrite une riche collection qui couvre la Préhistoire et les époques phénicienne, punique, numide, romaine, chrétienne et arabo-islamique, et tout particulièrement une exceptionnelle collection de mosaïques. C’est le plus grand musée de Tunisie. Et c’est devant le Bardo, qui jouxte le parlement, qu’ont eu lieu les importants settings des Tunisiens qui protestaient contre le pouvoir des islamistes, après la révolution de 2011.
Triste de l'attentat en Tunisie. Triste de voir le lourd bilan humain. Triste de voir le seul pays arabe qui a réussi son "printemps" (aussi avec l'élection libre d'un président non islamiste) à son tour touché par le terrorisme. Triste de voir que cet attentat va compliquer l'avenir avec des conséquences économiques importantes en faisant fuir les touristes et les investisseurs.