cuba

Publié le 9 Novembre 2021

Moreda de Aller est une localité espagnole où habitent 4 281 personne dans la zone méridionale montagneuse (300 mètres d'altitude dans les Asturies centrales, se situant à la limite nord de Mieres).

Histoire

À Moreda, se dressait une chapelle, à la place de l'église paroissiale actuelle, depuis le XIVe siècle, et l'existence d'un monastère, Santa Eugenia, au Moyen Âge.

Cependant, c'est à partir du XIX siècle, avec le début de l'exploitation minière, que le développement de la commune devient remarquable.

Avec l'arrivée de l'extraction du charbon. Hullera Española a été créée en 1892 sur la rivière Aller5 par Claudio López Bru, deuxième marquis de Comillas2, pour exploiter les mines de charbon acquises par son père Antonio López (un marchand d'esclaves qui fit fortune à Cuba3 et qui reçoit un titre nobiliaire par Alphonse XII en 18784).

À peine trentenaire, il dirigeait toutes les entreprises que son père avait créées, au premier rang desquelles la Compañia General de Tabacos de Filipinas6 et Ferrocarriles del Norte7. Dans les années suivantes, Claudio lui-même agrandira le domaine de son père, avec la compagnie charbonnière Hullera Española, Banca López Bru, Constructora Naval et Banco Vitalicio. Avec la résurgence de l'exploitation minière, Moreda change de visage et entame son évolution industrielle. Le Marquis de Comillas construit les premières installations extractives89.

Ce n'est que dans les années 1940 que Hullera a commencé à passer de l'exploitation minière de montagne aux puits de mine verticaux, encouragée par le contexte autarcique favorable de la dictature militaire, toujours proche du business minier. Cela lui a permis de poursuivre sa pratique de compenser le manque de réinvestissement du capital par le travail d'une classe ouvrière vaincue et craignant la triade rigide de Franco : Entreprise, État et Église10. Le second marquis imposa des règles morales strictes dans ce qui servait de fief. Il traduisit son propre caractère pieux exacerbé dans le plus pur style de la bourgeoisie espagnole11. Là, le contrôle clérical était absolu, et a conduit Hullera à être nommé « El Coto de Dios » (la réserve de Dieu)12.

Activités

Sa première activité économique est l'exploitation du charbon qui s'y est très développée dans le passé13. Possède toujours un puits d'exploitation du minerai el pozo San Antonio exploité par l'entreprise HUNOSA14. Moreda possédait de nombreux commerces, cinéma et théâtre, écoles, etc.

Le village offre actuellement une variété gastronomique typique de plats de chasse, de produits de la pêche, et des desserts gastronomiques comme le panchon et les casadielles.

Festivités

Moreda de Aller organise chaque année le 11 novembre la fête de los Humanitarios, la fête folklorique et culturelle de la Saint Martin qui a été déclarée d'intérêt touristique national, la fête de San Antonio de Piñeras, le dernier dimanche du mois d'août et la romería de Miralles le [1] [archive].
On célèbre aussi plusieurs foires au bétail à Cabañaquinta, notamment celle del Rosario le premier vendredi d'octobre, celle du Mercaón à la Toussaint.

Personnes illustres

Notes et références

  1.  (es) C. M. Basteiro, « Moreda estrena un nuevo parking de 600 metros cuadrados en La Tejera » [archive], sur La Nueva España, (consulté le )
  2.  « Claudio López Bru | Real Academia de la Historia » [archive], sur dbe.rah.es (consulté le )
  3.  « Claudio López Bru | Real Academia de la Historia » [archive], sur dbe.rah.es (consulté le )
  4.  (es) Pau Rodríguez, « El negocio con esclavos de Antonio López, al detalle: cómo amasó su primera fortuna el gran empresario español » [archive], sur ElDiario.es,  (consulté le)
  5.  (en-GB) « San Antonio Mine » [archive], sur Patrimonio Industrial Asturias(consulté le )
  6.  (es) Sebastián Tobarra, « Una historia colonial en La Rambla », El País,‎  (ISSN 1134-6582, lire en ligne [archive], consulté le)
  7.  (es) « Antonio López y López, Marqués de Comillas » [archive], sur Finanzas para Mortales,  (consulté le )
  8.  « Algunas fechas de la historia de Moreda » [archive], sur issuu (consulté le )
  9.  (en-GB) « San Antonio Mine » [archive], sur Patrimonio Industrial Asturias(consulté le )
  10.  « Claudio López Bru | Real Academia de la Historia » [archive], sur dbe.rah.es (consulté le )
  11.  « Claudio López Bru | Real Academia de la Historia » [archive], sur dbe.rah.es (consulté le )
  12.  (en-GB) « San Antonio Mine » [archive], sur Patrimonio Industrial Asturias(consulté le )
  13.  « Algunas fechas de la historia de Moreda » [archive], sur issuu (consulté le )
  14.  (en-GB) « San Antonio Mine » [archive], sur Patrimonio Industrial Asturias(consulté le )

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Publié le 30 Octobre 2021

Carlos Manuel Puebla, né le  à Manzanillo (à l'ouest de Santiago de Cuba) et mort le  à La Havane, est un compositeur et cantautor cubain. Il est considéré comme un des pionniers et l'un des inspirateurs du courant de la Nueva canción, particulièrement dans son versant canción social et canción de protesta. Il a également été inspiré par la vie et l’œuvre d’importantes personnalités de l’histoire de Cuba, comme Camilo Cienfuegos et Ernesto Che Guevara. Puebla met en musique les idéaux sur lesquels la Révolution cherchait à construire un nouveau Cuba1.

Biographie

Né le 11 septembre 1917 à Manzanillo, Carlos Puebla grandit dans un milieu modeste mais politisé, puisque son père compte parmi les vétérans de la guerre d'Indépendance de Cuba2. Il exerce durant sa jeunesse différents métiers manuels, principalement mécanicien dans une fabrique de sucre3 mais s'intéresse rapidement à la musique et plus précisément à la guitare. Il apprend à jouer de l'instrument en autodidacte, bien qu'il ait poursuivi ses études au Séminaire de musique populaire de l'époque, dirigé par le pianiste et musicologue Odilio Urfé4,5.

Il commence à composer durant les années 1930 et connaît alors une certaine notoriété dans sa ville natale. Il enregistre ses premières chansons dans les années 1950 avec son groupe Los Tradicionales, formé en 1953 avec un deuxième guitariste, un joueur de maraca et un de marimbula3. Carlos Puebla chante la révolution à la Bodeguita del Medio à la vieille Havane du temps de Batista et de son administration corrompue63. Il s'engage politiquement aux côtés de Fidel Castro lors de la révolution de 19597,8.

En 1961, il part en tournée dans plusieurs pays du monde avec ses musiciens. Sa musique, ainsi que son engagement politique, font de ses concerts un succès. On l'appelle alors « le chanteur de la révolution cubaine » et bien d'autres tournées mondiales suivent9.

Le , il meurt des suites d'une longue maladie à La Havane10. Ses cendres sont transférées dans la nécropole de sa ville natale cinq ans plus tard. Une plaque y indique : « yo soy ésto que soy, un simple trovador que canta » (Je suis ce que je suis, un simple troubadour qui chante).

Œuvre

Puebla commence avec des chansons d'amours, tels Quiero hablar contigo, Qué sé yo, Te vieron con él, qui deviennent par la suite des succès ou bien Cuenta conmigo, Quién se lo iba a imaginar ou encore Hay que decir adiós, popularisés par le duo Claro et Mario.

Dès le début des années 1950, il chante les difficiles conditions de vie de son peuple et conteste la dictature de Batista avec des chansons telles que Plan de machete, Este es mi pueblo ou Pobre de mi Cuba. Ses paroles sont sérieuses et directes.

La révolution de 1959 lui inspire de nouvelles chansons comme Y en eso llegó Fidel, La Reforma Agraria, Duro con él, Ya ganamos la pelea ou Son de la alfabetización.

Son plus célèbre chant, Hasta siempre, commandante, écrit et composé à l'occasion du départ d'Ernesto Che Guevara de Cuba (pour porter la guérilla révolutionnaire de par le monde, au Congo puis en Bolivie)11, et qui semble prémonitoire de sa mort violente et tragique, a été repris et traduit par des dizaines d'artistes dans le monde entier et notamment en France, par Los Machucambos, Los Calchakis, Manu Chao, Zebda et Nathalie Cardone12.

Son œuvre compte plus de 1 000 compositions.

Références

  1.  Juan Rodríguez-Cepero, « Carlos Puebla and the People's History of the Cuban Revolution (1956-1980) », LSU Master's Theses,‎  (lire en ligne [archive], consulté le )
  2.  « Carlos Puebla, le «cantador» invisible qui a donné son chant au Che », Le Temps,‎  (ISSN 1423-3967, lire en ligne [archive], consulté le)
  3.  Revenir plus haut en :a b et c cuba - Carlos Puebla - Soy del Pueblo - Egrem, La Habana, Cuba, 1978 Verlag "pläne", Dortmund
  4.  (es) Carlos Manuel Puebla ConchaMúsicoNombreCarlos Manuel Puebla ConchaNacimiento11 de septiembre de 1917Manzanillo et CubaFallecimiento12 de julio de 1989La Habana, « Carlos Puebla - EcuRed » [archive], sur www.ecured.cu (consulté le )
  5.  (es) « El legado de Carlos Puebla a través de algunas de sus canciones » [archive], sur www.telesurtv.net (consulté le )
  6.  Juan Rodríguez-Cepero, « Carlos Puebla and the People's History of the Cuban Revolution (1956-1980) », LSU Master's Theses,‎  (lire en ligne [archive], consulté le )
  7.  Last Night in Orient- LNO ©, « El Bodeguero · Carlos Puebla · Richard Egües » [archive], sur Last Night in Orient (consulté le )
  8.  « Carlos Puebla, le «cantador» invisible qui a donné son chant au Che », Le Temps,‎  (ISSN 1423-3967, lire en ligne [archive], consulté le)
  9.  (es) « El legado de Carlos Puebla a través de algunas de sus canciones » [archive], sur www.telesurtv.net (consulté le )
  10.  « Carlos Puebla et l’histoire de la chanson [...] » [archive], sur Association Cuba Coopération France (consulté le )
  11.  Last Night in Orient- LNO ©, « Hasta Siempre Comandante · Carlos Puebla » [archive], sur Last Night in Orient (consulté le )
  12.  « Carlos Puebla et l’histoire de la chanson [...] » [archive], sur Association Cuba Coopération France (consulté le )

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Publié le 16 Septembre 2021

AMLO appelle le gouvernement américain à lever le blocus contre Cuba.

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