litterature

Publié le 14 Avril 2025

Un géant de la littérature latino-américaine s'en est allé

Voir les commentaires

Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #Mario Vargas Llosa, #Littérature

Repost0

Publié le 21 Novembre 2023

À partir de la fin du xixe siècle, la littérature belge francophone prend véritablement son essor avec des grands noms comme : Camille Lemonnier, Georges Rodenbach, Émile Verhaeren, Maurice Maeterlinck.
Au xxe siècle, des auteurs comme Géo Norge (1898-1990), Marie Gevers (1883-1975), Thomas Owen (1910-2002), Jean Ray, Arthur Masson (1896-1970), Michel de Ghelderode, Simenon, les surréalistes Paul Nougé (1895-1967), Louis Scutenaire, Irène Hamoir, ou plus récemment Suzanne Lilar, Françoise Mallet-Joris, Conrad Detrez, Madeleine Bourdouxhe (1906-1996), Henry Bauchau (1913-2012), François Emmanuel (1952-), Nicole Malinconi (1946-), Éric-Emmanuel Schmitt, Amélie Nothomb, Jean-Pierre Otte, Hubert Antoine montrent que la littérature belge francophone est bien vivante.

Sa petite enfance est marquée par l'invasion allemande et l'incendie de la maison maternelle à Louvain. Le romancier évoquera ce drame dans L'Incendie Sainpierre. Il fait des études de droit à la Faculté Saint-Louis, puis à l'université de Louvain. Avant d'être mobilisé en 1939, il exerce des activités dans le journalisme et milite dans des mouvements de jeunesse chrétiens. Pendant la guerre, il fait partie de la Résistance armée.

Henry Bauchau : cinq entretiens avec Catherine Pont-Humbert (2009 - À voix nue / France Culture). Photographie : Henry Bauchau (Sipa). Cinq entretiens avec Catherine Pont-Humbert (À voix nue / France Culture) [2009]. Par Catherine Pont-Humbert, réalisation : Bruno Sourcis. Avec la collaboration de Claire Poinsignon. Rediffusion des émissions du 31 août au 04 septembre 2009. « Poète, dramaturge, romancier, psychanalyste, Henry Bauchau est né en 1913 à Malines, en Belgique et décédé à Paris en 2012 à l'âge de 99 ans. Il avait un an et demi lorsqu'en août 1914, les Allemands, face à la résistance du peuple belge, décident d'incendier Louvain où il se trouvait avec ses grands-parents qui fuient la ville en flammes. Son entrée sur la scène du XXe siècle fut donc marquée par l'Histoire. Henry Bauchau ne l'a ensuite plus jamais quittée. Le récit de cet épisode fondateur de 1914 apparaît à plusieurs reprises dans l'oeuvre, notamment dans “La déchirure”, roman paru en 1966. Henry Bauchau a donc vécu les deux guerres mondiales du XXe siècle. L'écriture s'impose tardivement (il avait 45 ans lorsque parut, en 1958, son premier livre, “Géologies”, un recueil de poèmes) mais elle avait été préparée par de longs cheminements intérieurs, des explorations archéologiques intimes, dont la psychanalyse. Henry Bauchau entreprend une analyse chez Blanche Reverchon-Jouve (qu'il appelle “La Sibylle”), la femme de Pierre-Jean Jouve, avant de devenir lui-même psychanalyste dans les années 1970. L'expérience de l'inconscient dans la cure analytique donne naissance à un écrivain. Outre les richesses de l'inconscient (les rêves sont chez lui un matériau d'écriture essentiel), il découvre celles du langage poétique qu'il n'abandonnera jamais. Venant d'une famille où on lui avait donné à entendre que la vie en prose était la vie réelle, il a dû faire un immense effort pour reconnaître l'existence d'une vie poétique. C'est avec “Oedipe sur la route” en 1990 et le recours au mythe antique transposé à l'espace romanesque, que Bauchau accède à la reconnaissance en Belgique. Et c'est avec la publication d'un autre roman du cycle thébain, “Antigone” en 1997, qu'il s'impose en France. Autrement dit, c'est quand le roman ose réécrire le mythe, qu'arrivent reconnaissance et succès. Henry Bauchau n'écrit que ce qui s'est d'abord intériorisé en lui. C'est le retentissement intérieur des événements qui forme la chambre d'écho de l'écriture. L'oeuvre littéraire qu'il continue à bâtir aujourd'hui, à plus de 95 ans, est une oeuvre qui lui est “dictée”, dit-il. Cet ordre reçu le fait entrer dans ce qu'il appelle un “sillon d'oeuvre”. De là naissent des textes où s'impose l'idée que, derrière l'enfance, il existe un passé plus lointain, presque imaginaire, qui nous rattache à des forces ancestrales. Son oeuvre qui retrace les errements, les contradictions, les trébuchements d'un homme qui avance dans la vie et dans l'écriture, donne avec une rare beauté le sentiment du monde. Et si l'enfance a été perdue en partie, il en reste des “traces effilochées à tous les buissons, à toutes les ronces de la vie”. La Poésie complète d'Henry Bauchau est publiée chez Actes Sud, ainsi que le livret de l'opéra “La lumière d'Antigone”. » Catherine Pont-Humbert

Voir les commentaires

Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #Henry Bauchau, #Littérature, #Belgique, #littérature belge francophone

Repost0

Publié le 18 Février 2022

Francisco Pérez Martínez, né à Madrid en 1935. Il passe son enfance et son adolescence à Valladolid, où il commence très tôt à travailler en tant que groom sur un bateau. Autodidacte, sa passion pour la lecture est à l’origine de sa vocation littéraire. Il fait ses débuts dans le journalisme en 1958 auprès de Miguel Delibes, pour « El Norte de Castilla ». Dans les années 1960 il s’installe à Madrid où il collabore avec plusieurs revues et publications. En 1964, il remporte le prix Gabriel Miró du meilleur conte. Un an plus tard, il signe son premier roman, « Balada de gamberros », qui sera suivi d’autres titres comme « Las Ninfas », prix Nadal en 1975, ou « Mortal y rosa ». Ses chroniques sont aussi parues dans les principaux journaux espagnols. Il meurt en 2007. Son oeuvre littéraire possede une importante charge autobiographique. C'est un écrivain au regard introspectif qui mêle l'intime et le personnel aux intérêts et pulsions de l'homme de son temps.

Biographie

Francisco Pérez Martínez naît à l'hôpital caritatif de la Maternité à Madrid le 11 mai 1932.

Il est le fils d'Alejandro Urrutia, avocat cordouan2, père du poète Leopoldo de Luis3 et de sa secrétaire, Ana María Pérez Martinez originaire de Valladolid, mais étant une mère célibataire, elle a décidé de déménager dans la capitale4. Leopoldo et Umbral ont maintenu leur amitié pendant des décennies, et cette relation s'est étendue au fils de Leopoldo, Jorge Urrutia, poète, traducteur et professeur, directeur de l'Institut Cervantes entre 2004 et 2009. Leopoldo de Luis était le pseudonyme utilisé par Leopoldo Urrutia pour contourner la dictature franquiste5.

Un fait plus que certain est que le petit Francisco a toujours été conscient du manque d'affection de sa mère pour lui, ce qui l'affecte énormément6.

Autodidacte au fort caractère, il est d'abord protégé par l'écrivain Miguel Delibes avant de s'initier au journalisme. Travaillant pour le quotidien régional Norte de Castilla dès 1958, il s'installe à Madrid au début des années 1960, puis écrit pour plusieurs périodiques. Souvent présent lors des fameux débats littéraires — tertulias — du Café Gijón, situé dans le centre de la capitale. Il est devenu un chroniqueur de presse admiré et redouté avec ses billets d'humeur tant piquants que lyriques.

Le 8 septembre 1959, il épouse María España Suárez Garrido7,8, plus tard photographe pour El País, et ils eurent tous les deux un fils en 1968, Francisco Pérez Suárez "Pincho", mort d'une leucémie alors qu'il n'a que six ans, un fait raconté par un père blessée dans son livre le plus lyrique: Mortal y rosa (1975)9.

Il a publié plus de 80 livres Trilogia de Madrid (Trilogie de Madrid, 1984) et avait reçu le prix Princesse des Asturies de Littérature en 1996, la Médaille d'Or du Círculo de Bellas Artes en 199710 et le prix Cervantes en 200011.

Il s'est querellé avec Rosa Chacel, peu de temps avant la mort de celle-ci, la qualifiant de «croisement entre une sorcière et Mary Poppins», et s'attirant une vigoureuse réponse de son aînée12,1314. Il a également écrit dans plusieurs titres de presse, dont les journaux El País et El Mundo.

Francisco "Paco" Umbral meurt le 28 août 2007 à l'âge de 72 ans15. Il est incinéré et ses cendres reposent dans la sépulture de son fils au cimetière de la Almudena de Madrid16.

Avec plus de 110 ouvrages publiés et 135’000 articles de presse au compteur, il est l’un des écrivains espagnols contemporains les plus féconds17. Francisco Umbral a été dépeint dans le documentaire Anatomía de un dandy , réalisé par Alberto Ortega et Charlie Arnáiz18, nominé pour les Goya Awards 202119.

Notes et références

  1.  Caballé, Anna: Francisco Umbral. El frío de una vida, Espasa-Calpe, 2004, p.69. (ISBN 978-84-670-1308-5).
  2.  (es) Manuel Jabois, « Umbral y su padre, novela real », El País,‎  (ISSN 1134-6582, lire en ligne [archive], consulté le)
  3.  « Leopoldo de Luis - Poemas de Leopoldo de Luis » [archive], sur www.poemas-del-alma.com (consulté le )
  4.  Pura Kastigá, « Pura Kastigá: PACO UMBRAL.- LA ESCRITURA COMO FORMA DE VIDA. » [archive], sur Pura Kastigá, (consulté le )
  5.  (es) Manuel Jabois, « Umbral y su padre, novela real », El País,‎  (ISSN 1134-6582, lire en ligne [archive], consulté le)
  6.  Pura Kastigá, « Pura Kastigá: PACO UMBRAL.- LA ESCRITURA COMO FORMA DE VIDA. » [archive], sur Pura Kastigá, (consulté le )
  7.  (es) « María España: "Umbral era muy tierno, no tan fiero como parecía" » [archive], sur ELMUNDO,  (consulté le)
  8.  « - EL MUNDO | Suplemento cronica 619 - La otra crónica » [archive], sur www.elmundo.es (consulté le )
  9.  (es) « ‘Mortal y rosa’, 40 años de dolor y belleza | El Estado Mental » [archive], sur elestadomental.com (consulté le )
  10.  (es) « Francisco Umbral, Medalla de Oro del Círculo de Bellas Artes 17.03.1997 » [archive], sur Círculo de Bellas Artes (consulté le).
  11.  « Francisco Umbral, écrivain espagnol », Le Monde.fr,‎  (lire en ligne [archive], consulté le )
  12.  (es) Aurelio Martín, « Rosa Chacel critica con dureza a Umbral », El País,‎  (lire en ligne [archive])
  13.  (en) James Kirkup, « Obituary: Rosa Chacel », The Independent,‎  (lire en ligne [archive])
  14.  (es) Alberto Olmos, « No, Umbral, Rosa Chacel no era una bruja, sino una gran escritora » [archive], sur elconfidencial.com,  (consulté le)
  15.  « Francisco Umbral, écrivain espagnol », Le Monde.fr,‎  (lire en ligne [archive], consulté le )
  16.  (es) « Las cenizas de Francisco Umbral reposan ya junto a su hijo 'Pincho' » [archive], dans El País du 29 août 2007.
  17.  Le Regard Libre, « Francisco «Paco» Umbral: le connaissez-vous vraiment? » [archive], sur Le Regard Libre,  (consulté le)
  18.  (es) Juan Velasco, « Genealogía de un dandy: la historia del padre cordobés de Francisco Umbral » [archive], sur Cordópolis, (consulté le )
  19.  (es) Diego Rivera Diaz, « Francisco Umbral: el periodista "dandy" que nunca pudo superar la muerte de su hijo » [archive], sur amomama.es,  (consulté le )

Voir les commentaires

Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #Francisco Umbral, #Littérature, #Littérature espagnole, #Espagne

Repost0