Cheikh Larbi Bensari (1867- 1964) est le maître du gharnati et du hawzi tlemcénien. C'est l'artiste le plus en vogue de l'école de Tlemcen au début du 20ème siècle. Initié par Makchiche, M'naouar et Boudelfa, il a su mettre en pratique les ressources de son étonnante mémoire, de son intelligence musicale et de sa volonté pour réussir à s'imposer comme l'un des meilleurs exécutants de la ville. Sa palette allant du hawzi au arûbi, il accordait cependant une place prépondérante à la musique classique. Il laissera à sa mort plusieurs noubas sur les 24 que compte la musique de Zyriab. Ce court portrait rend hommage à ce grand maitre de la musique andalouse.
Le MED Orchestra est une formation musicale dirigée par Tom Cohen qui nous entraine à travers un voyage musical qui présente les différents aspects de la tradition judéo-arabe dans un répertoire musical varié issu des classiques de la musique marocaine, allant du Al-Ala-Andalous à des compositions plus contemporaines. Il propose aussi la traditionnelle technique du Matrouz, alliant texte poétique en hébreux et le son et la musicalité de la langue arabe, jouant sur des fusions musicales. L’orchestre invite le célèbre interprète de la musique Judéo-arabe, le légendaire chanteur Rabbi Haim Louk qui transmet par son expérience les profondeurs des poèmes liturgiques hébreux et arabes.
Très jeune, il apprend le piano tout seul, en autodidacte, à l'âge de 9 ans sur un piano désaccordé acheté par son frère aux puces.
En 1942, les troupes américaines s'installent à Oran et le jeune Maurice, âgé de 14 ans à l'époque, découvre au contact des G.I.'s le jazz, leboogie-woogieet la musiqueportoricaine.
Dans sa ville natale, dans les années 1950, il commence par façonner progressivement les nouveaux sons duraï.
En 1961, Maurice El Médioni quitte l’Algérie pour émigrer en Israël où il séjournera quelque temps avant de s’installer en France, à Paris puis à Marseille où il vit et travaille toujours.
Amateur de jazz, Maurice El Médioni s'intéressera également au boogie-woogie et à lamusique latineet deviendra l’inventeur dustyle pianoriental(fusion dejazzet derumbatransposant le quart de ton duoudarabe sur le clavier occidental, pour le mâtiner de jazz, de boogie-woogie et de tempos latinos. On le voit régulièrement accompagnantFouad Dididans des concerts de musique arabo-andalouse.
En 2006, à l'âge de 78 ans, Maurice el Medioni publie son quatrième album, enregistré à New York avec le groupe cubain deRoberto Rodriguez, un percussionniste cubain de New York qui dit de lui : « Maurice El Medioni est un vrai original. Dans sa musique, on entend de tout : de la liturgie juive au raï, des romances espagnoles à la salsa, jusqu’aujitterbuget au jazz. La musique est aussi riche et exquise que celle des grands musiciens originaires de Cuba... En écoutant sa musique, la connexion entre arabe et sépharade est devenue très claire ; il y a la présence forte des rythmes africains et de belles et romantiques mélodies, comme dans une chanson cubaine. ».