Publié le 7 Décembre 2015
Opposé au rationalisme et à la primauté du design sur la fonction sociale et culturelle de l'architecture, l'anti-design met l'accent sur l'étude des besoins des individus sur toute autre considération. Inspirés par l' Art Nouveau, l'Art Déco, le Pop-art et l'art kitsch, ils ont produit une série de designs irrévérencieux qui remettaient en question la fonctionnalité et le bon goût du design précédent. Ils ont également conçu des projets pour les villes utopiques du futur, où la technologie libérerait les êtres humains du travail manuel.
Le collectif d'architecture italien d'avant-garde Superstudio est fondé en 1966 à Florence par Adolfo Natalini et Cristiano Toraldo di Francia.
Le projet de Superstudio consiste en des concepts qui se situent à la croisée de l'architecture, du design, de l'art et de l'anthropologie. Cette aventure pousse les associés du mouvement a tenter des approches de réflexion sur les façons d'habiter le monde transformé en tenant compte de différents critères et notamment les évolutions techniques1. Ce groupe d’architectes, nourris de la contre-culture et de Marx, et de l’écologie avant l'heure, revendiquaient une pratique conceptuelle et iconoclaste de l’architecture2 qui tentaient de trouver des réponses aux questions existentielles de l’urbanisation galopante ainsi qu'à la société de consommation naissante3.
En 1967, Natalini établit trois catégories de recherche future : l'« architecture du monument », l'« architecture de l'image » et l'« architecture technomorphique ». Beaucoup de leurs projets furent publiés dans le magazine Casabella, allant de la fiction à la séquence illustrée ou aux photomontages4. Le travail de l'agence eut un impact prépondérant dans l'évolution du Design radical.
Le collectif d'architecture italien d'avant-garde Superstudio est fondée en 1966 à Florence par Adolfo Natalini et Cristiano Toraldo di Francia.
Le projet de Superstudio consistent en des concepts qui se situent à la croisée de l'architecture, du design, de l'art et de l'anthropologie. Cette aventure pousse les associés du mouvement a tenter des approches de réflexion sur les façons d'habiter le monde transformé en tenant compte de différents critères et notamment les évolutions techniques1.
Ce groupe d’architectes, nourris de la contre-culture et de Marx, et de l’écologie avant l'heure, revendiquaient une pratique conceptuelle et iconoclaste de l’architecture2 qui tentaient de trouver des réponses aux questions existentielles de l’urbanisation galopante ainsi qu'à la société de consommation naissante3.
Superstudio n’a jamais rien construit, sauf des meubles « encombrants ». Un refus de produire que le chercheur en histoire de l’art Ross K. Elfline, dans l’article « Superstudio and the “Refusal to Work” » (revue Design and Culture, 8:1, 2016), a proposé de relier à l’« opéraïsme » et au « refus du travail » de Toni Negri5.
Natalini écrivait en 1971 : « ...si le design est plutôt une incitation à consommer, alors nous devons rejeter le design ; si l'architecture sert plutôt à codifier le modèle bourgeois de société et de propriété, alors nous devons rejeter l'architecture ; si l'architecture et l'urbanisme sont plutôt la formalisation des divisions sociales injustes actuelles, alors nous devons rejeter l'urbanisation et ses villes... jusqu'à ce que tout acte de design ait pour but de rencontrer les besoins primordiaux. D'ici là, le design doit disparaître. Nous pouvons vivre sans architecture. »6.
Officiellement le collectif s’est dissous en 19827. Après cette expérience, les deux architectes ont fait des choix de carrière différents. Ils se sont retrouvés grâce aux expositions organisées comme la rétrospective « Superstudio 50 » présentée au MAXXI de Rome en 2016 et à la Power Art Station de Shanghai en 20188.
Notes et références
- dieter, « Superstudio Migrazioni » [archive], sur C.I.II.III.IV.A, (consulté le 25 février 2021)
- La Libre.be, « Superstudio, le monde envahi d’une grille unique » [archive], sur LaLibre.be, (consulté le 25 février 2021)
- « L’architecture fictionnelle des radicaux de Superstudio s’expose à Bruxelles » [archive], sur Télérama (consulté le 25 février 2021)
- (en-US) « SUPERSTUDIO, 1969 : Le monument continu : un modèle architectural pour une urbanisation totale. | TRAAC.INFO » [archive] (consulté le25 février 2021)
- Ross K. Elfline, « Superstudio and the “Refusal to Work” », Design and Culture, vol. 8, no 1, , p. 55–77 (ISSN 1754-7075,DOI 10.1080/17547075.2016.1142343, lire en ligne [archive], consulté le 25 février 2021)
- (en) Cindy Hinant, « Grids Next Door », Gnome, vol. 1 Winter, no 1, , p. 48
- La Libre.be, « Superstudio, le monde envahi d’une grille unique » [archive], sur LaLibre.be, (consulté le 25 février 2021)
- (it) « Adieu à l’architecte Adolfo Natalini fondateur de Superstudio | Floornature » [archive], sur Floornature.com (consulté le 25 février 2021)
Adieu à l'architecte Adolfo Natalini fondateur de Superstudio | Floornature
" Avec sa silhouette frêle et élancée, CTF était celui qui allait le plus de l'avant. Aujourd'hui nous attendons qu'il nous parle de son nouveau voyage ", c'est avec ces mots qu' Adolfo Natalin...
https://www.floornature.eu/adieu-laarchitecte-adolfo-natalini-fondateur-de-superstudio-15231/